Enlevé Par Un Chef De Gang

Chapitre 46:

L'ambulance et les secours arrivèrent une dizaine de minutes plus tard. Tout ce passait dans une sorte de brouillard, où tout le monde était à demi-conscient de ce qu'il était en train d'arriver. Chacun savait ce qui était arrivé, cependant personne ne voulait l'admettre, ce serait comme accepter cette réalité. Réalité dans laquelle Robin c'était fait renversé et où son cœur avait arrêté de battre. Impossible. Et celà pour tout le monde.
Les médecins avaient réussi à faire reprendre à Robin un rythme cardiaque, son cœur était reparti. Mais ce n'était pas gagné pour autant, à tout moment il pouvait une nouvelle fois s'arrêter.
Quand un ambulancier avait expliqué ça en urgence pour que chacun comprenne la situation et ne leur faite pas perdre de temps, Harry avait attrapé le col du type et l'avait menacé de le tuer si par malheur Robin ne s'en sortait pas.
Il c'était fait vite calmer par ses camarades qui le menaçaient à leur tour. Harry, furieux c'était retourné vers Luck pour avoir une quelconque phrase ou commentaire, mais rien. Il regardait simplement le vide, il était psychologiquement détruit par la vision cauchemardesque qui tournait en boucle dans sa tête.
Aucune personne n'avait été autorisé à monter dans l'ambulance, trop de gens sous le choc et beaucoup trop nerveux pour être accepté à leurs côtés. Le blessé était déjà beaucoup trop instable.

En voiture, ils avaient roulé jusqu'à l'hôpital à vitesse grand V, tout en grillant quelques feu rouge. Damien avait engueulé Harry qui conduisait, en lui hurlant plutôt que demandant si un accident n'était pas assez pour lui dans une journée. Harry lui avait alors rétorqué si il voulait revoir Robin vivant. Le premier avait gardé sa bouche fermé jusqu'à ce qu'ils arrivent à l'hôpital.

L'attente à la salle des urgences était presque pire que l'accident lui même. Des familles, des amis, des proches qui venaient accompagner et soutenir les personnes qui étaient en train d'être soignés. De temps en temps, un ou deux médecins arrivaient pour voir des personnes. Ils tenaient dans leurs mains un bloc note, ou devait figurer les éléments personnels du patient. Dès qu'ils entraient dans la salle, toutes les têtes se tournaient dans leur direction, puis un silence de mort s'établissait. Ensuite ils prononçaient le nom de la famille ou du patient, quelqu'un se levait et les autres reprenaient  leur activité et se rongeaient les ongles. Chaque fois, le médecin s'asseyait en face des personnes concernées et leur annonçait la nouvelle.
Si elle était bonne, la famille pleurait de soulagement et une ou deux personnes sous le coup de l'émotion serraient dans leurs bras le médecin.
Si elle était mauvaise, le même procédé était mis en place. Les familles pleuraient pour une tout autre raison, le médecin baissait la tête en présentant ses condoléances puis repartai de la où il était venu.
Chacun voulait des nouvelles de leurs proches, mais chacun était dans la peur d'avoir la deuxième annonce qui leur était présentée.

Luck tremblait la tête dans ses mains. Ce n'était pas en train d'arriver, pas à lui, pas à l'ange qui se trouvait sans doute en train de se faire opérer. Ce n'était pas possible, Robin était trop gentil, trop généreux, trop jeune pour avoir affaire à de telles atrocités. Une question lui traversait la tête, "Est-ce que c'est ça que Robin a vécu quand David c'est suicidé?"

Sa question fut brutalement interrompu par une autre que And posait:

- On devrait pas... prévenir sa famille?
- Pas question! déclara durement Harry
- Mais...enfin, ça les concerne...je veux dire, c'est une personne de LEUR famille.

Le brun se leva brusquement, les nerfs à fleur de peau il attrapa pour la deuxième fois le col d'And et expliqua d'une voix grave, en détachant bien chaque mot:

- C'est nous sa famille, ok? S'ils voulaient retrouver Robin ils l'auraient fait porter disparu depuis des semaines. Mais ils ne l'ont même pas fait, ils ont préférés marchander. Alors tu poses ton cul sur cette chaise et tu ferme ta gueule. C'est bien clair? Ou alors si tu veux que je t'en mette une...
- Harry, il a compris, lâche-le maintenant. s'immisce Lucas