Le soir même, je décidais d'aller m'excuser auprès de Pauline. C'était ma meilleure amie, je n'ai jamais voulu la faire souffrir. Malgré mes mots, je ne réussis pas à diminuer sa colère envers moi. Je le comprenais parfaitement et ne pouvais la blâmer pour cela. Il nous faudrait du temps pour que notre amitié s'en remette mais nous allions y arriver. En tout cas, je l'espérais fortement.
Je parlais également à Pauline de mes problèmes de couple, comme je l'avais fait avec Estelle. J'avais besoin de points de vue extérieurs et de ses conseils. Elle me dit d'en parler avec Clément et d'essayer de réparer mon couple.
Mais est-ce encore possible ? N'est-il pas trop tard ? Je me posais beaucoup de questions et pensais trop souvent à cet inconnu. Je n'arrivais pas à me défaire de lui, même si je ne connaissais rien de lui. Qui était-il ? Comment s'appelait-il ? Rien, je ne savais rien de lui. Pourtant, quand je fermais les yeux c'est son visage que je voyais. Quand je respirais, c'était son odeur que je sentais. Quand j'étais seule, c'étaient ses doigts que je sentais sur ma peau. Cet homme m'obsédait, littéralement. Mais pourquoi ? Qu'est-ce qu'il pouvait m'apporter que Clément ne faisait pas ? Pourquoi mon corps avait-il autant envie de lui ?
J'avais pris ma résolution : j'allais arrêter de penser à lui. J'allais tout faire pour l'oublier. De toute façon, je n'allais probablement plus jamais le croiser. A chaque fois que mon esprit ou mon corps me le rappelleraient, je me forcerais à penser à Clément. Cet inconnu ne changera pas ma vie. Je garde le contrôle. Je sais qui je suis et où je veux aller et cet homme ne fait pas partie du plan.
Déterminée à l'oublier, je rejoignis mes amies qui m'attendaient pour aller dîner. Au programme : discussion sur nos vies sans évoquer les garçons. C'était sans compter sur Alexia. Tout au long du repas, elle n'avait de cesse de nous évoquer l'homme qu'elle avait rencontré la vieille. Elle voulait tout nous raconter sur son expérience. Mais pas question d'en parler au restaurant.
Nous nous dépêchions de finir nos repas, achetions une bouteille au bar de l'hôtel et montions le tout dans la chambre d'Alexia et Pauline. J'avais hâte d'entendre son histoire et ses détails croustillants. Mon côté voyeur serait-il en train de se réveiller ? Non pas du tout, c'est juste une envie normale de connaître la vie de mon amie, non ?
- J'ai tellement de choses à vous dire. Par où je commence ?
- Par le début, s'exclama Pauline, il s'appelle comment ?
- Aucune idée, il ne me l'a pas dit. Et je ne lui ai pas demandé.
- Tu as couché avec un inconnu, s'écria Estelle, à la fois choquée et résignée face au comportement d'Alexia.
- Allé ce n'est pas si grave. Laissez là parler je veux savoir. On t'écoute et on arrête de t'interrompre, dis-je. Ma curiosité commençait à me ronger.
- Alors je l'ai croisé au milieu de la piste quand j'étais partie à la recherche d'Emma. Il m'a accostée en me disant "Je ne pensais pas que mon frère avait autorisé de si belles créatures à venir ce soir". Je n'aime pas les hommes qui draguent comme ça, avec des phrases si banales. J'avais préparé ma répartie, bien sanglante, mais quand je me suis retournée et que j'ai vu à quoi il ressemblait, j'ai arrêté. Grand, musclé, le visage carré, les cheveux bruns ébouriffés et des yeux d'un bleu incroyable. Il est à tomber. Il m'a invité à danser et je suis allée vous prévenir que j'avais rencontré un bel homme pour que vous ne veniez pas m'interrompre.
Je m'imaginais la scène assez facilement connaissant Alexia et surtout sachant à quoi ressemblait son inconnu.
- Je suis revenue vers lui rapidement. Pas question qu'il me file entre les doigts. On n'a pas dû danser très longtemps, sûrement moins de cinq minutes. J'avais très envie de lui. Donc j'ai commencé à faire des mouvements quelques peu explicites. Il m'a directement agrippé les fesses. C'était violent mais tellement bon. Là d'un coup il m'a retourné et serré contre lui. Je sentais son pénis déjà bien dressé dans mon dos. Il a passé ses mains sous mon T-shirt et a caressé les seins. Croyez-moi, il savait si prendre. Après, il a passé sa main sous ma jupe et directement en moi. Je n'avais pas oublié les gens autour de nous mais je me fichais de ce qu'ils allaient penser. Et puis, l'idée de me faire surprendre a beaucoup augmenté mon envie et mon plaisir. Bref, il me caressait les seins, m'embrassait et s'occupait de moi. Autant vous dire, je n'ai pas mis longtemps à jouir. Mais ce n'est pas encore terminé !
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Succomber
RomanceEmma avait tout pour être heureuse : un petit copain adorable, un métier correctement payé et une vie paisible à Paris. Cependant, à la fois hantée par son passé et accablée par sa routine quotidienne, elle était, à l'aube de ses 28 ans, à la croisé...