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Point de vue de Loïc


Le lendemain matin, j'ai attendu Cassie et Nico à la voiture. Cassie n'a pas tardé à arriver, décoiffée, vêtue d'un treillis kaki et d'un sweat à capuche noir avec, en blanc, l'inscription "Princesse Caillasse" sur le devant. Devant mon air interrogateur, elle a expliqué :

- Cadeau des Arès pour les avoir aidé à récupérer leur tank dans un fossé.

- Leur Tank ?

- Tous des cinglés, ces Arès, a fait Nico en arrivant. (J'ai sursauté car je ne l'avait pas entendu, mais je commençait à me dire que je devrai m'y faire, à l'avenir.), j'ai failli me faire embrocher par un arc automatique en passant devant leur tente! 

- Si les Arès et les Héphaïstos comment à fabriquer des joujoux ensembles, on est foutu, a soupiré Cassie en ouvrant la voiture.

- Ils ont perdu près de la moitié de leurs membres, tu sais, ai-je tempéré. Je comprend qu'ils soient sur les nerfs. Enfin ,je veux dire, plus que d'habitude.

Nous nous sommes installé dans le véhicule, avec les mêmes places que la dernière fois. Nico a bien essayé de convaincre Cassie de lui donner le volant, mais elle a protesté que c'était sa Ford, et que le code de la route avait changé depuis les années 40. Il a fini par abdiquer et s'est laissé tomber sur le siège passager dans un cliquetis d'armes. 

Je me suis crispé quand elle a démarré en annonçant : 

- Retour à Manhattan.

***

Moi et Nico sommes descendus de la voiture plus morts que vivants, par rapport à la conduite chaotique de Cassie. Sur le trajet, on avait appris que c'était un satyre qui lui avait enseigné la conduite, essentiellement sous forme d'exercices au cours desquels il fallait accélérer à fond pour rattraper des dryades, ce qui expliquait pas mal de choses.

- D'après Chiron, celui qu'on cherche est dans la pointe Sud de l'île., a déclaré Cassie. On y est. On cherche un type de dix-huit ou dix-neuf ans, qui a l'air de vivre  à la rue. 

Elle a ouvert son sac et en a sorti des talkies-walkies qu'elle nous a tendu.

- Du matériel de compète, attention. Tenez, ça ira plus vite si on se sépare.

- Tu es sûre?, a demandé Nico, je veux dire, on sait pas sur quoi tomber. 

-  La pointe est assez grande, et ça prendrait un temps fou de tout fouiller. On doit faire au plus vite. Je prend cette zone, (elle a montré les quais qu'on voyait au Sud). Loïc, tu vas vers l'Est, et Nico, l'Ouest. Le premier qui a quelque chose prévient les deux autres. Ça vous va?

On a acquiescé tous les deux, puis nous avons commencer à chercher des indices dans nos zones respectives. 


***

Point de vue de Cassie

Je me suis immédiatement dirigée vers les quais. Je suis descendue près de l'eau et, dès que je me suis sentie un peu discrète, je me suis enfoncée sous la surface. Je maîtrisait l'eau moins bien de Percy, mais j'avais quand même les bases. Je pouvais y respirer et y parler, mais elle ne me soignait pas, et je ne pouvais pas non plus la contrôler. L'eau du fleuve était grisâtre, comme embrumée et "sentait" assez mauvais. J'ai continué à descendre pour trouver ce que je cherchais. Ou plutôt qui je cherchais.

La sœur du HérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant