One Shot // Yaoi

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Ton meilleur ami était bourré. A la fin de la soirée, pour plus de précautions, tu décidas de le ramener jusque chez lui.

"Laisse-moi!"

Son comportement était inhabituel. Il se retira de ton emprise, et s'adossa à un poteau. Reprenant sa respiration, il se mit à parler.

"Je peux rentrer chez moi tout seul, rentre chez toi.

-Tu crois vraiment que je vais te laisser seul dans cet état? Tu veux qu'un gars louche vienne vers toi et..."

A cette idée, ton coeur se pinça. Tu serras les poings, et décida de le prendre sur ton dos, malgré ses vaines contestations.
Seul souci, tu te rendis compte que tu n'étais jamais allé chez lui depuis que tu le connaissais. Tu décidas donc de joindre votre délégué pour avoir l'adresse, celui-ci te la donna, avec quelques insinuations douteuses au passage.

Le trajet se fit, non sans mal et tu entras finalement dans son appartement. Tu recherchas la chambre la plus bordélique, et tu en déduis que celle qui se trouvait dans le fond était donc la sienne.
Le jetant par dessus ton épaule, il s'écrasa sur son lit.
Il gémit ton nom. Tu réprouvas un frisson.
Il te l'avait annoncé il y a quelques temps, qu'il pensait aimer les hommes. Ou plutôt toi.
Et quand bien même cela t'avait écoeuré, tu n'en laissas rien transparaître. Qui plus est, c'était ton meilleur ami.

"S'il te plaît, change moi..."

Il s'était pissé dessus. Il fallait non pas le changer, mais aussi son lit. Quelle poisse...

"Tu sais que t'es chiant..."

Il te les cassait. Mais tu serras les dents, le mit à terre et entreprit de changer son lit. Chose faite, tu te mis donc à le déshabiller. Puis tu le déposas dans sa salle de bain et allumas le pommeau de douche. Une giclée d'eau froide vous éclaboussa, tous deux.
Il se mit à rire, te balançant de l'eau à la gueule.

Tu te surpris à sourire. Tu commenças à le mouiller, puis à le frotter. Tu finis pas le baffer afin de le calmer. Fallait dire qu'il jouait tout le temps avec sa "quéquette". Il semblait décuver lentement, à l'aide de cette douche. Il réussit même à sortir seul.
Tu lui fis dos et décida de retourner dans sa chambre.

Il t'arracha ton t-shirt, sans te laisser dire un mot. Tu te retournas, attrapant sa main.

"Calme-toi!"

Rien n'y fait. Tu savais que lorsqu'il avait un objectif en tête, rien ne pouvait l'arrêter. Il te plaqua contre le mur. Tu gémis de douleur, et lui donna un magnifique coup de genou dans l'estomac. Il recula vivement, mais revint à la charge.

Tu n'allais pas te laisser faire. Tu lui donnas un poing dans la figure. Il prit tes deux poignées, et les plaça au-dessus de ta tête. Tu voulus lui redonner une deuxième, ton genou dans l'estomac, mais il se colla à toi.
Tu déglutis. Tu le sentais contre toi. Il était dur.

"Lâche-moi!!"

Il entreprit de te lécher le cou, te laissant un "superbe" suçon au passage. Une chaleur ambiante emplissait la pièce. Tu voulais te retirer de son emprise. Tu savais que tu n'allais pas résister longtemps. Il t'avait mis le doute depuis cette fois-là. Fallait dire qu'au fil du temps, un certain malaise s'était installé entre vous deux. Vous n'arriviez plus à vous mettre de mains, sans vous sentir gêner. Vous n'arriviez plus à boire ensemble à la même bouteille.
L'on aurait dit un couple niais de ces "Shôjo".

Il avait retiré ton t-shirt, tu le laissas faire, caressant ses cheveux soyeux au passage.
Fallait dire que ce sujet aussi était gênant. Vous vous caressiez mutuellement les cheveux avant. Maintenant, ce n'était plus pareil. Tu te sentais gêné. Lui non. Et c'était ça, le plus surprenant.

Il était redevenue comme avant depuis qu'il t'avait annoncé son orientation sexuelle.
Il se sentait plus libre, moins lourd depuis qu'il fut débarrassé de son secret.

Il entreprit de te retirer le pantalon, puis le caleçon. Tu baissas la tête, et le fixa du regard, tout en continuant à lui caresser les cheveux.
Les larmes lui vinrent rapidement. Il se releva, recula, cachant par ses mains, sa figure.

"Pardonne-moi... Je t'en supplie..."

De la morve coulait de son nez, ses yeux commençaient à bouffir. Et la seule chose que tu fis, c'était de sortir à la recherche de lubrifiant ou d'une quelconque capote dans le coin, toujours utilisable.
Tu en trouvas une, dans le tiroir de la commode de la salle de bain commune. Tu retournas de suite dans la chambre. Il était en train de s'habiller.

Tu le pris dans tes bras, lui étant dos à toi.

"Je t'aime. Non pas parce que tu es un garçon, mais parce que c'est toi que je veux. Sans toi, je peux pas vivre."

Tu l'entendis sangloter. Tu le retournas vers toi, et essuya ses larmes, un sourire au coin.
Il t'en avait fallu du temps avant de t'en rendre compte. Te rendre compte que c'était lui qu'il fallait.

Tu mis le préservatif bien en vue entre vous deux. Il s'empressa de t'embrasser, tu le plaquas contre le matelas et une nuit d'amour s'en suivit.

Tu le savais maintenant : c'était le bon.

RecueilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant