Chapitre 38

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38

Après être partie de chez Saïd je suis allée chez Nilam. J'arrivais même pas à parler tellement j'étais anéantie. Elle m'a réconforté et au bout de trente minutes de pleurs, j'avais plus aucun larmes qui sortaient.

- Nilam : Bon, tu m'expliques ?

- Je veux mettre fin avec Saïd.

- Nilam : Quoi ?! Qu'est-ce que tu racontes là ?

- renifle

- Nilam : Me dis pas que t'as encore fumé ?

- Non c'est pas ça. Ça marchera jamais entre nous. Il m'a clairement dit qu'il arrêterait pas son bizz pour une meuf, même pas pour moi ! Je peux pas rester avec quelqu'un comme ça ! Je vais le présenter à mon oncle et ma tante et quoi ? Il va aller en prison encore une fois ? Je vais l'attendre et lorsqu'il sortira, rien n'aura changé puisqu'il veut pas s'engager.

- Nilam : Il veut pas s'engager ? Mais tu m'avais pas dit que plus tard, il voudrait vivre dans une maison avec toi et vos enfants ?

- Il sait pas ce qu'il veut. Je croyais aussi qu'il le voulait. Mais il aime trop ça, c'est plus fort que lui. Je veux pas rester avec lui pour qu'un jour on m'appelle et me dise qu'il est mort dans un règlement de compte.

- Nilam : Ça n'arrivera pas.

- Comment tu peux en être aussi sûre ? Tu sais très bien que j'ai raison.

- Nilam : Mais... Saïd sans toi c'est pas Saïd. Et pareil pour toi. Y a pas de Dounia sans Saïd.

- Je sais mais...

Je me remets à pleurer comme une grosse fragile.

- Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? pleurs Je peux plus...j'y arrive plus... Depuis que je suis revenue y a rien qui a changé pour lui.

- Nilam : C'est faux ça ! Grâce à toi ça va mieux avec sa famille. Il fait moins peur qu'avant aussi, tu l'as adouci.

- Mais il est toujours autant dans le bizz.

Elle ne répond pas et me prend dans ses bras.

- Nilam : Tout ira bien Insha'Allah. Je vais faire des douaas pour lui. Tu devrais aussi en faire.

- J'ai plus la foi.

- Nilam : Ah...bah j'en ferais en double. sourire T'inquiètes, ça va s'arranger.

- J'ai pas besoin que ça s'arrange. Je veux mettre fin. Je veux arrêter avant qu'il soit trop tard.

Elle ne dit rien et part ramener à manger. On mange dans le silence, je cherchais comment je vais pouvoir lui dire que je veux qu'on arrête tout. Au téléphone ? En face ? Par message ? J'en sais rien. Mais si c'est en face, j'ai peur de ne pas assumer. Au téléphone ? J'ai pas envie qu'il m'entende pleurer. Ok le choix est fait.

Je sors mon téléphone et lui envoie :

- «C'est mieux si on arrête tout.»

Il répond immédiatement, j'ai le coeur qui bat et me serre la poitrine. J'ai limite du mal à respirer.

- Nilam : Ça va ?

Je ne réponds pas et regarde son message.

- S 💕: «Qu'est-ce que tu racontes ? Et arrête de faire genre t'es vénère tu parles avec des points»

- «J'suis sah, c'est fini»

Juste après, mon téléphone sonne. Sans surprise c'est lui. J'hésite à répondre. Nilam voit qui c'est et répond.

Nos cœurs noircis, les épreuves nous ont trop endurcisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant