I hate(d) him [Newtmas]

Chapitre 10

"- Il faut qu'on parle. Cette voix, je ne l'oublierais pour rien au monde. Dure, sans émotion, impassible, c'est celle de mon fameux ami Gally. Je sens sa main se presser sur mon poignet et me retourne en le repoussant de toutes mes forces. S'il vient encore pour me mettre à terre, je veux me défendre cette fois-ci, bien que je l'ai déjà provoqué en plein milieu d'un cours, ça doit d'ailleurs être pour cette raison qu'il vient me voir maintenant.

Je le fixe sans émotions, il me regarde dûrement, il n'a pas un sourire moqueur, pas une réflexion absurde mais seulement ce lourd regard me pesant sur les épaules. Alors là, je ne comprends pas. Ce mec qui, me tape toujours pour la moindre petite broutille, ne vient pas aujourd'hui pour me tabasser alors que je l'ai "humilié", si je puis dire, en plein cours.

Je décide alors de prendre la parole pour comprendre cette situation, pour le comprendre.
- Qu'est-ce que tu veux? Tu veux me rendre la pareille pour la dernière fois? Vas-y, c'est pas comme-ci c'était la première fois. Il ne me répond pas, il se contente de me fixer encore et encore. Je ne supporte pas cette attente, ce silence pesant et cette présence insupportable. Je décide alors de tourner le dos au grand blond devant moi et de m'en aller, jusqu'à ce que ce dernier se décide finalement à élever la voix.

- En temps normal tu serais déjà en sang à cette heure-là. Je ne me retourne pas et reste dos à lui, je ne veux pas voir son visage, je voudrais l'oublier, je voudrais tellement pouvoir oublier son existence, mais ce rêve se brise instantanément lorsque que le son de sa voix retentit une nouvelle fois. Écoute le bleu, ce que t'as fais la dernière fois, je prends ça comme un acte pour te défouler ok?! Il s'avance de quelques pas avant de reprendre son discours plus durement qu'auparavant. Mais si tu recommences encore une fois, j'irai encore plus loin que jusqu'à maintenant, compris? Parce que j'en connais un qui commence à mener sa petite enquête, et tu vois... Ça m'embêterait si nos petits secrets se révéleraient au grand jour. Il s'avance jusqu'à se retrouver à deux pas de mon visage et j'aperçois un sourire se former sur le sien. À ce moment-là, je ne sais pas si j'ai peur, mais je sens mes muscles se tendre à chacune de ses paroles. Je connais une chose sur toi, l'histoire de ta jambe... Ahh tu sais très bien de quoi je veux parler... Il rit en me lançant des regards menaçants, je vois exactement de quoi il veut me parler, et maintenant je dois l'avouer, j'ai peur. Vois-tu, j'ai déjà révélé une petite partie de ton malheur, je peux donc très bien en révéler une autre... Mais là encore, le choix t'appartient. Quel bel enflure! Mais quel enfoiré!

Gally ne changera donc jamais, toujours les mêmes menaces qui ont le don de me faire frémir. Une des choses les plus dures à accepter pour moi, c'est mon passé et ça, il le sait très bien. Pourquoi continue-t-il à me pourrir la vie ainsi? Je ne le sais pas moi-même. Vous voyez, je pense que certaines personnes ont tellement de mal à accepter leur vie, qu'elles viennent foutre en l'air celle des autres. Ça se trouve j'ai complètement faux et tout ce que je dis n'est qu'un simple charabia sans aucun sens mais c'est la seule explication que j'ai réussis à avoir en plusieurs années.

Je m'approche de lui en essayant de ne pas lui montrer la peur dans mon regard, mais mon souffle s'entrecoupe et j'en perds mes mots. Je m'apprête tout de même à lui répondre quelque chose lorsqu'une autre voix m'ayant l'air plus sympathique retentit.
- Hey les mecs! Me dites pas que vous allez encore vous tapez dessus? Minho. Oui c'est lui, et encore une fois, je suis bien heureux de le voir.

Je lance maintenant un regard à Gally et je comprends que si je dis quoi que ce soit de douteux à Minho, il sera prêt à tout pour me faire payer. Je préfère donc garder le silence et laisser le blond devant moi prendre la parole.
- Hey Minho! Bien sûr que non, on en discutait tranquillement c'est tout! Dit-il en me donnant une petite tape "sympathique" sur l'épaule. Je le regarde en souriant faussement et en tentant de libérer mes talents d'acteur malgré ma souffrance actuelle. Sans rancune? Reprend Gally en me tendant une main "amicale". Je ravale ma salive et malgré toute la rancune que j'ai envers lui, je prends sur moi, ravale mon passé et tente de faire bonne figure en tendant ma main et en répondant :
- Sans rancune."