chapitre 15

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Point de vue externe

Assis dans sa chambre d'hôtel, il essayait tant bien  que mal à se sortir ce baiser de la tête. Il ne savait plus s'il était dégouté ou tout juste surpris. Ce serait un rêve ou l'avait il vraiment vu de ses yeux. C'était sa belle à lui et personne n'avait le droit de la toucher excepté lui. Il aurait voulu que toutes ses premières fois soient avec lui et personne d'autre. N'en pouvant plus, il saisit son téléphone un verre de Wisky à la main pour appeler la seule personne qu'il sollicitait à chaque fois qu'il se sentait mal depuis qu'il venait à Thiès. Cette dernière ne se fit pas prier et arriva sur les lieux à la minute qui suivit l'appel.
Aussitôt avait elle toqué qu'il s'empressa d'ouvrir et de lui prendre les lèvres désespéremment. La jeune femme le repoussa délicatement.

- non Urlich, arrêtes on ne peut pas faire ça. Ce n'est pas bien.

Il ne l'écouta pas et poursuivit de plus bel. La vérité c'est qu'il avait trop bu comme la première fois qu'il l'avait appelé. Et elle comme la première fois ne pouvait s'empêcher de se laisser aller à la tentation. Elle s'était pourtant promise de ne jamais franchir la route de non retour mais elle n'était pas insensible aux caresses de ces mains expertes qui savaient la toucher là où il fallait. Là voilà qui était toute nue devant lui. Elle en avait perdu toute sa lucidité même si elle savait qu'il ne savait pas ce qu'il faisait. Et sûrement quand il retrouvera sa lucidité il allait la traiter de prostituée comme la première et seule fois  où il l'avait embrassée. Dans une dernière tentative, elle essaya de le dissuader mais sa plainte s'éteignit dans la bouche  de son amant. Très vite elle oublia toute envie de le repousser et comme ils devaient s'y attendre l'irréparable s'était produit. Ils avaient fini par coucher ensemble.

Point de vue de Sarah

Devant le miroir de ma chambre je me repassais encore les événements de la journée me demandant ce qui était arrivé à Urlich pour qu'il eusse été aussi agressif de la journée. J'étais partagée entre le désir de l'appeler pour lui justifier ce baiser juste parce que  j'avais une réputation à tenir et celui de lui retourner ses insultes. Je ne me rapelle pas lui avoir donné une raison de me manquer de respect. Finalement je me suis résolue à ne faire aucun des deux. Mais il restait que j'étais remontée contre Thomas c'est lui qui avait fait tout ce cinéma pour qu'il en arrive là. Déterminée, je m'en allai sur la pointe des pieds retrouver ce dernier dans sa chambre. Grande fut ma surprise quand je ne vis personne. Je me décidai donc à regagner ma chambre mais tout ce que j'eus le temps d'entendre fût le bruit d'une serrure verrouillée avant de me retrouver projetée sur le lit en face de moi. Je pouvais aisément deviner que c'était Thomas et comme je l'imaginais il me rejoignit la minute qui suit. Étant fidèle à lui-même il se mit à califourchon sur moi épinglant mes deux bras au-dessus de ma tête.

- qu'est-ce que tu viens faire dans ma chambre à une heure aussi tardive? Tu viens te jeter dans la gueule du loup maintenant dit-il sérieux.

- je suis venue discuter mais j'avais oublié qu'un pervers comme toi ne savait pas le faire.
Je le défiais du regard sachant qu'il ne pouvait rien me faire. Je n'avais pas peur mes parents étaient juste à côté, il ne risquerait pas de se faire prendre.

- discuter hein? Il reprit mes mots dubitatif. Tu viens parler à un pervers aussi peu habillée? Où est la logique dans ce que tu dis Sarah? Une robe à fleur qui arrive à mi- cuisse, des manches languettes qui laissent voir des épaules dénudées, un décolleté qui donne vu sur un balcon assez peuplé. Il le dit en laissant traîner son regard de braise sur ma poitrine. Seulement à l'arrière cour il y a moins de monde finit il en souriant.
Comment osait il dire que je n'avais pas de fesses c'était la chose que je détestais le plus. J'étais hors de moi parce que déjà je suis entrée dans sa chambre sans crier gare à mon habillement ensuite je n'avais toujours pas fait ce pourquoi j'étais venue. Je me demande encore ce qui m'a pris de venir ici avec cette robe. Il faut dire que c'était mon pyjama aussi et au moment où je venais j'étais trop déterminée à lui dire mes quatre vérités pour faire attention aux détails. Je me contenais autant que je le pouvais car s'il y avait une chose que j'avais appris avec Thomas c'est que plus tu t'énerves plus il en rajoute. J'allais lui rendre ses propres mots avec le même sarcasme.

- il ne semble pas y avoir une voiture dans ton garage non plus.
Il sourit alors que moi je le regardais fière de moi. Il libéra une de mes mains et la dirigea vers son pantalon.

- on vérifie? Je retirai ma main de suite et tourna ma tête de l'autre côté.
Il ajouta: je t'ai connu pudique Sarah aujourd'hui tu arrives à sortir ses mots de ta bouche sans ciller.

- j'ai changé avais je murmurai je plus pour moi que lui en le regardant droit dans les yeux  maintenant laisses moi avant que je ne crie et tu seras démasqué au grand jour. Il sourit de toutes ses dents saisit le premier vêtement qui traînait sur son lit et me l'enfonça dans la bouche.

- on va faire comme quand on était enfant dans ce cas. Il sortit un fil de je ne sais où et me bâillonna les mains. Je me rappelai instantanément de notre enfance. J'étais trop surprise pour réagir. Tu es très négligente Sarah. Tu penses que tu as changé? Il demanda en se penchant sur mon côté droit. Il lécha de mon cou à mon lobe d'oreille c'était horrible mais ça m'avait fait gémir et j'en ai eu des frissons. Il sourit et s'éloigna de moi.
- ça au moins ça n'a pas changé c'est toujours ton point faible. Dis moi Sarah maintenant que tu es bâillonnée et incapables de crier et dire un mot tu fais comment pour alarmer ta famille? Hum? Mine de rien je peux abuser de toi là maintenant et personne n'en saura rien. Et quand bien même tes parents arriveront à nous surprendre je dirai juste que nous avons l'habitude de le faire et tout ça finira en mariage. Ça tombe bien en plus ma mère t'a toujours voulu comme belle fille. Tout ceci pourrait être une solution pour moi de t'avoir mais ce serait trop facile. Il vint me détacher et m'aida à me relever. Je manquai de tomber une fois sur mes pieds j'étais toute étourdie et cette histoire de viol et tout ça m'avait complètement retournée le cerveau. Dieu sait que Thomas en était capable. Je me rappelle encore quand on était plus jeune et qu'on se disputait, il attendait que ses parents soient sortis pour m'enfermer dans sa chambre ligotée avec du scotch sur la bouche. Il a toujours été un psychopathe il faisait tout ce qu'il voyait à la télé dans les films.
Dès que j'eus un peu retrouvé mes esprits je me libérai de son emprise et courus vers la porte mais j'avais oublié qu'elle était fermée. Il vint à ma hauteur et me retourna:

- je veux pouvoir te courtiser et te voir succomber à mon charme. Je veux te voir n'avoir d'autre choix que de m'aimer plus que toi toi-même. Je veux avoir le plaisir de te voir brûler et te consumer sous chacun de mes caresses quand on sera marié. Mais en attendant je t'interdis  d'entrer dans ma chambre aussi peu habillée Sarah. Je ne veux plus te voir ici à une heure aussi tardive. Je ne veux juste plus que tu sois dans la chambre d'un homme qui que ça soit. Un homme reste ce qu'il est et tout le monde n'est pas pareil. C'est pas tout le monde qui sait se maîtriser. Quoi qu'il puisse arriver la société ne blâmera jamais l'homme mais la femme. Ne te mets jamais dans ce genre de situation.

Il avait tellement raison, j'avais envie de pleurer mais je ne le faisais pas ma fierté ne me le permettait pas. Je m'étais promise de ne plus être la pleurnicharde que j'étais. Cette situation dans laquelle j'étais était délicate et gênante en même temps. Et le fait qu'il s'avançait brisant en même temps millimètre par millimètre la distance qui nous séparait me mettait dans tous mes états et j'en arrêtais de respirer. A présent je sentais son souffle sur mon visage je fermais prestement les yeux me préparant à la suite mais je me suis juste retrouvée dehors sans rien comprendre et Thomas qui riait de l'autre côté de la porte. Je me suis sentie trop bête je suis aller me réfugier dans ma chambre jusqu'au lendemain pour me morfondre sur mon sort pourquoi avait-il autant d'emprise sur moi.  Je m'attendais à ce qu'il m'embrasse mais il était tellement imprévisible que s'en était frustrant.
Le jour qui a suivi je n'avais pas adressé  la parole à Thomas oui j'étais comme ça quand quelque chose me chiffonnait je préférais ignorer la personne. Même si cela ne fonctionnait pas avec lui qui n'avait fait que me charier de la journée j'avais quand même fait du mieux que j'avais pu pour ne pas me laisser emporter dans ma colère. Par contre le surlendemain il s'était calmé et était resté toute la journée dans sa chambre il n'avait même pas déjeuné. Peut-être ne se sentait il pas bien. En tout cas ce n'est pas moi qui allais m'en plaindre. Après avoir fini mes tâches de la journée je suis allée dans ma chambre histoire de glander un peu sur les réseaux sociaux, il était 19 heures et  je discutais même avec ma sœur Larissa. Ma chambre était la dernière pièce de la maison un peu isolée quand même par rapport aux autres pièces ce qui faisait que lorsqu'on achetait quelque chose qu'on voulait pas partager Larissa et moi on s'y enfermait sans risque de se faire prendre.
J'étais assise sur mon lit le dos appuyé sur le dos du lit et les jambes étendues concentrée sur ma conversation avec Susane quand j'entendis la porte s'ouvrir et Thomas se présenter devant moi. Tiens tiens il avait enfin décidé de montrer son minois.

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