15.1 section quatre, bataille deux

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Bonjour! J'ai deux choses à vous dire avant de retrouver notre petite 423 : 

+ Il y a exactement deux jours, j'ai posté deux parties en même temps : La colère de Roland et Le jardin écarlate. Ce sont deux parties DISTINCTES qui appartiennent certes au MEME chapitre. Bref si vous ne vous souvenez pas avoir lu ces deux parties, alors je vous conseille de faire un petit tour en arrière (je crois que certains les ont loupées!) :) Voilà sinon vous risquez d'être un peu perdus ensuite... :)

+ Deuxième chose : J'ai encore dû couper le chapitre 15 en deux, et c'était un supplice car c'est mon chapitre préféré! Mais sinon cela faisait encore beaucoup trop long. 

Je remercie tout le monde d'avoir lu jusqu'ici, je sais à quel point il est courageux de lire une histoire de bout en bout sur Wattpad, on a toujours envie d'aller voir ailleurs à un  moment. 

Donc merci beaucoup!

Le fort de la Tour sentinelle

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Le fort de la Tour sentinelle. Un formidable édifice de pierre blanche d'où s'élevait une tour cylindrique si fine et interminable qu'elle perçait les nuages et la pluie battante. Réputée imprenable, aucun guerrier sombre n'était parvenu à fouler son sommet. Derrière elle, une faille vertigineuse que personne n'avait jamais explorée. Et devant, épousant les bords du fort, un fleuve au courant torrentiel qui dissuaderait les plus grands conquérants. Voilà pourquoi, de mémoire d'homme, la Tour sentinelle n'avait jamais été conquise par la force.

C'était pourtant précisément à cet endroit que l'armée sombre s'était donnée rendez vous ce jour-là, faisant sonner la sirène d'alarme à travers tout l'édifice. Des milliers d'hommes en armures noires poussant des cris de guerre et dégainant leurs épées, il y avait de quoi faire peur à n'importe qui. Et il y avait aussi de quoi faire peur à une petite fille.

— Ces murs ont l'air très épais, disait 99 sans arrêt, et ces soldats ont des armes très tranchantes.

Les autres enfants de la section quatre l'écoutaient sans rien dire et contemplaient la forteresse avec indifférence, la main en visière pour se protéger de la pluie. Ils n'avaient qu'une seule envie, retourner le plus vite possible dans leur douillette Garderie et somnoler sur leur couche en pensant à la soupe chaude du soir. Si ils devaient gravir cette tour pour pouvoir rentrer chez eux, rien ne leur paraissait moins impossible. Ils le feraient.

— Ces hommes sont faits de chairs que tu peux couper et de sang que tu feras couler. Ils te craignent plus que tu ne les crains.

99 releva la tête et l'appréhension s'effaça petit à petit de son visage. Si 423 avait confiance en leurs chances de réussite, alors elle était confiante aussi. Dans les rangs, certains enfants se prenaient à sourire. Ils se voyaient déjà rentrer chez eux.

Pendant ce temps, sur l'autre rive, des soldats s'activaient et organisaient des barricades sur le seul pont qui permettait le passage des eaux tourmentées. C'était une solide construction de pierre qu'ils n'avaient pu rendre amovible à cause de la largeur démesurée du fleuve. 423 se demandait quand le signal de l'attaque allait être lancé. Plus le temps passait, plus imposantes se dressaient les barricades. A chaque seconde qui s'écoulait, on pouvait compter une poignée d'hommes en plus qui allaient mourir au pied de ces barbelés. Enfin, quelqu'un décida que l'attente avait trop duré et brisa le silence avec sa voix amplifiée.

Au sortir du TombeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant