Prologue { Corrigé

485 86 30
                                    

NDA : Hey ! Merci beaucoup d'être parvenus jusqu'à cette page ! Je vous présente ici le tout nouveau prologue que je viens juste de réécrire de ma fiction Pupille, à ce jour le tout premier roman que je parviens à achever. Cette aventure extraordinaire, je l'ai vécue entourée de personnes qui m'ont aidée, soutenue, conseillée, encouragée... etc... Et je leur serais à jamais reconnaissante. Mais désormais, je vous laisse débuter ce prologue, en espérant qu'il vous plaira et en espérant avidement un retour de votre part.

Merci ! Et enjoy ! ❤️

Jour après jour,
Tout s'effeuille
Tout tombe
Tout part.

Plus rien n'est là
Dans ce désert
Que sur un coup du cœur
Tu as désiré,

Comme un arbre dénudé
Dans un hiver effaré
Qui ferme les yeux sur le monde.

Les paupières lourdes,
Somnole le rêve
Et seul le cauchemar
Subsiste en ce ciel.

Je sais que tu penses,
Je sais que tu vis.
Je sais que j'espère,
Je sais que j'écris.

Et je vole, je pars, je fuis,
Je fuis cette mélancolie,
Ce monde endormi
Ce bonheur assailli.

F.

Des larmes salées entachaient le papier et métamorphosaient les mots en un brouillard d'encre bleue tumultueux. Céleste serra un peu plus la feuille entre ses doigts pour en contenir les tremblements violents, froissant d'avantage la triste missive. Sa gorge nouée retenait le souffle de dioxyde de carbone qui désirait s'échapper de ses poumons et bloquait l'entrée à l'oxygène qui se frayait un chemin entre ses lèvres serrées. Une nausée affreuse lui rendait la bouche pâteuse et agitait son corps frêle de soubresauts incontrôlables, tandis que d'intarissables larmes dévalaient ses joues, comme un ruisseau d'eau de mer se déversant à ses pieds dans une cascade qui prenait forme au niveau de son menton.

La douleur affreuse qui la tenaillait refusait de lâcher prise, emprisonnant son corps entre ses bras mortels, aux mains desséchées dont les ongles jaunis étaient aussi pointus et tranchants qu'un couteau à pain. Ses genoux avaient pris une teinte rougeâtre, et le liquide qui imbibait peu à peu ses mains et ses habits se répandait en une flaque informe autour d'elle, des quantités de sang indénombrables se mêlant au sérum violacé qui se répandait sur le sol autour du cadavre en miettes de sa flasque.

Céleste serrait le corps sans vie contre son cœur, hurlant sa peine à pleins poumons, parvenant enfin à évacuer cette répugnante douleur qui lui collait à la peau comme une souillure qui refusait de la laisser en paix, comme une cicatrice que l'on ne parviendra jamais à refermer. Et ce fut en cet instant qu'elle comprit, qu'elle comprit qu'elle était là, sa lumière, celle qu'elle n'avait toutes ces années fait que chercher, celle qui aurait dû combler le manque qui lui obstruait la poitrine, celle qui l'avait poussée à tout abandonner, à tout faire basculer, cette amie et cette ennemie, cet amour et cette haine qui lui avaient donné des ailes.  Mais cette dernière lueur venait de s'éteindre, comme une chandelle que l'on souffle avant que l'obscurité ne détruise notre dernier espoir...

Le syndrome des cœurs de pierre I - PupilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant