Elle était là, attachée et offerte à moi. Ses pieds et mains liés au lit, elle ne pouvait rien faire. Elle n'était qu'à moi. Rien qu'à moi. Je pris quelques secondes pour profiter de la vue, tant que mon corps me le permettait encore. Mon pénis était tendu et mon envie allait bientôt atteindre son maximum. Il fallait que je me soulage et vite.
Je me penchais sur Emma et caressais ses seins tandis que je la pénétrai. Elle répondait à mon assaut le mieux possible, malgré ses entraves, et m'accueillait au plus profond d'elle. Je continuais mes va et vient, bien décidé à prendre du plaisir et à lui en procurer. Je sentais cette sensation familière de l'extase qui montait en moi. J'étais prêt à jouir, tout comme elle. J'entamais la dernière phase en accélérant le rythme et en devenant plus brutal, comme je l'aimais. Je venais de jouir mais continuais pour...
Un bruit strident résonna dans la pièce et la silhouette d'Emma s'éclipsa. Déboussolé, je me relevai et réalisais que mon réveil venait de sonner. C'était un rêve. Juste un rêve. Mais il était si réaliste que je m'étais laissé emporter par lui.
Je passais ma main dans mes cheveux pour me remettre de mes vives émotions. Je m'étais tellement cru avec Emma qu'un constat simple s'imposait à moi : j'allais devoir changer de caleçon.
Mais qu'est-ce qui se passe avec moi ? J'avais 32 ans et j'étais loin d'être le jouvenceau incapable de retenir son envie. Des femmes, j'en avais connu des centaines. Depuis des mois, j'avais arrêté de les compter. Cependant, avec Emma, c'était différent. Je l'ai suivi dans son plan car je savais que je pouvais me contrôler et surtout parce que je pensais que j'aillais pouvoir l'oublier. Mon idée était de faire une overdose de sexe avec elle et de passer à autre chose. Je me lassais toujours des femmes. A l'évidence, ma tactique n'avait pas encore marché. Je ne m'avouais pas vaincu. Il me restait encore de nombreuses cartes dans ma manche.
Je m'arrachais de mes draps et de ce rêve maudit pour me rendre dans ma salle de bain. Une douche chaude serrait le bon remède pour effacer ce trop plein de sentiments et de sensations. Au fur et à mesure que l'eau coulait sur mon corps, je ne pouvais empêcher mes pensées de retourner à cet incident. Parmi toutes les femmes avec lesquelles j'avais eu un rapport sexuel, aucune n'était suffisamment importante à mes yeux pour se glisser dans un rêve érotique. Toute, sauf une.
Depuis maintenant plus de dix ans, je multipliais les relations sans lendemain, avec une fille différente presque tous les soirs. C'était, pour moi, que de vulgaires occupations. Emma ne suivait pas cette règle et me troublait de plus en plus. Mon cerveau, trop rationnel, me poussait à établir les raisons d'une telle différence.
La première était, très probablement, le fait que je n'arrivais pas à passer à autre chose. Je n'en avais pas encore eu assez d'elle et pensais pouvoir en profiter d'elle encore de plusieurs façons. Ce qui était sûr, c'est que je voulais la revoir encore et encore. Elle arrivait même à venir hanter mes rêves.
La deuxième raison était qu'elle m'intriguait énormément. Emma était venue à moi, avec un plan en tête. C'était la première fois que cela m'arrivait. Les regards en coin à moitié dissimulés, des rougissements et des bégaiements, j'y étais habitué. C'était même normal pour moi. Cependant, rares étaient les femmes, suffisamment intéressantes pour me charmer, qui se présentaient d'elles-mêmes sans que je fasse le premier pas. J'avais toujours aimé les personnes entreprenantes, surtout pour le sexe, c'étaient souvent les meilleurs coups.
Enfin, le dernière explication logique et rationnelle que je voyais était son envie de ne pas s'engager. Elles ne cherchaient pas de relations, pas comme toutes ces femmes qui rêvaient du grand amour, pendues à mes bras. Cela me convenait parfaitement mais je ne pouvais concevoir qu'un être féminin, normalement constitué, ne veuille pas me passer la bague au doigt. C'était très étrange, selon moi, qu'Emma soit restée avec son homme et qu'elle me demande que du sexe.
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Succomber
RomansaEmma avait tout pour être heureuse : un petit copain adorable, un métier correctement payé et une vie paisible à Paris. Cependant, à la fois hantée par son passé et accablée par sa routine quotidienne, elle était, à l'aube de ses 28 ans, à la croisé...