Je ne savais pas où me mettre, tout le monde me fixait. C'était très gênant, mais je fis comme si il ne se passait rien de bizarre.
- Quel... quelqu'un à faim?Super, bravo Robin, bien joué! Continue à bagueyer comme un abrutis, je t'en prie. Je lançai un regard vers Damien pour qu'il vienne m'aider, mais évidemment ce bouffon était mort de rire. Merci du coup de main surtout!
J'avais déposé le plat sur la table et je les regardai à tour de rôle pour savoir ce que je devais faire, mais personne ne bougeait. - Si vous continuez à le mâter comme ça, je vous arrache les yeux. dit Luck d'une voix glaciale en entrant dans la salle à mangerOn a tous baissé la tête d'un seul mouvement. Il c'est ensuite assis sur une chaise vide au milieu de ses hommes, il y avait cependant une autre place, vide et surprise! Juste en face de lui.
Je fis comme si je n'avais rien vu et un d'eux me passa son assiette pour que je le serve. Ça ne me dérange pas de faire "la maman", je suis même plutôt doué pour ça en fait. Le tour de Luck arriva et il me lança un regard plein de sous-entendus, que d'ailleurs, je n'ai pas compris, et dont je n'ai pas pris la peine d'analyser. Je repartai à la cuisine pour ramener le plat quand:-Hey! Où tu vas? Viens t'assoire. dit un gars innocemment
Oh super, je vais vraiment devoir manger en face de l'autre. Je reviens donc sur mes pas, et m'assied sur la chaise vide en bois. Ils commencèrent à dévorer leur assiettes comme des ogres affamés. Moi, je baisse la tête et joins mes mains.
- Pour ce repas, Seigneur merci, nous le devons à ton amour. Que nos coeurs soient nourris aussi, du pain, du ciel, jour après jour. Benissez-nous Seigneur, bénissez ces présents qui nous ont été faits. Que Dieu nous donne la paix. Ainsi soit-il. Amen.Une fois mon bénédicité fait, on entendait plus aucune mouche volée. Je n'osais pas regarder autour de moi, et puis pourquoi n'aurai-je pas le droit de croire en Dieu?
- Hum! Comment as-tu décidé de faire des pâtes, Robin? demande Damien nerveux
- Heu...bah, le Vendredi c'est spaghetti chez moi, alors... voilà.
- Comment ça?Je le regarde.
- Comment ça... comment ça?
- On est pas Vendredi Robin...Je reste bloqué quelques secondes.
- Quoi? On est quel jour alors?
- Samedi.Comment ça Samedi?! On est pas du tout Samedi! Je le sais puisque tout à l'heure on était encore dans le magasin quand... tout c'est passé. Et on y était allez puisqu'on avait fini plus tôt les cours. Mais qu'est-ce qu'il raconte encore?!
Un type continu d'air air calme, comme si j'allais péter un câble:
- Tu as dormi toute une journée.Plusieurs choses se trimballent dans ma tête :
* C'est pour ça que j'ai si faim.
* Pourquoi ai-je dormi tant de temps?
* Et demain c'est le jour du Seigneur!
* Pourrai-je allez à l'église?- Est-ce que ça va allez?
-Bah, ouais, on est Samedi quoi. J'aurais dû faire raviolis...Et je n'ai pas compris mais ils ont rigolé. Alors j'ai vite fini mon repas et je suis reparti dans ma chambre. Je ferai la vaisselle demain matin. La maison est tellement grande, heureusement que j'ai une mémoire photographique.
Une dizaine de minutes plus tard, on frappa à la porte, je n'eus pas le temps de dire entrez, que Luck se le permis tout seul.
Franchement, à quoi ça sert qu'il frappe alors?
- Tient. me dit-il en posant un objet sur le litJe remarque que c'est un téléphone portable.
- C'est un téléphone.Je ricane.
- Non, ça je sais. Mais...pourquoi?
- Tu as de la famille? Alors, appel les, dis-leur que tu vas bien, mais que tu ne diras pas où tu es. Que tu as fugué.
- Heu... pourquoi ?Il se rapproche dangereusement
de moi, avec un visage menaçant. J'ai soudain très envie de disparaître sous terre.
- Parce que je te le dis. Et que d'une certaine façon, c'est bien le cas.
- Je...je ne vois pas en quoi j'ai fugué, je ne me suis pas fait enlevé de mon plein gré. je répond un peu sur la défensiveIl reprend le téléphone et me le donne dans mes mains.
- Si tu n'appelle personne, je les retrouverai et je leur ferai payer ta rébellion.Je ferme les yeux très fort et baisse la tête. Je ne veux pas faire ce qu'il me dit, je ne veut pas mentir à ma famille, mais si ça peut les aider...
Je l'allume et tape le numéro, j'attends que ça décroche et vois qu'il y a toujours Luck près de la porte.
- Dis, je peut avoir un peu d'intimité?
- Je veux juste vérifier que tu ne leur dises rien du tout.Je pousse un long soupir d'exaspération.
- Je ne sais pas où je suis, je ne connais pas ton nom en entier, ni ceux des autres. Alors comment voudrais-tu que je leur dises quoi que ce soit?Il me regarde puis hoche la tête et part.
- Allô? résonne la voix de Calleb, mon grand frère
- Calleb, c'est moi...
- Robin! Merde, t'étais passé où?
- Je...Je dois improviser, mais je ne sais pas mentir.
- Je suis vraiment désolé Calleb, mais je ne te le dirais pas. Je...je ne rentrerai pas à la maison, je préfère m'éloigner un moment.
- Quoi?! Mais qu'est-ce que tu raconte encore?Il sait que quelque chose cloche, je ne lui aurais jamais dis une telle déclaration avant.
- Robin, mais... qu'est ce que tu dis? Tu te sens bien?Je m'allonge sur le lit.
-Oui, je vais bien. Tout va très bien.Mais sur mes joues je sens couler des perles salées.
- Tu es sûr? J'ai l'impression que tu pleures...
- Non, je ne pleure pas. Je vais bien.Je souffle un bon coup, il faut que je me calme.
- Robin...pourquoi tu veux partir, hein? Et nous alors? Tu y as pensé un peu?Ça y est ça va commencer...
- Tu te rends compte de ce que tu me dis?! T'es qu'un sale égoïste! Après tout ce qu'on a fait pour toi! Et bah t'as qu'à crever, on s'en sortira bien mieux sans toi, espèce de connard! Et toi et ton dieu de merde on veut plus vous voir chez nous! Reviens surtout pas!Et il a raccroché.
- Au revoir...Mais seul le vide me répondait.
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Enlevé Par Un Chef De Gang
Novela JuvenilJe croyais que c'était un rêve. Mais je me trompais, tout est bien réel. Il est réel. J'étais là et d'un coup, avec lui. Et il veut me garder avec lui, pour toujours.