Chapitre 17

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Une semaine est passée depuis mon altercation avec Thomas et autant vous dire qu'il a bien respecté ma demande. Il ne m'adresse plus un seul mot ni un seul regard tandis que moi je ne peux m'empêcher de toujours jeter un œil à ce que fait le brun. Mais je crois que cela me fait encore plus mal que lorsque je parlais encore au brun ténébreux.

Effectivement voir la personne qui te fait ressentir des sensations encore inconnues embrasser une autre fille n'est pas vraiment ce qu'il y a de plus amusant. Plus les jours passent et plus je remarque que mes sentiments restent les mêmes, Thomas ne sort pas de mon esprit et rien qu'à sa pensée, je ressens de multiples émotions qui me procurent une chaleur agréable dans le ventre. J'essaie d'éviter de ressentir toutes ces émotions mais je n'y parviens pas, c'est trop dur de résister.

Cela fait une semaine que je commence à déprimer, cela me fait peur car la dernière fois que cela m'est arrivé, j'ai finis au-dessus d'un toit. Je n'en suis pas encore là mais je ne veux justement pas souffrir une seconde fois alors j'essaie tant bien que mal de profiter des moments de bonheur qui me sont proposés.

Max est sorti de l'hôpital hier et comme c'est le dernier jour du week-end, je décide de l'emmener au parc où je l'emmenais déjà auparavant lorsqu'il était tout petit. Sortir avec mon petit frère me fera le plus grand bien et surtout, je veux profiter de sa présence au maximum, il m'a fait tellement peur, je n'aurais pas supporter de le perdre.

Après avoir cédé pour lui acheter un paquet de bonbons, nous nous dirigeons vers le fameux parc. C'est un vaste espace vert unique et bien entretenu. Ça faisait longtemps que je n'y avais pas mis les pieds et je suis heureux d'y faire mon retour avec Max.

Nous passons un bon moment à se passer une balle comme deux gamins, même si le petit devant moi en est vraiment un, à le prendre dans mes bras, à rire. Bien que mon bonheur soit absent ces derniers temps, Max est une des raisons pour lesquelles je me lève le matin et rien ni personne ne pourra jamais changer cela.

Alors que je me dis enfin que je peux avoir un moment agréable dans ma vie, j'aperçois au loin un brun avec une peau surplombée par de multiples grains de beauté qui viennent ajouter un charme à ce bel adolescent. Thomas. Bordel. Il faut toujours qu'il vienne tout gâcher! Il est bien sûr accompagné de son apparemment « bien-aimée » et de tout son petit groupe. J'ai actuellement envie de m'effondrer mais Max ne comprendrait pas, il ne le doit pas.

Étonnamment, je vois Minho accompagné de Sonya assez éloignés du petit groupe d'amis. Ils ont l'air de bien s'aimer, de vraiment bien s'aimer et cela me fait plaisir malgré le désespoir actuel qui se trouve sous mes yeux. Je décide finalement de ne pas faire attention à eux et de me concentrer uniquement sur mon petit frère. Il n'y a que lui qui compte aujourd'hui! Mais c'est vrai que Thomas est putain de beau... Mais stop, mon but est d'oublier le brun, alors mieux vaut l'éviter.

Je m'approche de Max afin de le prendre dans mes bras. Je place mon visage face au sien en le regardant droit dans les yeux. Rien n'est plus innocent qu'un enfant. Parfois, j'aimerais redevenir insouciant comme eux, j'aimerais juste redécouvrir la vie, redécouvrir ma vie. J'aimerais avoir une seconde chance afin d'être en accord avec moi-même, je ne parviens pas à être heureux. Bien sûr que les petits moments partagés avec Max et mes amis me font du bien mais je vous avoue que le reste du temps, j'ai mal. J'ai mal d'avoir autant souffert, mal d'avoir été aussi faible, mal d'avoir honte de moi-même, mal d'être autant rejeté.

Je dépose alors un baiser sur le front de mon petit protégé avant de le déposer délicatement sur le sol. Je sors une balle de ma poche et la lui lance dessus. Celui-ci se met à rire. Son rire est tout ce qu'il y a de plus merveilleux au monde, croyez-moi. Nous continuons à nous faire des passes et j'ai comme l'impression que plus rien n'existe autour de nous. Il reste plus que moi et mon petit frère dans ce parc majestueux, en tout cas c'est tout ce que je vois.

I hate(d) him [Newtmas]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant