Ykhar[Partie II]

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Il ne dormait plus la nuit. Sa maîtresse l'en empêchait. C'était une ogresse du sexe. Il lui arrivait maintenant d'arriver en retard, de s'endormir lors des réunions.

*

Ykhar était convoquée dans la Salle du Crystal, par Miiko.

"Tu as une mission, Ykhar. Une mission importante." Miiko, qui lui montrait son dos depuis le début, se tourna vers elle. "Un daemon a été vu à Glas Gow. Capture-le. Mort ou vif. Ceci doit rester entre nous deux.
-Je ne refuse pas votre requête Mais pourquoi moi? Je ne serais pas à l'hauteur de vos attentes et je...
-Tu es une brownie, et l'on dit que ce daemon en raffole. Uses de tes charmes, fait ce qu'une femme doit faire, et emmène-le ici."

User de ses charmes? C'est-à-dire coucher avec lui? Mais cela reviendrait à trahir Valkyon... Non, l'Obsidien ne lui a jamais dit qu'il l'aimait. Lui et elle, ce n'était que dans un lit. Jamais, il ne s'était approché d'elle, publiquement. Il ne l'avait jamais prise dans ses bras, ne l'avait jamais embrassée, ni déclaré qu'elle était sa petite-amie, ou quelque chose dans le genre.

Elle hocha la tête, et ressortit avec l'ordre de la mission en main. Elle se rua dans sa chambre, prit une petite bourse de manaas, et dans un sac, mis quelques tenues, une plus osée que les autres, afin de séduire ce daemon.

Saluant ses camarades au passage, leur informant qu'elle effectuait simplement une mission de reconnaissance de terrain. Elle ne croisa pas Valkyon. Tant mieux. Elle n'aurait pas eu la force de l'affronter droit dans les yeux.

Sortant par la porte principale, elle salua Jamon d'un bref signe de la tête, et se mit en marche. Pour atteindre Glas Gow, il y avait au moins dix jours de marche.

Elle n'était pas pressée. Un daemon, dès lors qu'il trouve une situation stable, ne bouge plus de son endroit. Ce ne sont pas des nomades.

*

Arrivée dans la ville, elle loua une chambre dans une auberge, et tendit ses oreilles au maximum, regardant furtivement autour d'elle, afin de voir, si physiquement, il était reconnaissable. Mais rien.

Au bar, un pauvre ivrogne. Il y avait deux hommes attablés, mais rien ne semblaient les distinguer.
Elle monta dans sa chambre, ne déballant pas ses affaires, prit simplement une douche, et s'assit sur son lit. Elle avait une sensation désagréable au niveau de son sexe.

"Oh non, ça recommence..." souffla-t-elle. Nue sous sa couette, elle ouvrit ses jambes de tel qu'elles formaient un V inversé. Elle laissa ses mains expertes, la libéraient.

Mais elle n'oubliait pas qu'elle aimait bien trop le sexe, pour que seules ses mains suffisent. Elle opta pour une fluide robe verte claire, se dégradant vers le blanc en partant du bas vers le haut. Elle ne mit pas de culotte, ni de soutien-gorge, de sorte que ses tétons apparaissaient sous le fin tissu.

Elle se fit un chignon, d'où quelques mèches s'échappaient, sa peau laiteuse allait attirer bien du monde.

Marchant d'un pas lent, traversant des ponts, longeant d'immenses bâtisses, hommes et femmes se retournaient sur son passage.

Alors qu'elle pénétra dans la forêt environnante, elle n'eut même pas le temps d'hoqueter par surprise, que quelqu'un la plaqua contre un arbre caché des passants, souleva la robe et entra en elle, sans même la préparer.

"Ah... Ar-Arrêtez..." chuchota-t-elle.
"Fallait pas me tenter salope! Te balader sans culotte, c'est une invitation ça." fit l'homme, tout en continuant à la ramoner de fond en comble, frappant son point G à chaque coup de butoir, claquant ses couilles contre ses fesses musclées.

Il se vida en elle, remonta son pantalon, et disparut aussi vite qu'il fut apparut. Elle se releva, une douleur se faisant sentir dans son bas-ventre. Elle essuya ses larmes, rajusta sa tenue, et se remit en marche.

Ses oreilles se levèrent d'un coup, elle entendait des halètements, des... "Il y a des gens qui couchent pas loin...", se dit-elle. Elle voulut se remettre en route, mais comme tout déesse de la luxure, elle ne put s'empêcher d'aller jeter un coup d'il.

C'était deux faéliens. La rousse laissa sa main se faufiler sous sa robe. Elle les regardait, songeant qu'elle aurait aimé être à la place de cette femme. Une main se déposa sur son épaule droite, elle se retourna, lentement.

Un homme lui sourit, lui faisant signe de se taire. Elle hocha la tête, il l'allongea, écartant ses jambes. Elle ne fit rien pour l'empêcher, comme s'il l'hypnotisait, cet homme aux longs cheveux rouges, attachés de la même façon qu'Ezarel.

Elle jeta un oeil sur la verge de son futur amant. Un sourire prit place sur son visage. Elle n'en avait jamais vu d'aussi belle... Et surtout d'aussi grosse. Elle leva la tête vers le jeune homme, enroula ses bras autour de son cou, tout en se léchant les lèvres.

"Prends-moi sans me préparer. J'aime la douleur..." chuchota-t-elle à son oreille.

Il exécuta l'ordre sans attendre.

*

Deux heures plus tard, elle n'avait toujours pas joui, était toujours aussi excitée. Il la fixait, les yeux emplis de soulagement... Elle ne comprenait pas pourquoi il la regardait avec une telle lueur dans les yeux.

Elle se sentit venir, au bout de trois heures et demi. Pourtant, il avait joui un nombre incalculable de fois en elle, mais était toujours debout.

Elle se crispa, enfonça violemment ses ongles dans la chair de son amant, et lâcha un hurlement digne d'un loup-garou... Si l'on omettait le fait qu'elle était une brownie et non un loup-garou tel que Chrome.

Elle reprenait sa respiration, le fixa avec une lueur d'amusement. Elle se retira de son étreinte, et lui pointa du doigt sa bouche à elle.

"Traite-la comme tu le souhaite." dit-elle. Si sa bouche était indépendante de la nymphe, elle se serait enfuie depuis belles lurettes.

Il avait pris son pied avec cette gorge, dont il avait entière disposition

*

Adossée à un arbre, elle reprenait lentement reprise sur son corps, qui s'était donné corps et âme à son amant. Celui-ci la fixait, lui écarta les jambes et entra en elle. Elle ricana.

"Même après avoir joui, tu es encore capable de baiser." lui dit-il.
"Même si je ne suis pas excitée, j'aime être emplis par le sexe d'un homme... Le tien en particulier.
-As-tu un époux, un fiancé? Un petit-ami?"

Elle réfléchit.

"Peut-être un amant, mais pas de sentiments, mon chère. Il ne m'aime pas. Et puis, entre une bonne bite et des sentiments, mon choix est vite fait."

Il sourit. Elle était parfaite.

"Si je te proposais de rester avec loi, en échange de quoi, je te visiterais quand tu veux, où tu veux.
-D'acc. Mais qui es-tu? Le daemon, n'est-ce pas?
-Et toi, une gardienne d'Eel...
-Exact. Il faut dire que l'on m'a dit que tu aimais particulièrement les brownies. On m'envoya te chercher, mort ou vif."

Il hocha la tête. Elle se leva, se rajusta.

"Où va-t-on?
-Là où le vent nous mène."
dit-elle. Elle s'avança. Ses sentiments pour Valkyon n'existaient plus. Tout ce qui comptait, c'était de profiter de cet homme jusqu'à sa mort. Elle sourit sadiquement. Sa mission, elle la remplira.

Car c'était une brownie... Succube, et que coucher avec le même homme revenait à le tuer un jour à l'autre....

RecueilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant