Partie sans titre 4

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-Non rien me dit-il.

Il était sérieux lui ? Il avait lâché une bombe et maintenant il se défilait au dernier moment. Il en était hors de question. Je décidai donc d'insister mais il se leva et me fit lever pour me prendre dans ses bras :

-bon j'y vais, ça a été un plaisir de te revoir

- déjà répliquai je surprise tu n'as même pas duré je croyais que tu allais passer la journée.

- non je ne peux pas je dois aller quelque part là mais je te jure que je reviendrai pour passer la journée me promit-il.

J'hochai la tête et le raccompagnai jusqu'à la porte. Je ne sais pas ce qu'il a voulu me dire mais ce là m'avait vraiment intriguée. Je décidai donc de laisser tomber et passai le reste de ma journée à m'ennuyer devant la télé puisque Susane était allée voir sa tante à Rufisque et Maty était sortie avec Modou son nouveau petit ami. Plus tard, dans la nuit, aux environs de 21 heures je reçus un appel de Urlich qui voulait me prévenir qu'il passait me pour qu'on aille quelque part il avait à me parler. Quelques minutes plus tard, il était déjà dehors entrain de m'attendre dans sa belle chemise bleu et son super cent noir scintillant il avait des mocassins aux pieds. Le noir lui allait très bien car il contrastait avec son teint clair. Je remarquai qu'il avait une barbe pourtant je lui avais bien dit que je n'aimais pas la barbe pas bien rasée, c'est donc énervée que je m'apprêtai à monter dans la voiture sans lui accorder un seul regard ni une petite salutation. J'en étais venu à oublier les règles de politesse. Il remarqua assez vite que je n'allais pas lui adresser la parole et me reteint par la main au moment où j'allais ouvrir la portière de la voiture.

- Qu'est ce que tu as encore ? me questionna-t-il

- Tu me demandes vraiment ce qu'il y a crachais je agressivement

- Oui parce que tu ne m'as pas salué déjà ensuite d'habitude tu viens me taper au bras en me taquinant alors dis moi ce qu'il se passe s'il te plaît.

Je le regardai longuement avant de lui dire :

- Il y a que tu ne t'es pas rasé la barbe et que ce là va faire maintenant presque une semaine que je ne t'ai pas vu. Tu étais où ? Tu faisais quoi ? le bombardai-je

- C'est pour ce là que je te demande à ce qu'on se voit à un endroit calme c'est très important vois tu me dit-il en baissant le regard.

Mon cœur ne fit qu'un tour dans ma poitrine, j'avais comme l'impression que ce qu'il allait me dire n'allait pas me plaire. Je me tus et montai en silence dans la voiture le trajet se fis en silence. On ne tarda pas à arriver et je reconnus tout de suite que c'était la corniche, la plage qui se trouvait juste derrière la faculté de droit où je suivais habituellement mes cours. Je me demandais pourquoi il avait choisi un endroit pareil qui abondait de monde la plupart du temps et comme s'il lisait en moi il dit :

- Tu sais j'aime bien venir à cet endroit quand je ne vais pas et le soir il n'y a pas grand monde, c'est calme la nuit et si je dois te dire ça je préfère le faire ici où je me sens à l'aise avec cette brise et...

- Ça suffit m'énervai-je lui coupant la parole en même temps dis moi ce que c'est qu'on en finisse mon Dieu.

- Viens, allons nous asseoir là bas tu veux bien me dit-il simplement en me prenant la main pour m'emmener avec lui. Je le suivis donc sans broncher j'avais comme l'impression que ce n'était pas le moment de faire ma capricieuse.

Assis sur le banc en face de la plage chacun fixait devant lui, moi attendant qu'il parle enfin et lui cherchant le courage pour ce sujet qui semble complexe pour lui.

- Ecoutes- moi jusqu'au bout et ne m'arrêtes surtout pas s'il te plait, ce n'est pas tous les jours que j'aurai ce courage. J'hochai de la tête pour lui faire comprendre qu'il avait toute mon attention mais toujours sans le regarder.

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