chapitre 12

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Il me tire brusquement en empoignant le haut de mon chandail. Nos visages étaient à un centimètre. On était tellement proche que je sentais son souffle sur mon visage. Il me fixa longtemps dans le blanc des yeux alors que ma respiration se faisait irrégulière, il me tourna la tête et me mordit à la joue. Comme s'il ne s'était jamais rien passé il remit le contact et prit le chemin de chez moi cette fois me laissant dans un état second. A vrai dire je ne m'attendais pas vraiment à cette réaction de sa part. Quand enfin je compris ce qui venait de se passer je ne pus m'empêcher de pouffer de rire et il me suivit dans mon rire. Sûrement pensait-on à la même chose. En effet, étant plus jeune à chaque fois que je faisais une bêtise et qu'il voulait me corriger il me mordait la joue au lieu de me frapper. Parce que disait-il je supportais moins les contacts physiques que les coups qu'il pouvait me donner, de plus il disait qu'il ne tapait pas les filles. J'aimais ce côté gentleman de lui, en plus il me surprotégeait. Personne n'avait le droit de me toucher à part lui bien-sûr.
Dix minutes plus tard on était à la maison et je partis servir le diner avec Thomas qui me suivait partout parce qu'il disait s'ennuyer tout seul.
Après le diner je partis faire la vaisselle avec Thomas qui disait vouloir m'aider mais tout ce qu'il a fait c'est de prendre une chaise, se mettre dessus et commencer à monologuer et moi je ne l'écoutai qu'à moitié jusqu'à ce qu'il me dise.

- mets toi en couple avec moi.

Je laissai tomber le plat que j'avais en main et le bruit sonore du métal au contact du sol fit un bruit assourdissant.

- Sarah? M'interpella mon père.

- je ne l'ai pas fait exprès m'empressai je de répondre avant qu'il ne commence son monologue lui aussi.
Je me baissai et ramassai le plat par terre. Thomas lui suivait des yeux tous mes faits et gestes attendant sûrement une réponse de ma part.

- non lui dis je sur un ton détaché.

- pourquoi me questionna t'il.

- Parce que je ne t'aime pas c'est évident non.

- et Urlich tu l'aimes peut être lui?

- je l'apprécie.

- pourtant tu étais en couple avec lui.

- où est ce que tu veux en venir?

- que tu n'as jamais aimé quelqu'un. Tu ne sais même pas ce que ça veut dire. Donnes moi une chance de te faire vivre l'amour le vrai.

J'ai pouffé de rire après sa pseudo déclaration. Et lui il souriait comme l'idiot qu'il était. S'il croit que je vais accepter d'être avec lui c'est qu'il se trompe me mettre avec lui serait la pire erreur de ma vie. Je ne le supporte tout simplement pas.

- je ne me mettrai jamais mais vraiment jamais avec toi lui sortis d'un coup.

- je sais que je ne te laisse pas indifférente ma Sarah dit il en se mettant derrière moi posant ses mains sur ma taille. J'étais dos à lui à faire la vaisselle. Mais je stoppai tout activité lorsque je sentis un baiser sur mon cou. Je lui donnai un coup de coude au ventre avant qu'il n'aille plus loin et je ne voulais pas non plus que mes parents nous trouve dans cette position. Il rit et s'éloigna allant se rassoir à sa place.

- pourquoi tu me tapes comme ça j'ai le droit de t'embrasser maintenant puisqu'on est ensemble.

- tu es bouché ma parole lui criai je presque. Toi et moi on ne sera jamais ensemble parce que non seulement je ne t'aime pas mais aussi tu me dégoutes.

- pourquoi tu te mens à toi même bébé. Tu ne peux pas me detester après tout ce qu'on a vécu me rappela t-il.

- on a rien partagé, tu as tout juste profité de ma naïveté. On était enfant et moi je ne savais pas même pas ce qu'on faisait lui dis au bord des larmes.
Il me rappelait une partie de ma vie que je voulais tellement oublier puisque je ne pouvais l'effacer. Il m'avait marqué à vie et il le savait. Je n'ai jamais voulu l'accepter mais il fait partie de ce qui me fait fuir les hommes comme la peste. Il avait raison quand il disait qu'on avait vécu quelque chose même si on était jeune oui trop jeune. A vrai dire moi j'étais enfant, lui était un adolescant. Est ce que ce qu'on avait fait comme bêtise ça comptait? D'autant plus que la plupart de ces souvenirs ne me viennent plus du moins c'est ce que j'essayer de me faire croire.
Il venait de me gacher ma soirée c'est sûr que j'y penserai toute la nuit. Aucun d'entre nous n'avait reparlé aprés ça il s'est concentré sur son téléphone et moi je finis de laver les ustenciles avant de regagner ma chambre et je me suis jetée sur mon lit en mettant l'oreiller sur ma tête. Je n'ai même pas eu le temps de laisser couler mes larmes que je sentis mon lit s'affaisser sous un poids. Je savais d'avance que c'était lui. Certainement était-il venu m'achever.

- qu'est ce que tu veux lui dis je toujours couchée.

- je viens juste voir ma petite amie.
Je me levai aussitôt pour l'agresser

- je ne suis pas ta petite amie purée.

- oui c'est vrai, tu seras bientôt ma femme. Je ne suis revenu au pays que pour ça comme je te l'avais promis.

- j'en ai rien à faire de tes promesses. Jamais je ne serai ta femme répondis je en prenant bien le soin de détacher mes mots.

- si tu n'es pas à moi tu ne seras à personne. Quel homme voudrait de toi avec le passé que tu as essaya t'il de me culpabiliser.

- Quel passé je n'ai rien vécu de facheux aussi. Tu sais la Sarah que tu as laissé ici quand tu partais a bien changé aujourd'hui. On a grandi et tout a changé. Je ne suis plus la même et je ne te laisserai plus jamais contrôler ma vie. Maintenant sors de ma chambre lui intimai je.

Il n'ajouta rien et se leva du lit pour partir et j'ajoutai avant qu'il ne sorte.

- et pour info je me suis remise avec mon ex mentis je.

- que tu le veuilles ou non tu seras ma femme tu as ma parole. Tu n'as toujours pas compris que rien ne pourra jamais changer. Et pour info tu as deux petits amis maintenant dit il calmement avant de fermer la porte pour de bon.
Je m'y jetai à nouveau sur mon lit et m'endormis. La journée a été longue et chargée en émotion.

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