4. On marche... et on arrive !

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Point de vue de Loïc

Quand nous sommes sortis du local, le réfectoire était totalement détruit et le sol de l'étage au dessus s'était effondré.
Je me suis tournée vers elle et j'ai ouvert la bouche pour parler. Elle m'a coupé directement :
"- Je sais que tu a des questions. Mais d'abord on doit partir d'ici. Je te répondrai après, promis.
- Il va se passer quoi maintenant ?
- Tu habite avec ton père où ta mère ?
- Personne. Ma tante.
- Ta tante ou personne ?
- Ma tante. Mais elle adorerait que je disparaissent. Elle dit que mon père était un crétin et que ma mère est maudite. Je ne connais ni l'un ni l'autre.
- Tu as des affaires à aller chercher chez elle?
- Les seules choses que je possède, je les ais sur moi.
-Alors en route. Tu t'appelles comment ?
- Loïc. On va où là ?
- Chez moi.
-Le camps de SDF ?
- Tu es renseigné, toi... A-t-elle répondu en soupirant, Non, ma vraie maison.
-Et c'est où ?
-Long Island.
-HEIN? ON VA MARCHER JUSQU'À LONG ISLAND?
- Non. Calme toi. On va prendre le train.

Donc on a pris le train. Il a fallu faire des changements quasiment toutes les heures pour arriver à Long Island. Et une fois là-bas, on a marché plusieurs heures pour arriver à destination. Chaque fois qu'on se rapprochait, elle avait l'air moins fatiguée, limite impatiente.
À un moment on a fait une pause pour se reposer un peu et elle m'a tout expliqué, comme promis :
J'avais un parent mortel et un autre dieu Grec, on saurait bientôt lequel. Les gens comme nous devaient aller, pour leur sécurité, s'entraîner dans des camps où on apprendrai le maniement des armes, et, si on en avait, à maîtriser nos pouvoirs. Les mortels ne voyaient pas les monstres comme nous, la brume les en enpêchait.
"- Et toi ? Qui est ton parent divin? Lui ai-je demandé.
Elle a souri et répondu :
- Poséidon.
-Le dieu des poissons, ai-je répondu bêtement
Elle a levé les yeux au ciel :
- De l'océan et des tremblements de terre aussi.
- Oui, pardon. Ta bague, c'est... ?
- Cadeau de mon père pour mes seize ans. Par contre, je te préviens : j'ai deux frères aînés et l'un d'eux est un cyclope... Évite de l'attaquer par peur sinon il risque d'être terrorisé.
-Terrorisé?
- C'est pas tous des machines à tuer... Ils est courageux et peureux en même temps, même moi je me pose des questions. Il s'appelle Tyson. Lui et Percy, mon autre frère, ont sauvé le monde il y a trois ans. Mais tu saura ça en temps voulu.
- Ça paraît important, quand même... ai-je dit, un peu déçu.
- Mais ça pourrait te rendre dingue et t'effrayer si tu savais.
- Boooon...
-On repart?
- T'es impatiente à ce point ?
- OUI! Ça fait un an que je suis pas venue ici! Mes seuls amis sont là !
- Calme toi !
- Oui, pardon. Allez, dans une heure on y est."

Donc on a encore marché. En avançant, je me posait plein de questions, du genre qui est mon parent olympien, qu'est ce qu'elle entendait par sauver le monde...
Et une heure plus tard, on est arrivé au pied d'une colline, recouverte de champs de fraises.
"- L'entrée de la colonie est en haut ! m'a-t-elle expliqué.
Je voyait qu'elle faisait des efforts pour se contrôler, mais qu'elle se retenait de sprinter jusqu'en haut.
On a grimpé, moi tant bien que mal mais elle, comme si chaque pas lui donnait de l'énergie. On est passés devant un sapin auquel était pendue une toison.
"- C'est la vraie toison d'or ? ai-je demandé
- Exactement."
Un dragon énorme dormait au pied de l'arbre. Quand il a ouvert les yeux et vu Cassie, il a à peine bougé et s'est rendormi aussitôt.
C'est là, une fois en haut que j'ai entendu un cri:
"- CASSIE!!!"
Et boum, un cyclope,qui faisait beaucoup moins peur que ceux du réfectoire, s'est jeté sur Cassie et la prise dans ses bras. Elle aussi a du être surprise, mais elle avait aussi l'air ravi. Il l'a écartée, pour mieux la voir je suppose.
"- T'es vivante! a-t-il constaté, avec l'air d'un enfant à qui on dit que l'école est fermée,
- Ça t'étonne à ce point ? a-t-elle répondu en riant,
- Même pas! Depuis la sphynge, on doute plus de toi ! Percy et Annabeth sont en ravitaillement ! Ils vont être trop contents !" Et là, il m'a vu et a demandé à Cassie:
"- C'est lui que tu a trouvé ? C'est génial ! On va être encore plus nombreux à la colonie !
- Je sais, c'est trop bien. Mais il faut que je vois Chiron. Il est à la grande maison ?
-Oui! Il prépare capture-l'étendard! Allez, on y va!"
Il avait l'oeil qui brillait. Sans dire un mot de plus, il a soulevé Cassie comme un chaton et la emmené sur c'est épaules, avec moi qui suivait derrière. À pied.

La sœur du HérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant