"- Mais il est tellement borné avec ça. Je sais très bien qu'il aimerais que Mia et Luna deviennent grandes sœurs et qu'on est un bébé, notre enfant. Mais pour le moment je ne suis pas prête. " Dis-je.
"- Qu'est ce qui t'en empêche ?" Me demande Lin...
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Je suis en train de finir de préparer les affaires de Luna pour une semaine, qu'elle va passer chez ses grands parents. Ma mère me la vite ramener en début de semaine, j'en avais besoin, ça m'a fait du bien d'avoir ma fille avec moi.
Avec Antoine nous allons profiter que Luna soit chez mes parents et que Mia soit avec sa maman, pour partir quelques jours en vacances. On en a besoin tout les deux, besoin de partir quelques temps loin d'ici. La semaine a été très éprouvante pour Antoine et moi. J'ai du mal à me remettre de ce qui nous est arrivé. Mais partir pourra que nous changé les idées.
J'ai lu des articles sur internet de mamans qui leurs est arrivé à peu près la même chose que moi. Toutes racontent que même des années après elles ne sont pas vraiment remis de la perte d'un petit être, que tout ça a fragilisé leurs couples. Pour certaines c'est aller jusqu'à la séparation avec leurs conjoints et d'autres elles ont réussi à passé au dessus de ça et cela à renforcer leurs couple. Mais je pense qu'avec Antoine on est loin de tout ça, on veut vraiment se soutenir lui et moi face à ce qu'on à vécu.
Après un dernier gros câlin, Luna est partie avec mes parents, il y a déjà quelques minutes. Je suis dans ma chambre, je m'apprête à aller ranger les affaires que j'ai acheté pour les filles, la dernière fois que je suis aller en centre ville. Je sors tout du sac du magasin. Je n'aurais peut-être dû, je découvre les quelques vêtements que j'avais pris pour le bébé.
Et quand je vois ça, tout de suite les larmes me montent aux yeux et impossible à contrôler toutes celles qui finissent par s'écraser sur mes joues. Voir ces tout petits vêtements me fait tellement de mal, c'est comme si je prenais une claque au visage pour bien me rappeler que j'ai perdu mon bébé, notre bébé. Face à ces affaires entre mes mains un sentiment de colère et de tristesse m'envahit. Les larmes redouble d'intensité le longs de mes joues.
Je me lève brusquement, en jetant à travers la pièce ces petits vêtements, je part à la recherche de ceux que Antoine avait acheté lors de notre séjour en France. Je fouille dans notre placard, avec ma tristesse et ma colère mélanger, les deux ne font pas un bon ménage. Je jette quelques trucs au passage sûrement du fait que je sois un peu énervé. J'ai envie de tout jeter en l'air, que cette douleur que je ressens depuis la perte de ce petit être disparaisse, c'est trop dur à vivre. J'expulse cette colère que j'ai en moi en criant de toute mes forces. Je perd le contrôle d'un coup, impossible de me calmer. Qu'est-ce que je suis en train de faire ?
J'ai l'impression de ne plus avoir notion de quoi que ce soit, d'être dans l'incapacité de retrouver mes esprits, de ne pas être moi même. A un moment je sens une paire de bras musclés m'entourer, ce qui fait que ça me bloque les bras et me force à arrêter de jeter toutes sortes d'affaires à travers la chambre.
