Cinquante - Jack Spike

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Extrait du journal de Jack Spike : 

Depuis qu'Alexie fréquente ce crétin fini de Théodore Nott, on se voit moins. Ça m'énerve. Pierce dit que je suis jaloux. C'est faux. Je veux simplement la protéger des types comme lui. Bon, d'accord, il y a peut-être un peu de jalousie. Non pas que je sois amoureux d'Alexie, loin de là ! Simplement, j'ai l'impression que tout le monde autour de moi tombe amoureux et que tout se passe bien. Et moi, je stagne. Cassandra ne s'intéresse sans doute pas à moi. Ce n'est pas une histoire de complexe. Je sais que je suis beau. C'est indéniable. Seulement, elle aussi, et d'autres l'ont remarqué avant moi.

-Jack, hurle Alexie en entrant dans la Salle Commune, j'ai une super bonne nouvelle pour toi !

Je le sens mal. Pourquoi ? Peut-être parce qu'à chaque fois qu'elle dit ça, je finis avec des courbatures et une intense lassitude de sa personne. Ma meilleure amie est tarée.

-Je suis obligé de l'entendre ?

-Espèce de crétin ! Je fais des efforts pour toi, et voilà comment tu me remercies ? Tant pis. Cassandra attendra devant l'entrée pendant des heures, elle t'en voudra à mort, et pis paf !

Hein ? Comment ça "Cassandra attendra devant l'entrée" ? Et puis, que signifie "et pis paf !" ?

-Alexie Van Allen Black, reviens ici tout de suite !

Un sourire satisfait au coin des lèvres, elle m'explique :

-Cassandra est devant l'entrée. Elle t'attend. Maintenant, bouge tes grosses fesses de crétin, et va la rejoindre.

J'adore ma meilleure amie. Je dépose un baiser chaste sur sa joue avant de courir retrouver la jeune Potter. Évidemment, j'entends Alexie pouffer. Je me racle la gorge avant d'adopter un rythme moins... empressé.
Lorsque je la vois, assise sur les marches qui ornent le Portrait de Serpentard, jouant négligemment avec un élastique à cheveux, je ne peux m'empêcher de la trouver magnifique. J'entends la voix d'Alexie se moquer de ma mièvrerie, mais tant pis.

-Une Potter qui rejoint un Serpentard en cachette ? Sacrilège !

Après un bfef sursaut, elle éclate de rire. Un rire doux et contagieux. Si bien que je me retrouve moi aussi hilare en une demi-seconde.

-Je..., commence-t-elle timidement, je voulais savoir si... enfin, tu sais, le bal de Printemps approche, alors... est-ce que tu voudrais y aller avec moi ?

Trop mignonne. Adorable.

-Avec plaisir, Mademoiselle. Je peux m'habiller en noir ? demandé-je, un peu inquiet d'avoir à porter du jaune fluo, ou autre affreuse couleur.

Elle acquiesce en souriant avant de me souhaiter une bonne nuit. Quant-à-moi, je rentre dans ma Salle Commune. Alexie m'attend sur un canapé, et je comprends à son expression de cannibale affamée que je vais devoir lui raconter cette entrevue dans les moindres détails. Que Merlin me vienne en aide...

GamineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant