chapitre 21

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Oui c'est bien Thomas que je venais de voir et ce regard inquisiteur qu'il me lançait en disait long sur le sale  quartz d'heure qu'il allait me faire passer s'il m'attrape. Comme si voir mon fiancé n'était pas suffisant, un homme posa une main ferme sur ma table me faisant sursauter en même temps. Et lorsqu'il ouvrit la bouche pour parler sans le voir j'ai reconnu sa voix qui m'insupportait plus que tout maintenant. Ok, ils s'étaient passés le mot pour me faire frôler la crise cardiaque.

- depuis quand fréquentes tu ce genre d'endroits Sarah intima la voix énervée de Ulrich.
Je ne lui répondis pas, à lui je n'avais aucun compte à rendre par contre au fauve devant qui se déplaçait à une allure furieuse, j'avais tout à expliquer. Sans le savoir Ulrich venait de tout empirer par sa présence et il avait signé mon arrêt de mort. Je ne mis pas longtemps à assembler les pièces dans ma tête moi en boîte de nuit plus Ulrich à ma table et Thomas qui arrive égal un désastreux scandale en vue. Je ne réfléchis pas deux fois et me débarrassai de mes talons ce qui est sûr c'est que je n'en aurai pas besoin pour la suite des événements. Je me mis prestamment debout faisant tomber la chaise sur laquelle j'étais assise devant un Ulrich ahuri avant que n'arrive Thomas. Je me  mis à courir sans me soucier de l'endroit dans lequel je me trouvais et de mes amies qui me regardaient comme si j'étais folle. Je n'ai pas manqué de percuter des gens dans ma course mais c'était la dernière chose dont je me souciais. Je venais de livrer Ulrich comme un agneau, en attendant que Thomas et lui se disputent enfin ce que je souhaitais du plus profond de mon cœur pour une fois, je serais déjà dans un taxi très loin d'ici. J'étais à présent au moins bien éloignée de cette boîte. Je me suis donc arrêtée histoire de reprendre mon souffle. Le dos courbé, les mains sur les genoux, je respirais aussi fort que je le pouvais. Il faut dire que je n'étais pas très sportive et cette robe qui me collait à la peau et étouffait ma poitrine n'arrangeait en rien à ma situation. Je commençais à avoir même le tournis à cause de tous ces efforts que j'avais fait alors que je n'avais rien avalé depuis hier midi. Soudain, je sentis une main sur mon dos et je sursautai d'effroi.

- oh nooooon pas toi quand même. Je pensais t'avoir laissé une occupation plus intéressante que d'aller à ma poursuite. Je t'ai offert Ulrich en sacrifice me plaignis je alors que Thomas se dressait devant moi de toute sa hauteur me mitraillant du regard. Il était mi-amusé, mi- furieux.

- il faut croire que ton sacrifice n'était pas de taille à côté de CETTE ROBE ou bout de tissu que tu portes. Il prit bien le soin d'insister sur le mot robe. Allons y maintenant.

- quoi non m'offusquai je. Et puis comment tu as fais pour me rattraper.

- ne m'énerves pas Sarah tu viens avec moi et puis il y a deux portes dans cette boîte je suis sorti par l'autre. Ce n'était pas bien difficile de te rattraper tu ne sais pas courir. Il se tut un instant avant de poursuivre.
En même temps avec toute cette graisse que tu as essayé de fourrer dans cette Robe c'est pas étonnant. Et puis c'est quoi ça dit il en faisant allusion à ce que je portais.
Ça se voit qu'elle n'est pas à toi. Puff, elle irait mieux à une fille avec un corps svelte. Tu as vu ta poitrine Sarah est ce que tu arrives à respirer, la fermeture va certainement éclater si ça continue. Il pouffa de rire avant de reprendre son sérieux.
Moi qui croyais que tu n'avais pas de fesses alors là je me suis carrément trompé et tes hanches on en parle ? Dis moi tu avais prévu de faire les trottoirs après la soirée c'est ça?

Je ne lui accordais aucune importance tout ce qu'il voulait c'était de me blesser. C'est sûr qu'il y arrivait mais je n'allais pas le lui montrer. N'en pouvant plus de l'entendre me déverser son venin, je me suis bêtement mise à courir, il me rattrapa assez vite par la main et partit dans un fou rire.

- on dirait... Un ... Un burger qui court... il finit par dire entre deux, trois rires. Où est ce que tu comptes aller comme ça?

- faire les trottoirs dis je avec rage. Je ne suis peut être pas à ton goût dans cette robe mais qui sait ailleurs je ferai sûrement des heureux. Je finis en tournant les talons.

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