chapitre 17

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Dès que j'eus posé mes pieds dans le salon de chez ma tante j'eus envie de me retourner et courir loin de cet endroit. Mais, Thomas avait emprisonné ma main dans la sienne depuis que l'on avait quitté sa voiture. Je n'eus d'autre choix que de me jeter dans les bras de ma tante. Elle m'avait tellement manquée. Elle me serra plus fort avant de commencer à me pincer partout.

- aie aie Tata ça fait mal qu'est-ce que j'ai encore fait criai je en bougeant de partout.

- c'est maintenant que tu te décides à venir me voir hein? Après 5 ans, je suis sûre que si Thomas ne t'avait pas traîné ici je ne t'aurais plus jamais vu.

Je ne pipai plus mot parce qu'au fond je savais qu'elle avait raison je n'avais plus aucune envie de remettre les pieds dans cette maison avec tout ce que j'y avais vécu dans mon enfance. Depuis mon arrivée Victoria la petite Sœur de Thomas n'avait cessé de me fixer. Elle avait pris de l'âge 30 ans maintenant. C'était une femme accomplie et très belle il faut le dire. Mais, cette beauté innocente cachait beaucoup de vice. Je ne lui ai pas adressé la parole ni même salué et je sais que dès que je franchirai le pas de cette porte son frère me demandera des comptes. Seulement je n'avais aucune envie de jouer aux hypocrites. Je décidai donc de discuter avec ma Tante et demander des nouvelles de mon oncle.

- je ne t'ai même pas proposé à boire ma fille. Ohh fit elle en se frappant le front. Écoutes Thomas fait une chose apportes lui à boire s'il te plaît.

- elle n'a pas soif n'est ce pas Sarah?

- si répondis je juste pour le provoquer j'ai très soif. Je prendrai un jus d'orange avec quelques glaçons.
Je savais qu'il y en avait Tata Sandrine prévoyait toujours ce genre de chose , elle recevait souvent la visite des collègues de son mari. On peut même dire qu'elle avait le style de vie des blancs. C'est sûr que chez nous, tu viens  je te propose de l'eau pas plus.
Quelques minutes plus tard Thomas revint avec un verre de jus à la main. Il me le tendit avec un sourire je le pris en le remerciant lui rendant son sourire. J'hésitais à boire le verre. Il était capable de mettre du sel juste pour me faire payer cela. Je bu donc la première gorgée avec beaucoup d'appréhension mais à ma grande surprise il n'y avait rien de suspect. Je vidais donc le verre et le reposa sur la table. Le sourire de Thomas se fit plus large mais je n'y fis pas plus attention. Je continuai alors à raconter à ma tante mes années universitaires et Victoria avait essayé de s'immiscer mais je ne lui ai pas répondu. Je n'ai pas voulu être froide avec elle par respect pour ma tante. Tout allait bien jusqu'à ce que je sente mon ventre gargouiller je me tordis de douleur sous le regard inquiet de ma tante et de sa fille. Je hasardai un regard vers Thomas et le vit étouffer un rire. Oh non il n'a quand même pas osé.

- qu'est-ce qu'il y a tu ne te sens pas bien demanda Victoria.

- non ça va j'ai juste...
Je n'ai pas fini ma phrase que j'accouru vers les toilettes je n'avais pas besoin qu'on m'y conduise. Je connaissais cette maison comme ma poche pour y avoir passé une partie de mon enfance. Je finis ce que je devais faire et sortis des toilettes toute pâle. C'est sûr qu'il allait me le payer.

- je vais rentrer, je crois dis je faiblement.

- Non ma fille ça n'a pas l'air d'aller. Tu devrais rester au moins cette nuit ici suggéra ma tante. Tu peux dormir avec Victoria même.

- NON criai je plus fort que je ne l'avais voulu.
Tous les regards se tournèrent vers moi et Victoria baissa le sien.
Je veux dire non je ne peux pas je dois rentrer pour réviser. Je sais que si je reste ici on va papoter jusqu'au matin me rattrapai je en forçant un sourire.

- tu as raison ma fille. Si c'est comme ça  alors tu peux y aller. Raccompagnes la mon fils.

- non voyons je vais prendre un taxi ma tante. Thomas vient de faire un long trajet. Il doit être fatigué essayais je.
Je ne voulais pas lui donner ce plaisir de me voir vulnérable. Mais je ne voulais sortir que d'ici et rentrer peut importe les moyens. Comme s'il avait tout à coup pris conscience de l'urgence Thomas embrassa sa sœur et sa mère et me prit la main pour me diriger vers sa voiture. J'y montai sans me faire prier et commença à hurler sur lui:

MON CHOIXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant