Chapitre 40

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40

Le lendemain à mon réveil, Saïd est à mes côtés. Il a dormi avec moi. Je me redresse et suis prise d'un mal de tête atroce. Je vais directement prendre des dolipranes. Quand je reviens dans ma chambre, Saïd s'étire. Je n'ose pas parler. Ma mémoire est intact et j'ai honte de comment j'ai agis. Merde, j'ai même essayé de le retenir en couchant avec lui ! Qu'est-ce qui tourne pas rond chez moi ?

Il me regarde et à son regard, je comprends qu'il veut que j'aille m'asseoir à côté de lui. Donc j'y vais.

- Hier j'étais pas moi-même. Désolée...

- Saïd : Je sais, j'avais remarqué. Tu touches plus à ça ! Ça va te niquer si tu continues.

- Je vais bien. En plus, j'en fume pas souvent.

- Saïd : Je m'en bats les couilles ! C'était pas une question en fait !

Je ne réponds pas et il souffle.

- Saïd : Ce genre de merde c'est pas fait pour toi Dou', crois-moi. Regarde dans quel état ça t'a mis hier, tu te contrôlais même plus.

- C'est parce que j'en avais trop fumé mais je gère.

- Saïd : Ouais. Vas y j'te laisse, on parle après.

Il se lève et mets ses chaussures. J'ai voulu le retenir et lui demander ce qu'il en était de nous mais je ne l'ai pas fait. Je suis celle qui a mit fin et pourtant, après cette nuit, j'ai l'impression qu'on est toujours ensemble, que rien n'a changé.

Il s'approche de moi et me fait un bisous sur le front, puis prend mon visage entre ses mains et plonge ses yeux dans les miens.

- Saïd : J'étais sérieux hier. Je tue pour toi, l'oublie pas.

Je ne réponds pas et il me smack. Je me surprends à l'agripper par sa veste et à l'embrasser. Il prolonge notre baiser et à la fin, sourit. Je souris aussi timidement. Je suis pas du tout crédible.

- Saïd : Tu vois, je te l'avais dit que tu m'aimes trop.

- Pff

- Saïd : Vas y je t'appelle après.

Je ne réponds pas et il part. Je me recouche sur mon lit en soufflant. Qu'est-ce que tu fous Dounia ?

[...]

Quelques heures plus tard, je suis en plein travail quand mon téléphone sonne. Je ne décroche pas car le patron m'a dans le collimateur et continue de taffer. Dès que tout le monde est servi, je m'assois au comptoir en soupirant.

- J'en peux plus !

- Nilam : rire C'est la reprise, ça fait toujours ça.

- T'avais dit quoi en fait au patron pour qu'il me laisse des jours de congés ?

- Nilam : Que t'étais en deuil.

- Ah carrément ! Mais merci, j'étais vraiment pas bien.

- Nilam : Hmm je sais. En tout cas je suis contente que Saïd et toi ça soit reparti comme avant.

- C'est pas reparti comme avant. Un jour ou l'autre, on devra bien avoir cette conversation encore une fois parce que j'ai pas changé d'avis sur ses histoires.

- Nilam : Ouais je te comprends. Si Amar avait continué, je l'aurais aussi surement mal pris.

- D'ailleurs entre Amar et toi ça va ?

- Nilam : Haaaaaaaan jure je t'ai pas dit !

- Dis quoi ?

- Nilam : Amar est venu me khtob et ma famille a accepté.

Nos cœurs noircis, les épreuves nous ont trop endurcisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant