Valkyon[Partie V]

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Le sacrifice fait partie de ma mission, de ma vie.

Mon devoir est de mourir pour mon peuple. Cette idée ne fait que me rendre plus ardu à empêcher mes ennemis à poursuivre ma famille. Bien qu'il ne me reste plus qu'un seul bras, que je n'ai plus d'yeux, je continuais.

Il n'était plus qu'une dizaine, j'avais exterminer donc la quasi-totalité. Certains s'enfuirent.

Valkyon. De son odeur, il arrivait. J'élimina ce qui resta, au plus vite. Puis m'enfuir. Je ne pouvais pas me battre contre lui. Notre dernier combat était ma seule chance, car ma faim avait pris le dessus.

Mais maintenant, je ne peux pas. Cet homme, je l'aime. Je le blesserais, mais ne le tuerais jamais. Je n'en avais pas le courage. La dernière fois, aurait été ma chance, et je serais tranquille à l'heure qu'il est.

J'égorgea le dernier. Puis me cacha dans un arbre, ma régénération allait prendre du temps. Il fallait que je soigna mes yeux en premier, afin de l'apercevoir, avant de disparaître dans la nature.

Une goule arriva, et balança deux pics en direction de mon bien-aimé. Un oeil était rétabli, mais je ne perdis pas de temps, et me jeta entre ces armes et mon Chef de l'Obsidienne. Celui-ci écarquilla les yeux, et je sentis d'un coup, quelque chose me transperçait le corps.

Il me rattrapa, je sentis mes forces quittaient mon corps, la douleur était telle que je pensais hurler. Mais pourtant, il n'en fut rien. Je me sentais heureuse d'avoir pu protéger l'homme que j'aime et que j'admire.

"(T/p1)? Tiens-le coup!" me dit-il. De toute ma sombre vie, je ne l'avais jamais entendu avec ce ton inquiet. Je n'avais pas la force de le prendre dans mes bras, ni de lui caresser le dos. Simplement celle de lui murmurer ce que j'avais sur le coeur, depuis tant d'années.

"Même après toutes ces années, je t'aime Valkyon. Tu sais, je ne t'ai jamais haï de ne pas m'avoir protégée ce jour-là. Je suis heureuse d'avoir pu protéger l'homme que j'aime, de savoir que je quitte ce monde pour une bonne raison.
-Moi aussi, je t'aime (T/p1)..."
me dit-il. Je souris. Alors mes sentiments étaient partagés.

J'aurais mieux fait de les déclarer plus tôt, j'aurais pu goûter aux joies d'un couple et du plaisir de la chair. Non, pas celle que je mange mais celle où deux corps se rencontrent, s'unissent et atteignent leur communion parfaite.

Je sentis un vent froid, mon corps s'engourdir, mes paupières se fermaient. Je murmura une dernière fois cette phrase contenant trois mots, et je m'éteignis. Heureuse.

RecueilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant