NDA : Oui, j'ai enfin, enfin, réussi à venir à bout de cet ultime chapitre précédant l'épilogue qui clôturera enfin ce premier tome. Je crois que c'est la première fois que j'en écris un si long 😅 ! Vous l'aurez peut-être remarqué, mais j'ai modifié le titre de l'histoire. Elle se nomme toujours Pupille, mais ce n'est que le nom du tome premier. La saga s'appellera dorénavant « Le syndrome des cœurs de pierre ».
Breeeeef : encore mille excuses du retard qu'a pris ce chapitre, en espérant tout de même qu'il vous plaira et que vous parviendrez au bout de cette histoire.
Merci et enjoy ! 💚
— Bon, eh bien, je vais donc considérer que ton choix est fait, dit Ovicham d'une voix dénuée d'expression, avec un regard empli de dédain pour le corps étendu à ses pieds.
Le Magicien jeta les clefs dans la flaque pourpre qui s'étendait sur le parquet verni. Essuyant ses larmes et inspirant profondément pour parvenir à calmer ses sanglots, Céleste tourna son regard vers son bourreau. Respirer lui faisait mal, et le choc lui brisait la gorge.
— Pourquoi... Pourquoi me laisseriez-vous repartir avec mes amis ? Ne me faites pas croire que c'était votre objectif...
Un sourire sinistre éclôt sur le visage de l'Intendant, et une lueur folle s'alluma dans son regard.
— Oh ! Mais j'ai dit que je te laisserais libérer tes amis, Cælestis, pas que je vous laisserais repartir...
Il tourna son visage vers le plafond, leva bien haut son sceptre au-dessus de sa tête, et s'évapora dans un léger souffle de vent qui agita les murs de la pièce. Tremblante, Céleste attrapa le trousseau taché de sang et tenta de se mettre debout. Mais ses jambes ne la soutenaient plus, et elle s'effondra aussitôt. Réprimant la nausée qui la comprimait, elle détourna son regard du corps privé de vie de sa sœur et réitéra son essai. Titubant, elle dépassa son père figé sous sa carapace de verre, et poussa le battant pour se retrouver dans la pièce précédente. Se laissant tomber devant la trappe camouflée sous la pierre, elle dut s'y reprendre à trois fois avant de parvenir à enfoncer la clef dans la serrure, nonobstant ses mains aux tremblements instables. Une fois ouvert, une échelle de déroula sous le panneau. Des murmures étouffés lui parvinrent des profondeurs, suivis de pas légers foulant le sol, avant qu'un grincement n'agite l'échelle qui ploya légèrement sous le poids humain. Enfin, le visage de Justine apparut au-dehors de l'excavation, et ses camarades s'extraient les uns après les autres du piège qui s'était refermé au-dessus de leurs têtes.
Lætitia serra Céleste dans ses bras, mais celle-ci eût bien du mal à lui rendre son étreinte. Elle s'écarta vivement de son amie et cacha son visage entre ses mains.
— Céleste ? Que s'est-il passé ?
La jeune fille ne répondit rien et se mit en marche, silencieuse. Fermant les yeux, pressant fermement ses paupières l'une contre l'autre, elle poussa la porte qui la séparait de ses démons. Il suffit juste de traverser la pièce... Juste de la traverser... Ne pas pleurer... Ne pas... Ne pas...
La lumière les aveugla tous, se répercutant sur la surface de verre du corps médusé à jamais de son père. Elle s'efforça d'ignorer les exclamations d'horreur d'Agathe et Justine, et se dégagea fermement de la paume de Roméo qui venait de se poser sur son épaule. Ils n'avaient rien vu encore... Ils ne savaient rien... Rien...
— Oh mon dieu ! Céleste...
Ils ont vu... Ils l'ont vu... Non non... Ignore-les... Mais ses pensées étaient bien inutile : il lui suffisait de deviner les larmes de Lætitia, les hurlements de Justine et Agathe, le hoquet d'horreur de Thomas, les corps pétrifiés de Roméo et Amælie... Non... Non... Tu es insensible, indémontable... Pourtant, tout son être était suffoqué, paralysé, engourdi.
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Le syndrome des cœurs de pierre I - Pupille
Fantasía/!\ EN COURS DE RÉÉCRITURE Tome premier « Dans nos cœurs en perdition, L'amour s'est volatilisé. Mais en ces relents d'émotions, Même la haine n'a subsisté. Seule l'impassibilité souffle en cette terre, Où tous nos cœurs sont faits de pierre. » P...