Y'a pas à dire, une douche ça fait du bien! Une fois sortis de l'eau je me sèche et ne cesse de fureter vers le petit couteau. Je sais que ce n'est pas bien, que c'est dangereux, mais ça me soulage beaucoup! Je ne souhaite pas mourrir, juste... ne plus avoir mal. Mais je fini par détourner les yeux et entre dans ma chambre où un sac de plus a été déposé sur mon lit, avec oh surprise, un petit mot:
"Ça ne devrait pas m'étonner, mais, T'AS UN OURS EN PELUCHE! Et j'ai mis le reste de tes affaires à côté. Voilà. Putain, un ours? Sérieux?!"Je n'ai même pas besoin de signature pour savoir qui a écrit ce mot... Damien. J'ai le droit d'avoir une peluche merde. C'est un peu énervé que je regarde l'heure et m'aperçois qu'il est plus de 18h15. Faut que je fasse à manger pour les idiots congénitales. Une fois dans la cuisine je décide de préparer du riz cantonnais avec des crevettes et des olives. Pris d'un doute je décide de sortir de la pièce pour demander aux personnes se trouvant dans le salon :
- Dîtes, il reste du piment et des poivrons?
Il me regarde comme si je parlais chinois.
- Du poivron?
- Ouais.
- C'est quoi?Au seigneur, je manque de tomber et me rattrape à la porte.
- Vous ne savez pas ce que c'est?!
- Bah... non.
- Je suis entouré par des abrutis...
- Hey! Ho! On t'entends, on est pas sourd!
- Nan, juste bête.Je cours à la cuisine pour chercher mes aliments manquants et éviter de me faire tuer. Je les trouve finalement au bout de 20 minutes de recherche, tout ça pour des poivrons...
Il est un peu plus de 20h quand j'appelle tout le monde pour passer à table. Ils se précipitent sur la table en se frappant dessus, j'habite avec des animaux... Je dépose la casserole sur la table et ils se lèchent les babines. Ils se poussent les uns les autres pour en avoir.- Hey, calmos, tout le monde va en avoir.
Je sers chacun mais quand vient le tour de Luck, il me lance un regard que je n'aurai jamais cru si méchant. Il est de mauvaise humeur ou j'ai fais quelque chose de mal? Il me passe l'assiette et je la remplie, il ne me dit même pas merci, mon cœur se serre. NON, je n'ai pas le droit de ressentir quoi que ce soit.
On mange et ni Luck ou moi ne disons un mot, évidemment Damien le remarque et décide de poser la question à un milliard.- Ça va pas Lucky? Y'a un truc qui te tracasse?
Il ne relève pas la tête vers son ami, mais sur moi quand il répond.
- David, c'était que ton pote?
Je baisse la tête à mon tour.
- Non, ce n'était pas que mon pote, c'était mon meilleur ami.
- C'est pas ce que je te poses comme question, David représentait quoi pour toi?
- Je te l'ai dis, c'était mon meilleur...
- Tu mens! hurle-t-ilTout le monde nous regarde.
- Hey, calme-toi Luck. dit Fred
- Tout doux. déclare Tony
- T'énerves pas, il t'as rien fait le p'tit Robin.Je suis très reconnaissant envers les gars, ils me soutiennent moi et pas leur chef, ça fait chaud au cœur.
- Dis-moi Robin, pourquoi t'arrêtes pas de mentir? Pourquoi tu te flagelle? Pourquoi tu dis jamais rien sur toi? Pourquoi t'es toujours en train de repousser les gens? J'ai l'impression que tu fuis tout le monde. Qu'est-ce qui t'as rendu comme ça? C'est pas naturel, tu peux pas détester qu'on te touche depuis toujours. Regardes-toi! J'ai beau te répéter que je t'aime, tu le crois pas. Putain Robin, je t'aime, je t'aime comme un fou et toi tu le crois pas, ou alors tu le vois pas. Alors qu'est-ce qui t'es arrivé? Qu'est-ce qui c'est passé dans ta vie pour que tu sois aussi froid avec toutes les personnes qui essaient de t'approcher?
Il me regarde enfin dans les yeux, puisque depuis tout à l'heure il fixait du vide. Il change de visage quand il voit les larmes aux coins de mes yeux.
- C'était bien plus facile quand je ne ressentais rien du tout...
Je me lève ensuite de table et monte dans ma chambre. Une nouvelle fois l'envie de prendre un objet pointu et de me fendre les bras me tente. Je n'arrête pas de me répéter: "Ce n'est pas sain, ce n'est pas sain, ce n'est pas sain, ce n'est pas sain, ce n'est pas sain." Mais l'envie est toujours présente et je suis tellement mal! C'est épuisant, avant tout allait bien, je ne ressentais pas grande émotion et ça m'allait, et puis il y a eu le centre commercial... J'ai détesté Luck à la seconde où je l'ai vu, je pensais qu'il allait me tuer directement et ainsi, tout mes problèmes s'effaceraient. Mais de nouveau, le malheur que je n'avais pas prévu est apparu sous mes yeux.
Celà faisait une demie heure que je ruminai et j'en avais marre. J'ai ouvert la porte et suis allez directement vers la chambre de Luck, je n'ai même pas pris la peine de frapper que je me suis retrouvé devant lui, qui était sur son lit à lire un livre.- T'as besoin de quelque chose...
Je ne lui laissa pas le temps de finir.
- La ferme et écoutes!
Il me regarda choqué mais je continua.
- Je vais te raconter des trucs sur moi, des trucs que je ne voulais raconter à personne. Mais comme tu me cherches, j'en ai marre!
Je le pousse et me fais une place sur le lit à côté de lui. Quand à Luck, il prend un coussin et le sert contre lui, c'est bizarre venant de lui, mais bon.
- Je suis né en Russie, mon père est français et ma mère Russe, c'est elle qui m'a présenté Dieu la première fois. Mes frères ne faisaient pas attention à moi, mes parents cultivaient pratiquement toute la journée, alors je passais mon temps avec les animaux de la ferme. Vois-tu, nous habitions dans les collines et je n'avais pas le droit d'aller dans le village, mon père disait qu'il était dangereux.
C'est quand j'eus 10 ans que j'ai rencontré David, j'essayais d'attraper un lapin. Oui, bah, me juge pas! Peu après je suis allez à l'école et l'église avec ma mère et David. Dans le village, tout le monde étais très gentil, cependant 2 ans plus tard ma mère est tombé malade et est décédée. Mon père disait que c'était à cause du village, que les gens rendaient malade, mais mes frères me détestaient, d'après eux c'était ma faute.
On a alors déménagé et sommes venus en France. J'ai commencé mes études et j'ai eus l'immense surprise de voir mon meilleur ami devant moi une nouvelle fois. Trois ans c'est déroulé, mais je voyais un changement sur David s'effectuer. Et puis quand je le sentais près à m'en parler, je... je l'ai retrouvé avec une balle dans le crâne.
La vie sans lui... était juste un enfer. Je mourrais lentement, je ne ressentais rien depuis longtemps, à part la douleur. Mon père ne faisait que boire et mes frères fumaient de la drogue quand il ne voulaient plus me tourmenter. Il n'y avait aucun sentiment dans mon cœur et dès que j'avais mal, je me faisais mal physiquement. C'était une solution comme une autre, et au lycée ce n'était pas mieux, je me faisais harceler et je ne pouvais rien dire à ma famille pour qu'ils m'aident. De toute façon, ils n'en avaient rien à foutre.
J'ai rencontré Lisa dans un club pour arrêter la drogue et l'alcool. Elle était accro à la Marijuana et apparemment j'étais accro à l'auto-mutilation. Elle était un peu déjantée, mais elle ne méritait pas de mourir pour autant. C'était ma seule amie et maintenant je n'ai plus rien. Plus personne. Plus d'amis. Plus de famille. Plus de maison.
Luck me prit dans ses bras et je ne fis pas un geste pour le repousser. Une dizaine de minutes s'écoulent et je m'enlève doucement de ses bras, on se regarde dans les yeux puis, il me prend le visage et... M'embrasse! Je ne comprends plus rien, le temps est sur pause et je ne sais pas quoi faire. Il met fin au baiser et je fais ce que je fais toujours dans ses cas là: Je lui retire ses mains et m'enfuis. Je m'enfuis tellement vite que je ne vois pas la porte se refermer doucement, laissant apparaître Luck recroquevillé sur lui même, la tête dans les mains.
Bon, j'ai fait mieux, je pense, comme chapitre, mais les prochains seront plus dans l'évolution de l'histoire. Et à cause de mon chat j'avais publié trop tôt, alors c'est normal si il y est deux fois. Sûr ce je vous dis à bientôt et merci d'avoir lu ce chapitre 😆. Gros bisous baveuxxxxxxx... heu, non, en fait j'aime pas les bisous... alors gros câlins 😄😄😄
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Enlevé Par Un Chef De Gang
Teen FictionJe croyais que c'était un rêve. Mais je me trompais, tout est bien réel. Il est réel. J'étais là et d'un coup, avec lui. Et il veut me garder avec lui, pour toujours.