Notre Amour Incertain T2

Chapitre 12

Quand je me réveille le lendemain je suis seule dans le lit. Bizarre. Je me lève quand soudain j'entends un bruit de casseroles qui tombent en bas. Tiens tiens je me demande vraiment qui a fait entrer un éléphant dans cette cuisine. Bon je me moque mais de nous deux je suis la plus maladroite. Je descends donc pour aller rejoindre l'apprenti cuisinier et le trouve en train de mettre de la farine partout en essayant d'en mettre dans un verre doseur.

- Dis Hyde ?

Il se tourne vers moi en sursautant ce qui me rend assez fière de moi.

- Tu es au courant que là la farine va partout...sauf dans le verre ?

Il regarde la farine, le comptoir devenu blanc comme neige et se gratte la nuque gêné.

- Tu veux un coup de main peut-être ?
- Ouais.

Je souris et je vais l'aider en regardant la recette de pancakes qu'il essaie de suivre.

- Je t'ai réveillé ?
- En faisant tomber tout le contenu des placards sur le sol ? Tu as de la chance que non.
- C'est pour ça que je demande.
- Parce que tu voulais savoir si tu allais te faire trucider ?
- Exactement.

On se regarde en souriant et je lui tends le verre.

- Voilà monsieur le malin.

Et sans pouvoir resister à la tentation, je m'empare d'une poignée de farine et je la jette sur lui. La poudre atterrit au milieu de son visage alors lorsqu'il ouvre les yeux je ne peux pas m'empêcher de rire en voyant la tête qu'il fait.

- Sérieusement Stone ?
- Je ne pouvais pas m'en empêcher. Et puis en sachant que tu es le roi des gamins ça m'étonne que tu ne l'aies pas fait en premier.
- J'allais le faire.
- Bah voyons.
- Et puis j'ai trouvé une meilleure idée.

Oh oh. Ça me fait peur ça. Mais avant que je puisse m'enfuir je me reçois un œuf sur la tête. Je sens le liquide couler et se répandre dans mes cheveux. Je ne bouge pas sur le coup puis je le regarde l'air mécontente.

- Un problème chérie ?
- Tu vas en avoir un dans quelques secondes.

Et là ça part en vrille. La farine, les œufs, le sucre...absolument tout y passe. On se balance tout l'un sur l'autre en riant comme deux enfants. Si les gens nous voyaient là maintenant c'est ce qu'ils penseraient. Qu'on est soit des gosses, soit des débiles mentaux, soit des aliénés. Tout ce qu'est mon cher petit-copain qui déteint sûrement trop sur moi. Une fois qu'on décide tous les deux d'arrêter peu après, on se rend compte que la cuisine est sans-dessus-dessous.

- Génial. Tu es fier de toi Hyde ?
- Moi ? Attends qui a commencé ?
- Ce n'est pas ça le plus important. Le plus important...c'est qui a continué.
- Je me suis défendu.
- Tu n'étais pas obligé de le faire.
- Tu vas abandonner la danse pour devenir avocate alors ?
- La ferme.

Je l'attire vers moi en saisissant son t-shirt et je dépose mes lèvres sur les siennes. Bon...notre baiser n'est pas très...disons agréable avec le goût de tous les ingrédients qu'ont nos lèvres, mais on s'en fiche. On se sépare en se souriant puis on éclate de rire. Dylan regarde l'état de la cuisine.

- Bon on dirait que le petit-déjeuner est fichu.
- Ouais. Et d'ailleurs d'où te vient cette soudaine passion pour la cuisine aussi tôt le matin toi ?
- Je voulais te faire plaisir. Mais c'est raté je pense.
- Non absolument pas. C'est vraiment trop mignon de ta part d'avoir voulu faire ça. Même si tu aurais fait cramer la cuisine et la maison toute entière si je n'étais pas arrivée pour t'en empêcher.
- Très drôle Stone. On verra si tu riras autant quand j'aurai mis un appareil photo dans tes mains et que je le retrouvrai en pièces détachées juste après.

Je frappe son torse musclé et il rit à nouveau avant de m'embrasser à son tour. La journée commence bien, dommage ça ne va pas durer. Il met fin à notre baiser pour me regarder en passant sa main dans mes cheveux. Et comme s'il avait lu dans mes pensées :

- J'ai prévu pleins de trucs pour nous aujourd'hui.
- Pour nous ? On passe la journée ensemble ?
- Ça a l'air de t'étonner.
- Tu passes tout ton temps avec tes amis d'habitude.
- Oui parce que tu travailles tout le temps. Mais aujourd'hui tu es totalement à moi.
- J'avais dit aux filles que je les verrais aujourd'hui.
- Et je leur ai dit que si elles voulaient passer du temps avec toi elles devraient attendre que j'ai eu mon tour avant. Alors tu les verras demain ou...mardi je ne sais pas.

Demain. J'avais complètement oublié que demain je dois aller chez le docteur. Je l'ai promis à Cassie. Mais Dylan et moi on s'éloigne ces temps-ci et je déteste ça. Alors...

- Bon d'accord tu as gagné petit malin. Mais que cette façon de me kidnapper à mes amies ne devienne pas une habitude.
- Tu aimerais que ça devienne une habitude.
- Et toi tu aimerais ?
- Passer plus de temps avec la fille la plus belle, la plus drôle et la plus incroyable au lit que je connaisse ?

Je le frappe à nouveau ce qui fait à nouveau rire ce dernier.

- Rien ne me ferait plus plaisir.
- Bien. Alors dans ce cas...je te propose qu'on aille prendre une douche et qu'ensuite on aille prendre un petit-déjeuner digne de ce nom dehors.
- Tu vas me faire culpabiliser de ne pas avoir pu en faire un moi-même.
- C'est peut-être le but.
- De toute façon j'avais tout prévu dès le début.
- Ah oui ?
- Oui.
- Tu avais prévu que je me réveille pile au moment où tu étais en train de galérer avec la farine pour que ça finisse en bataille de nourriture niveau cantine de lycée ?
- Je suis très intelligent.
- Et très modeste.
- Tu ne le découvres que maintenant ?
- Il faut croire qu'après quatre ans je ne te connais pas aussi bien que je le croyais.
- Dommage. Je comptais nous inscrire à un jeu télévisé pour notre anniversaire.

Je ris encore pour la centième fois.

- Bon il faudrait peut-être nettoyer tout ça avant de monter.

Je vais prendre des chiffons pour nous essuyer puis je vais chercher le balai.

- Et puis là maintenant avec les cheveux collants et le linge tâché par tout ce que tu as trouvé à me balancer je ne pense pas que je suis vraiment la plus belle fille que tu connaisses.
- Tu crois ça ?

Il vient vers moi et prend le balai de ma main en souriant.

- Alors c'est que tu n'imagines pas à quel point je meurs d'envie de t'embrasser là tout de suite Stone.

Et merde. Je connais ce regard qu'il me fait. Je le connais par cœur et pourtant je n'ai jamais pu y résister. Alors pour ne plus lutter bien longtemps je m'approche de lui encore plus et il pose sa main sur ma joue pour attirer mes lèvres vers les siennes. Après quelques secondes pendant lesquelles le baiser s'intensifie il me soulève pour me poser sur le comptoir en enlevant mon t-shirt laissant apparaître mes seins nus qu'il regarde avec envie comme si c'était la première fois qu'il les voyait, pour ensuite m'embrasser à nouveau. Je lui enlève à mon tour son t-shirt pour pouvoir toucher ses muscles si masculins que j'aime tellement. On pourrait croire qu'après tout ce temps on se serait lassés l'un de l'autre mais...on a toujours cette attirance si dangereuse d'il y a quatre ans, devenue presque sauvage depuis. Je ne peux pas m'empêcher de me dire que c'est ça qui m'a mise dans la situation difficile dans laquelle je suis mais...ça m'est égal. Ça devrait peut-être me bloquer mais de toute façon qu'est-ce que ça changerait ? Et puis on est amoureux et...on veut juste profiter l'un de l'autre. Il n'y a aucun mal à ça hein ? Pas vrai ?

∆∆∆∆∆∆∆∆∆∆∆∆∆∆∆∆∆∆∆∆∆∆∆∆∆

Voilà j'espère que ce chapitre vous a plu, n'hésitez pas à commenter et à voter pour me le faire savoir.