L'ouragan Carine

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Aujourd'hui, on était Samedi et j'avais une journée chargée. Je devais trouver un cadeau avec Carine pour une amie commune qui fêtait son anniversaire le soir même. Elle devait passer me prendre à 11h30 puis direction le centre commercial. Je sentais que la journée allait être longue avec Carine qui allait avoir tout le loisir de me cuisiner. Je me dépêchais donc de me préparer avant que la furie débarque. En attendant ma meilleure amie je décidais de contacter Abby :

Alors quoi de prévu aujourd'hui ?

Abby : Week-end en famille pour l'anniversaire de mon oncle et toi ?

Moi : Journée avec ma meilleure amie pour tenter de trouver un cadeau pour l'anniversaire d'une amie ce soir.

Abby : On ne peut pas dire que vous soyez prévoyantes !

Moi : Je suis plutôt du genre dernier moment vois-tu lol

Abby : Le contraire m'aurait étonné :p Je vais devoir te laisser mes parents ne devraient plus tarder à venir me récupérer ! A plus tard Vaness ;)

Moi : Pas de soucis, ce qui me sert de meilleure amie ne va pas tarder à faire irruption chez moi non plus :p A plus tard Abby ...

A peine avais-je posé mon téléphone, qu'une véritable tornade avait pénétré chez moi.

-Tu sais, il y a une vieille coutume qui se fait chez la plupart des gens normaux : frapper avant d'entrer !

-Rooooh chez toi c'est un peu chez moi aussi ! Dépêche-toi donc je meurs de faim, lança l'ouragan Carine.

S'il n'y avait pas encore de tempête qui portait son nom, il faudrait y penser fortement. Je devrais le suggérer aux météorologues spécialisés sur le sujet.

Je m'empressais donc d'enfiler ma veste en cuir et de suivre Carine en vitesse. Je grimpais dans sa coupé sport, elle était autant fan de voiture que moi de moto.

L e « très court » voyage se fit dans la bonne humeur et en chantant, ou plutôt en hurlant, au son des  Spice girls : Wanna Be , souvenir de notre tendre enfance.

Arrivées sur place, mon acolyte prit son air sérieux qui voulait dire que la partie de rigolade était terminée et qu'il fallait mener à bien notre mission. Dans ces moments là, il ne fallait même pas songer à passer outre, sous peine de fortes représailles. Je vous rappelle qu'il s'agit là de l'ouragan Carine, à ne mettre en colère sous aucun prétexte ! 

Elle se montra, comme toujours, à la hauteur de la tâche en dégotant pour notre amie commune, un joli pendentif en forme de trèfle au bout d'une fine chaîne en argent. Lucie était une fan inconditionnelle de la culture irlandaise, ce qui bien sûr fit converger mes pensées vers Abby. Lucie faisait partie de notre bande d'amis du lycée.

Nous nous arrêtâmes alors pour manger un morceau, et évidemment comme rien n'échappait à Carine, celle-ci me lança :

-Si je ne te connaissais pas, je penserais que tu es amoureuse : un regard perdu dans le vide, un sourire niais...

Alors que j'essayais de me justifier tant bien que mal, je sentis une bouffée de chaleur venir à moi, annonciateur d'un rouge pivoine colorant mes joues habituellement pâles.

-Qu'est ce que t'en sais toi d'abord, répondis-je avec un haussement de sourcils.

- As-tu déjà été amoureuse au point d'être complètement dépendant de l'Autre ? Au point de  Le faire passer au dessus de tes propres désirs ? De pouvoir mourir pour Lui ? Tomber amoureuse de Lui par un simple regard ? Quand tu fais l'amour avec, tu ne fais plus qu'un avec Lui et plus rien d'autre n'existe alors, que nos souffles et nos corps qui s'unissent au son de nos gémissements.

VIRTUELLES VIRTUOSESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant