OchaKatsu[Partie I]

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Elle relisait une énième fois la lettre qu'elle avait reçu.

"Mlle. Ochaco Uraraka, nous avons la tristesse de vous annoncer le décès de vos parents, lors d'un braquage de banque. Leur enterrement aura lieu..."

Elle froissa le papier, le lança dans la corbeille. Elle n'était pas allée à l'enterrement. Elle avait passé sa journée à marcher... Dans les quartiers malfamés. Elle avait rencontré Ina.
Celle-ci possédait un alter asses sombre... Celui de contrôler le sang. Elle avait donc fui le gouvernement qui l'a convoité, et c'était réfugié... Dans la drogue, le meurtre.

"Tiens!" lui fit Ina, en lui jetant un joint. Ochaco, assise sur le sol, en était à son troisième. Elle se sentait bien, depuis qu'elle avait connu Ina. "Dis, j'ai découvert un truc sur "l'accident de tes parents". J'ai un peu du mal à croire que c'est les braqueurs qu'ont buté tes rents-pa. Le super-héros qu'est venue, a buté des civils, en les prenant pour des terroristes."

Elle lui balança son téléphone, et Ochaco la regarda. Être un super-héros? Même pas en rêve! Un vilain? Même pas en rêve!

Ce qu'elle voulait, c'était détruire tout et tout le monde. Ina ricana, tout en lui faisant une tape dans le dos.

"Tu m'as compris, maintenant. Quand je te disais que rien n'est noir ni blanc, on est tous au milieu. Et puis, ce super-héros-là, c'est juste un psychopathe, vu que c'est pas la première fois qu'il bute des civils, sans "faire exprès"." Elle la fixa, puis reprit. "Tu veux les venger, n'est-ce pas? Je vais t'aider. Maintenant, écoutes-moi."

*

Elle passait ses journées dans la salle de musculation. Même Izuku ne restait pas aussi longtemps, alors qu'il devait beaucoup plus travailler que les autres.
Elle s'exerçait autant qu'elle le pouvait, coupant jusqu'à le contact avec ses amis. Elle avait une expression froide, personne ne comprenait pourquoi. Elle disparaissait la nuit, ne revenait qu'au petit matin.

Quand dormait-elle?! Elle séchait tous les cours, s'étais mise à fumer, se disputait avec tous ses camarades, et on était venu aux mains une fois. Envoyant le jeune homme en réanimation.

"Ochaco-chan..." fit Izuku, un jour.
"Bonjour, Izuku-kun. Je peux t'aider?"

Elle le regardait avec ces yeux dénués de sentiments, qu'il s'enfuit aussitôt, s'excusant en bafouillant. Un proverbe lui vit en tête, à cet instant.

Le succès a des milliers de pères, mais l'échec est orphelin.

Elle comprenait maintenant le sens de cette phrase. Au plus bas, personne n'était là pour elle. Sauf Ina.
Elle se rendit dans sa chambre. Elle savait qu'il la suivait, l'observait. Mais il n'était pas discret du tout, ce Bakugou.

Alors, un jour, elle le coinça. Elle tourna à l'angle d'un couloir, et lorsqu'il tourna lui aussi, il ne la vit plus. Il se retrouva plaqué par terre, Ochaco lui faisant une clé de bras.

"Pourquoi tu m'suis?
-J'te suivais pas! Lâche-moi!"

Elle le relâcha, prit sa tête, et l'éclata contre le mur. Il ne s'attendait pas à une telle violence, qu'il s'évanouit, après avoir entendu la menace de la jeune fille.

"Ne me suis plus, ou tu le regretteras."

*

Aujourd'hui, un Ancien Super-Héros venait : Gran Torino.

"Torino-san!" l'interpella Izuku, alors qu'il passait dans les rangs.
"Jeune homme, on n'interpelle pas les gens comme ça!
-Excusez-moi! Mais j'ai besoin de vous!" Le jeune homme ne perdit pas de temps, et prit le papi sur son dos. Celui-ci ricana. Tous les autres le regardaient effarés. Ochaco entra au même moment, une cigarette à la bouche, les poings plein de sang. Elle traversa la cour, le vent soulevant ses cheveux qui étaient plus longs.
Elle ne prenait plus soin d'elle, elle s'attachait les cheveux en chignon mal fait, ne portait qu'un t-shirt et un jogging usé.
Izuku déposa le vieil homme, et désigna la super-héroïne.

"Soignez-la. Vous êtes un super-héros, vous devez donc savoir ce qu'elle a.
-Je ne suis pas médecin, eh oh!
-Mais..."

Tous se réunirent autour du vieil homme, et le supplièrent du regard, hormis certains. Finalement, Gran abdiqua. Il s'avança jusqu'à Ochaco, qui les observait, assise en tailleur, le coude posé sur sa cuisse, sa tête posée au creux de sa main. Le papi s'assit en face d'elle, en tailleur.
Ils se fixèrent pendant un instant, et sentit les larmes lui montaient aux yeux. Il se les frotta, ne comprenant pas pourquoi il se sentit si mal.

"Tu me rappelles étrangement quelqu'un..." fit Gran, ému.
"Dis, tu connais Barbarossa?" demanda-t-elle. Il écarquilla les yeux, et se leva, inquiet.
"Que t'a-t-il fait?
-Dis-moi simplement où il est. Et vite." fit-elle, une certaine force émanait de sa voix, réduisant le vieil homme, sans que les autres ne s'en rendent compte, à la soumission.
"A la Médina d'Iskar.
-Bah! Tu vois! Quand tu veux, tu peux!" ricana-t-elle. Elle se leva, s'épousseta, et se mit à marcher, en direction de la sortie.
Le vieil homme, retrouvant sa liberté intérieure, cria.

"Que t'a-t-il fait?!
-Souvenez-vous du braquage du 11 Avril."

Il pâlit. Quelqu'un faisait parti des civils abattus de sang froid, par la folie meurtrière de Barbarossa? Quelqu'un qu'elle connaissait? Il ne pouvait la questionner, elle venait de disparaître. Il se tourna vers les élèves, pris de spasmes.

"Quelqu'un sait si l'un des proches de cette jeune fille se trouvait lors du braquage du 11 Avril?"

Personne ne comprenait. Ils se regardaient entre eux. Izuku s'avança vers le vieil homme.

"Qu'est-ce qui se passe, Torino-san?" demanda-t-il. L'inquiétude se lisait sur son visage.
"Rien... Excusez-moi, je ne suis qu'un vieil homme sénile, qui perd un peu sa tête."

Il se rua dans les bâtiments, et vit Ina. Il sentit son coeur le lâcher. Cette femme... Cette meurtrière!

"Qu'est-ce que tu fais là?!
-Moi? Je viens retrouver une de mes disciples. Ah! La voilà!"

Le vieil homme se retourna, et vit Ochaco.

"Demoiselle?
-Dégage, le vieux." fit-elle, un joint à la bouche. Elle empestait le tabac et la l'herbe. Momo apparut.

"Ochaco?! Qu'est-ce que tu fumes?
-De la merde... T'as de ces questions cons dès fois. Ca se voit que je fumes un joint.
-Pourquoi t'es comme ça?! Et puis, où tu vas?!" cria Kyoka.

Elle les fixa, un par un. Ces amies... Non, elles ne portaient qu'un intérêt mineur par rapport à sa vengeance.

"Dîtes, vous savez ce qui m'est arrivé, y'a deux mois? Le 11 Avril, mes parents se trouvaient dans cette banque. Celle qui fut braquée. Dîtes, qui s'est demandé pourquoi j'étais comme ça? Personne n'a fait de liens? Ou vous vous voiliez la face, car vous ne voulez pas de tristesse dans votre classe? Sans vous en rendre compte, vous m'avez écartée de la classe, comme on écarte le mauvais fruit des bons fruits, afin que les restants ne pourrissent pas."

Elle leur tourna le dos, sac sur son épaule.

"Il n'y a plus d'intérêt à ce que je devienne super-héros. Je le voulais, simplement pour amener du fric chez moi, pour faire plaisir à mes parents. Mais ma mère et mon père sont morts, il n'y a plus aucun sens à devenir super-héros. Et puis, si devenir super-héros signifie fermer les yeux sur certains actes de folies, je préfère ne pas en devenir une. Alors, maintenant, adieu."

Elle se mit à courir, vite, suivie de près par Ina, qui les regardait en rigolant.

"Pauvres choux, vous semblez perdus! Ne vous inquiétez pas, on revient bientôt pour vous!"

RecueilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant