Extrait du journal d'Alexie Van Allen :
J'entends Sirius toquer, et j'arrête brusquement de rire. Je murmure à Jack quelques mots. Je le rappellerai plus tard. J'attends que mon très cher père ouvre la porte, mais rien de vient. La poignée se tourne et se retourne.
À mon tour, je m'approche de l'entrée et tente de sortir. La serrure parait... glacée. C'est étrange. Je réessaie. Encore. Encore. Encore. C'est coincé. Pas moyen de sortir. Je commence à donner des coups sur la porte de bois.-Sirius ! hurlé-je. C'est bloqué de mon côté ! Aide-moi !
-Calme-toi, d'accord. Ça va te faire un choc, mais...
Mais qu'est-ce qu'il raconte ?! Je veux juste sortir de cette chambre ! Elle a beau être grande, j'étouffe. J'ai l'impression que les murs se rapprochent de moi. Oui, ils se rapprochent dangereusement. Je manque d'air. L'oxygène n'entre plus dans mes poumons. Je n'arrive plus à respirer.
-Alexie !
Il a dû m'entendre haleter bruyamment.
-Alexie, écoute-moi ! Calme-toi. Tout va bien. Je vais te sortir de là, je te le promets. Alexie, respire !
J'utilise mes dernières forces pour parler.
-Arr... ive... plus... Ai... de... m... oi...
Je tombe brutalement au sol. Quelques objets me suivent dans ma chute. J'ai la tête qui tourne, les mains moites. Je vois flou, les sons deviennent sourds. C'est à peine si j'entends Sirius me hurler de tenir bon.
Soudain, il est devant moi, les traits tirés par l'inquiétude. Il s'approche. Je n'ai plus la force de bouger. Le manque d'oxygène doit sûrement me faire halluciner : on ne peut pas se téléporter.-Alexie, je t'en supplie, respire ! Allez, respire !
Les murs de ma chambre resserrent leur étreinte autour de moi. Dans quelques secondes, je serai écrasée.
Je sens deux mains me prendre le visage : sûrement la même hallucination qui m'a fait voir Sirius face à moi.Les contours de la pièce se brouillent et s'assombrissent. Je ne vois plus que le visage imaginaire de mon père.
Puis, plus rien.•••
-Pourquoi ne se réveille-t-elle pas ? Par Merlin ! Lily, réponds-moi !
J'ouvre peu à peu les yeux et découvre la rousse qui m'a soignée il y a déjà quelques temps, Lily, et mon père.
Je me redresse doucement, mais Lily se presse de m'ordonner de rester allongée.
Sirius, lui, m'offre un immense sourire et vient me serrer dans ses bras.-J'ai eu tellement peur pour toi ! Je t'interdis de me refaire une chose pareille ! Tu m'entends ?
-De quoi tu parles ?
Il pâlit légèrement et échange un coup d'œil avec Lily. Elle s'approche doucement.
-La porte de ta chambre était coincée, et tu as fait un malaise.
Ça y est, je me souviens.
-Depuis combien de temps exactement es-tu claustrophobe ?
Cette fois, c'est à moi de pâlir. Je sais très bien à quand remonte ma première crise, et l'envie d'en parler me manque.
-Je... je ne sais pas. J'ai paniqué, c'est tout. Rien de grave.
Je tente un sourire rassurant, mais je ne sais pas bien qui je veux rassurer. Peut-être eux, peut-être moi.
-Arrête de mentir, s'il te plait, m'ordonne Sirius.
Merde.
-Je m'étais enfermée dans ma chambre pour que ma mère ne rentre pas, et j'avais vomi tout mon estomac. Ça laisse des séquelles.
Ils me regardent sévèrement l'air de dire "arrête de jouer". Lily souffle et me salue. Elle doit partir.
Lorsqu'elle n'est plus là, Sirius s'assied face à moi et me scrute.-Tu peux me parler. Je t'écouterai.
-Je te l'ai déjà dit !
-Ne joue pas à ça avec moi, d'accord ? J'ai eu ton âge, j'ai eu des secrets, et j'ai eu besoin de parler à quelqu'un. Alors, s'il te plait, dis-moi la vérité.
-J'ai un mauvais souvenir des espaces clos.
-Non, sans blague ?
Je lui jette un regard las. Il soupire. Au bout de quelques minutes, je finis par ouvrir la bouche.
-Je n'ai pas envie d'en parler, Sirius.
-Alors quoi ? Tu vas me laisser comme ça, sans explication ? Tu rêves.
-Laisse-moi tranquille !
Je me lève et sors de la maison malgré les appels de mon père.
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Gamine
Paranormal"-Non, non. C'est impossible ! -Je suis désolée... -Je ne peux pas être père. Je ne peux pas avoir une gamine ! Il doit y avoir une erreur. Lily, je t'en supplie, dis-moi que c'est une erreur.''