1 - La croisée des chemins [Partie 2 - Revue & Corrigée]

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Je ne réagissais point à cette phrase type du mauvais dragueur. J'étais ivre, ivre de désir. Je n'arrivais pas à répondre, trop obnubilée par ce sublime étranger. Je ne connaissais rien de lui, mais je n'avais qu'un souhait : explorer les moindres recoins de son corps. Son odeur sucrée était divine, un mélange tout en douceur sans aucune note d'agressivité. Je distinguais des notes de bois de santal et de fleurs, probablement des roses. À moins que ce ne soit des...

— Je vous trouve ravissante, très élégante. Une étoile descendue du ciel pour illuminer ma nuit. Regardez-moi, dans les yeux, que je puisse vous contempler, s'exclama-t-il tout en soulevant, tout en tendresse, ma tête du bout des doigts.

Ce simple contact me fit tressaillir. La douceur de son acte contrastait avec cette tension qui montait entre nous. Ces mots me paraissaient lointains, venus d'une autre planète. Mon cerveau, déboussolé, refusa d'interpréter ces propos. Tout ce qui m'importait était cet inconnu et toutes ces promesses, implicites, qu'il me faisait ressentir du bout des doigts.

Accompagnée par sa délicate caresse, j'osai enfin ouvrir les yeux. Son regard, qui m'avait ébloui avant, était encore plus époustouflant de près. Je voulais promener mes mains sur son visage, le long de sa barbe, caresser l'arrête de son nez, embrasser ses lèvres...

— Tu es si belle, me dit-il en replaçant avec douceur et tendresse mes cheveux derrière mon oreille. Viens avec moi.

Il était sûr de ses charmes et de son pouvoir de séduction comme si aucune femme n'avait jamais osé lui dire non, et je ne serais pas la première. Mon corps décida de le suivre tandis que mon esprit restait totalement hypnotisé par sa voix, son charme et son aura. Je ne savais pas où nous allions et encore moins où je me trouvais. J'étais déstabilisée, envoûtée par cet inconnu, désireuse de connaître cette expérience sexuelle qu'il semblait me promettre. Il m'emporta avec lui dans les entrailles de la boite de nuit, et je le suivis.

— Ici ça ira très bien dit-il en me conduisant vers une porte.

Je n'eus pas le temps d'explorer la pièce que je me retrouvais déjà le dos plaqué à la porte. Le contact du bois frais contre mon corps bouillant me fit frissonner. Ses lèvres trouvèrent rapidement les miennes dans un baiser puissant et torride. Ses mains s'étaient déjà glissées sous ma robe. Sentir ses doigts experts se diriger doucement et sûrement vers mes seins me fit perdre le contrôle. Je voulais qu'une chose : qu'il aille plus vite.

Ses caresses touchèrent enfin mes seins et se transformèrent en une étreinte enivrante. Il commença à titiller mes tétons avec une passion folle et une dévotion presque bestiale. Je ne tardai pas à réagir et me cambrai pour coller tout mon corps à lui. Ses lèvres se décollèrent des miennes et commencèrent à m'embrasser la nuque puis le cou, me faisant frissonner. Tout doucement et inlassablement, elles se dirigèrent vers mes seins. Je réalisai alors que mes mains étaient encore plaquées contre la porte. Il m'était impossible de ne pas le toucher, de ne pas reprendre un semblant de contrôle sur ces événements.

Je commençai à mettre ma main autour de son visage, dans ses cheveux, mais très vite je les glissai sous son t-shirt. Son corps semblait incroyablement bien fait. J'essayai de relever son haut, désireuse de voir ce qui se cachait là. Au même moment, il passa ses mains sous mes fesses, m'agrippa, me porta et me cala sur ce qui semblait être un meuble de salle de bain. En un rien de temps, il enleva ma robe et mon soutien-gorge. Ses lèvres se mirent à embrasser mes tétons, au début tout en douceur puis de plus en plus fort. Se furent vite des mordillements. Je sentis comme un courant électrique descendre jusque dans mon vagin. Je gémis. Mes jambes l'enlacèrent pour le rapprocher au maximum de moi. Je sentis alors son pantalon bien gonflé, prometteur pour l'avenir. Sa bouche sur mes seins, ses mordillements, il me faisait perdre la tête. Cette sensation, je ne l'avais encore jamais sentie. Je me demandais pourquoi Clément ne m'avait encore jamais mordu les tétons.

— Clément... Non ! stop arrêtez.

Ses lèvres ne quittèrent pas mes seins sans les avoir mordus une dernière fois. Cela déclencha un gémissement en moi, mélange de plaisir et de frustration. Mon corps ne comprit pas pourquoi j'avais décidé d'arrêter. Il voulait savoir ce que cet inconnu pouvait me faire, quelles sensations il pouvait me procurer, jusqu'où il pouvait m'emmener. En peu de temps, il avait réveillé en moi une fièvre et un désir que je croyais enfui depuis bien longtemps. Toutes ces promesses et ces envies, je me devais les retenir.

— Quoi, qu'est-ce qui se passe ? Je t'ai fait mal ? dit-il d'une voix rauque, mélange de désir et de frustration.

— Non ce n'est pas vous, ce n'est pas ça. J'ai un copain je ne peux pas lui faire ça.

— En es-tu sûre ? Ton corps me dit le contraire.

Il commença à se pencher vers moi prêt à m'embrasser, à continuer comme si rien ne s'était passé. S'il reposait ses mains sur mon corps, je ne serais plus capable de dire non. Il fallait que je réagisse et vite. Malgré ma tête embrumée par les vapeurs d'alcool et de sexe, je mis en place un plan de fuite.

— Non, réussis-je à déglutir. Il faut que je parte.

Je descendis tant bien que mal du meuble. Ma culotte était trempée, mon corps en manque et frustré. Comment a-t-il pu me procurer autant de sensations en si peu de temps ? Pourquoi avais-je réagi ainsi ? Mais surtout qui était-il ?

Je remis ma robe à la hâte en oubliant mon soutien-gorge au sol. Pas le temps de le remettre. Si je restais ne serait-ce qu'une minute de plus avec lui, j'allais perdre le contrôle. Ses yeux me fixaient toujours. Son regard me laissait deviner le désir et l'envie qu'il avait. Son air trahissait son incompréhension. Je devais partir. Maintenant.

Je sortis de cette pièce totalement perdue et déboussolée. Qu'est-ce qui m'avait pris ? Pourquoi avais-je autant bu ? Je grimpai rapidement les escaliers tout en me demandant comment j'avais fait pour ne pas les remarquer à l'aller. Je marchai vite le long d'interminables couloirs. Ce sol rouge foncé, ces murs couleurs passion, cette lumière tamisée, mais où étais-je ? Cet endroit semblait beaucoup plus grand que la boite de nuit. Quand je sortis enfin de ce dédale, j'étais essoufflée, les joues rosies et les cheveux en pagaille. Adossées à quelques mètres de moi contre le bar, je retrouvai Pauline et Estelle. Elles me lancèrent un regard plein d'interrogations à la fois impatientes de connaître les détails ce qui s'était passé et, surtout, désireuses de savoir si j'allais bien.

— Où est Alexia, demandais-je en évitant de répondre à leurs questions muettes.

— Là-bas.

Je suivis le regard d'Estelle et découvrit Alexia en train de danser de manière très suggestive avec un bel homme. Elle était entièrement collée contre lui et trémoussait son corps contre son entrejambe tandis qu'il lui répondait en baladant ses mains sur ses fesses. J'étais émerveillée et intriguée par ce spectacle. Je voulais savoir qui était ce jeune homme si dévergondé et je me rendis compte qu'il ressemblait étrangement à mon inconnu : le même air, la même forme de visage, les mêmes yeux si uniques. Cependant, il semblait plus petit de quelques centimètres et il n'avait pas la même carrure que l'homme que je venais d'abandonner.

Je ne pouvais détourner mon regard de ces deux corps et de leur danse sexy ; encore moins quand il retourna Alexia et que ces mains remontèrent sous son t-shirt. Il ne tarda pas à agripper fermement ses seins et à les caresser. Quel spectacle ! Mon corps, frustré, se réveilla et me réclama d'aller retrouver mon inconnu pour ressentir, à nouveau, ces sensations. Au même moment, je vis la main droite du mystérieux jeune homme descendre le long du corps d'Alexia et passer sous sa jupe. À en juger par le cambrement de son corps, je compris rapidement où ses doigts étaient allés se cacher. Sa main droite en elle, sa main gauche qui titillait son sein et sa bouche qui embrassait son cou, il ne fut pas longtemps à Alexia pour prendre du plaisir, là devant tout le monde. Son corps se cambra et ses lèvres se rapprochèrent, signes d'une jouissance certaine. Me sentant tout d'un coup voyeuse, je détournai le regard pour rejoindre mes amies.

— Elle a l'air occupée, on fait quoi ?

Je n'arrivais pas à me sentir coupable d'avoirregardé Alexia prendre du plaisir. Mon corps aussi semblait apprécier. Voirdeux personnes faire l'amour m'avait troublée et m'avait surtout excitée.C'était un spectacle à la fois fascinant et obsédant : un véritable hymne ausexe. Je ne pensais pas être comme ça. Je croyais aimer les choses simplescomme faire l'amour et non pas cette danse vulgaire et dépravée de deux corpssombrant dans une folle passion. Entre ce bel inconnu qui m'avait fait perdrela tête en moins de deux minutes et mon voyeurisme naissant, je commençais à endouter...

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