Chapitre 12 [Partie 2]

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Le lendemain, à 13h55, je sonnais à la porte de l'appartement de Matthieu, toute excitée. J'avais enfilé une jupe crayon noire, plutôt classique et un petit haut blanc très « petite fille sage ». Pour autant, j'avais tout misé sur ce qui était caché. Je portais un ensemble soutien-gorge et culotte rouge, en dentelle, que j'avais acheté la vieille. En l'enfilant avant de partir j'avais, pour la première fois, eu l'impression d'être belle et sexy. J'étais prête à affronter tout ce que Matthieu m'avait préparé.

La porte s'ouvrit enfin et Matthieu m'accueillit, tout sourire. Il arborait un look décontracté : T-shirt noir qui moulait à merveille le haut de son corps et un jean. Son odeur musquée, si particulière, parvient à mes narines et, dans mon esprit, je l'avais déjà associée à la promesse d'une extase. En guise de bonjour, Matthieu m'embrassait langoureusement et me guida à l'intérieur. Du pied, il claqua la porte. Il me plaqua ensuite contre le mur et commençait à me caresser. Cet après-midi s'annonçait torride.

— Tu me fais confiance Emma, me demanda-t'il d'une voix rendue rauque à cause de la tension sexuelle.

— Oui bien sûr, lui répondis-je, à la fois surprise par cette question et inquiète de la suite.

— On va essayer quelque chose maintenant. Tu ne vas rien voir et connaître de nouvelles sensations. Si ça se passe mal, qu'importe la raison, tu dis STOP et tout s'arrête. D'accord ?

— Oui, répondis-je en un souffle. Ces propos m'excitèrent mais m'inquiétèrent en même temps. Impatiente, je le suivis et le laissa, pour les minutes à venir, me contrôler. J'avais une confiance aveugle en lui, en tout cas pour tout ce qui avait un lien, de près ou de loin, avec le sexe.

Matthieu noua un bandeau en satin autour de mes yeux. Le tissu était doux et agréable. Aveuglée, j'essayais de me situer dans l'appartement et de retrouver mes repères quand il me guida vers une autre pièce, qui pouvait être le salon. Là, il ôta mon haut et caressait mes seins à travers le tissus. Même si j'adorais les sensations qu'il me procurait, j'étais déçue de ne pas pouvoir savourer l'effet de ma nouvelle lingerie sur son excitation. Néanmoins, je me cambrai vers lui dans l'espoir qu'il continue. Cependant, il s'écarta et revient pour attacher mes mains dans mon dos avec ce qui semblait être des menottes en cuir. Il me laissa là, seule, pendant quelques minutes. Gênée et excitée, je me mordais la langue et croisais les jambes dans l'espoir de contrôler mon désir.

Soudainement, je sentis une présence derrière moi et deux mains vinrent s'occuper de mes seins. Celles-ci galbèrent ma poitrine avant de libérer mes tétons, en déplaçant le bout de tissu. Lorsque la dentelle les frottait une dernière fois avant de les laisser pointer fièrement, je soupirais d'aise et de plaisir. Les mains alternèrent ensuite entre pincement et caresse. Celles-ci devaient sûrement appartenir à Matthieu mais je ne les reconnaissais pas. Serait-il possible que nous soyons plusieurs dans cette salle ? Satané bandeau ! J'aurais aimé voir ce qui se passait.

Je laissais de côté mes pensées, désireuse de savourer les moindres caresses que me procuraient ces doigts. Mon plaisir montait et je ne pus retenir mon gémissement. J'appréciais la façon dont ils torturaient mes tétons et les sensations qu'ils me procuraient. Tout en s'occupant de mes seins, je sentis quelqu'un se débattre sur la fermeture de ma jupe. Je réalisai au même moment que je n'avais pas que deux mains sur mon corps, mais quatre. Il y avait donc un inconnu qui me touchait. Etrangement, cela m'excitait plus que me gênait. Je faisais confiance à Matthieu qui avait choisi cette autre personne et me laissais aller à ces nouvelles sensations. Sous l'assaut de ces deux hommes, je me sentais belle et désirable. Ce sentiment d'avoir sur eux le pouvoir, grâce à mon corps, était tellement agréable. Sans plus me préoccuper des apparences, je me laissais aller, bien déterminée à profiter de cette nouvelle expérience sexuelle.

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