7H30 : je fus réveillée en sursaut par PINK : « SO WHAT ! ». Impossible ! Je venais seulement de fermer les yeux ! Un coup d'œil à mon portable afin d'éteindre ma sonnerie et de consulter l'affichage horaire : il était grand temps de se lever ! Brossage de dents, douche, courte préparation dans la salle de bain (à savoir un trait d'eyeliner sur chaque œil afin d'en faire ressortir leur bleu électrique, mon jean de moto, un t-shirt moulant et le tour est joué). Pas de petit déjeuner. A cette heure-ci j'étais tout simplement incapable d'avaler quelque chose, mais je savais que ma collègue et amie de longue date Carine aura apporté de quoi grignoter tout à l'heure. Je récupérai au passage, mon cuir, mon casque et mes gants de moto avant de me diriger dans le garage, tant bien que mal, afin de récupérer ma bécane.
Une fois dehors, je fis vrombir ma moto, puis je démarrai à toute allure de mon lotissement. J'habitais en banlieue lyonnaise et il me fallait une demi-heure pour me rendre en ville, au bureau. Rien de tel que de se mettre en selle pour se réveiller. J'arrivai rapidement sur mon lieu de travail.
Comme prévu, Carine m'attendait devant mon bureau, deux cafés à la main, ainsi que deux pains au chocolat.
-Et ben dis donc, t'as vu ta tronche ? Je parie que t'as encore fait des folies de ton corps la nuit dernière. Qui as-tu traité comme une moins que rien cette fois-ci ?
Les poings sur les hanches, un froncement de sourcils, elle continua sa tirade :
-Ce n'est pas possible de continuer comme ça, je me fais du souci pour toi tu sais. Ces filles auront ta peau à force, reprends toi enfin !
Agacée, je fis un geste de la main pour montrer mon mécontentement :
-C'était la nuit d'avant, et elles étaient deux, je suis restée sage hier soir, « Maman ». J'avais pris soin d'insister sur le dernier mot.
Ma collègue leva les yeux et les bras au ciel d'un geste désespéré :
- Si tu crois que ça m'amuse de jouer à la maman, j'ai autre chose à faire !
-Ca tombe bien je ne t'ai rien demandé, lançais-je en m'emparant de ma boisson caféinée.
-Tu sais bien que je fais ça pour toi, j'aimerais te voir heureuse tu sais.
-Je sais, soupirais-je. Et tu as raison, je dois vraiment faire quelque chose, je me rends compte que je suis vraiment fatiguée de cette situation.
- Il était temps ! Pour commencer, essaye donc de t'inscrire sur un site de rencontres, comme on a du te le suggérer des milliers de fois.
« On » ce sont nos amis. J'avais connu Carine à l'école primaire, nous étions dans la même classe. Depuis, nous ne nous quittions plus, surtout au lycée où nous étions passionnées de journalisme. Après avoir obtenu notre bac L avec mention, nous avions été admises dans la même école et avions trouvé du travail dans la même rédaction. Une véritable aubaine. Elle était un peu mon ange gardien, comme une sœur pour moi. Très jolie, de taille moyenne, des cheveux châtains ondulés qu'elle savait mettre en valeur, de magnifiques yeux verts. Plutôt mon genre physiquement mais cela aurait été incestueux étant donné la relation que nous entretenions et puis elle était à 200% hétéro. J'étais à la rubrique musique, et elle, à la rubrique « amour ». Son côté fleur bleue lui avait permis d'être vraiment douée et de donner de nombreux conseils aux lecteurs. Des conseils qu'elle n'avait jamais réussi à me faire suivre à son plus grand désespoir. Mais pour une fois, je décidai d'en suivre un.
-Ok va pour le site de rencontres, mais après je veux que tu me foutes la paix avec ça !
Mais qu'est ce que je n'avais pas dit, Carine me sauta dans les bras et manqua de renverser nos cafés, en poussant un cri de joie :
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VIRTUELLES VIRTUOSES
RomansaQuand le virtuel prend le pas sur la réalité. Voilà un exemple d'un amour naissant qui commença sur un site de rencontres. Est ce que nos deux protagonistes vont oser franchir le pas ou préférer la sécurité de leur écran d'ordinateur et smartphone?