La sœur du Héros

8.

Point de vue de Loïc
Une fois que Cassie a eu fini de dire au revoir à ses frères, nous nous sommes mis en route. J'avais emporté un sac à dos que Travis, un gars du bungalow d'Hermès m'a dit avoir piqué au magasin de la colonie. J'espérais qu'il plaisantait, mais je l'ai pris. Il contenait des vêtements, de l'ambroisie et du nectar ( La nourriture des dieux. Cassie m'a expliqué qu'à petite doses, elle guérit les sang-mêlé, mais que si on en prend trop, on se consume. Littéralement, on prend feu.), des bandages par centaines (super rassurant) et un poignard de l'arsenal. J'avais mon épée à la ceinture. Cassie avait un sac, elle aussi, qui contenait les mêmes choses que moi, à quelques détails près : de l'argent en dollars et en drachmes. Elle portait son anneau-lance, et deux dagues dans les manches de son blouson en cuir. J'étais un peu déconcerté, parceque nous n'avions pas de moyen de transport. San Francisco est l'une des villes les plus dangereuse pour un sang-mêlé : d'après ce que j'avais compris, l'ancien QG des Titans s'y trouvait.
Donc on allait devoir traverser les États-Unis.
Nickel...

Point de vue de Cassie
Tout en avançant, Loïc s'est tourné vers moi :
- À la colonie, j'ai vu des pensionnaires faire des trucs de dingue. Genre, faire sortir des plantes des murs en claquant des doigts...
- Et tu te demandes si on peut tous faire ça, l'ai-je interrompu. En fait, ça dépend de notre parent divin. Les Déméters font pousser des plantes, les Hécates sont quasiment tous magiciens, les Apollons sont guérisseurs...
- Et les Poséidons?
- Ça dépend. C'est le dieu des océans et des tremblement de terre. Percy a eu l'océan, et moi les tremblements de terre.
- Tu peux en provoquer ?
- Des petits. Mais seulement pendant les combats. C'est assez mal vu comme don. La destruction, tout ça... Mais c'est pratique.
- J'imagine. Eh! C'est quoi, ça ?
En me retournant j'ai vu que Loïc venait de ramasser un prospectus par terre, au bord de la route.
- Il y a nos photos !
- C'est une blague ?
Nous étions recherchés pour avoir détruit une partie du lycée. L'article était accompagné d'un numéro à appeler si l'on nous voyait et de nos deux photos. Des photos de classe que le lycée avait dû publier.
Merde, merde, merde!
- Un problème ?
Je me suis retournée en sursautant, car ce n'était pas Loïc qui venait de parler. Derrière moi se tenait un homme en jogging, les cheveux poivres et sels, un téléphone portable à la main. Il avais les sourcils en accent circonflexe et l'air de quelqu'un qui vient de faire une farce. En baissant les yeux, j'ai aperçu des petites ailes sur ses chaussures.
- Seigneur Hermès, l'ai-je reconnu
- Pour vous servir. ( Il avais l'air fatigué et inquiété, malgré son sourire) J'ai entendu dire que vous alliez chercher le fils d'Hadès.
J'ai regardé Loïc, un peu déstabilisée. Mais j'ai tout de même répondu :
- C'est exact. Nous devons le retrouver au plus vite.
- Traverser les États Unis rapidement ? C'est étrange comme phrase...
- Vous avez raison, mais je crois que nous n'avons pas trop le choix.
- Je dois un service à ton frère, tu sais?
- À Percy?
- Oui. Mais je pense que tu a plus besoin de  mes services que lui, dans l'immédiat. Je me trompe ?
- Je ne ... Oui, nous avons besoin d'aide...
- Je peux vous rapprocher. Mais j'ai tout de même besoin que vous passiez voir quelqu'un pour moi, avant.
- May Castellan, Ai-je deviné.
- Tu as l'esprit vif. Je peux vous déplacer jusqu'à chez elle, puis dès que vous sortirez de la maison, boum! Frisco, direct!
- Est-elle au courant, pour son fils, je veux dire ?
- Je lui ai dit. Mais elle a trouvé cela ridicule. Elle continue de l'attendre en lui préparant son goûter...
- Nous iront la voir, ai-je promis.
- Parfait, alors c'est parti!
Et le sol s'est dématérialisé sous nos pieds.