CHAPITRE 4

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PDV Fenrir :

Je me réveille, et me sens très affaiblie. Je ne sais pas où je suis. J'ai l'impression d'être recouverte de briques et de parpaings tellement je me sens lourde. Il y a trois personnes à l'entrée de la pièce où je me trouve. Il y a un homme qui a l'air d'être plus âgé que le second. Il donne l'impression d'être rassurant, et il est très charismatique. Il est grand et à de longs cheveux bruns orangé. Il a aussi une cicatrice sur la joue gauche. Le second lui, est bien plus jeune. Je lui donnerai dix-sept, dix-huit ans. Lui, donne une impression d'être bienveillant. Lui aussi est grand, mais un peu moins. Il a les cheveux blonds, presque blancs. Et une jeune fille. Je dirai qu'elle a mon âge, ou peut-être un peu moins. Elle a l'air d'être une fille douce et sympathique. Elle est un peu plus grande que moi, et à de longs cheveux blancs.

Je tente de bouger, mais je n'y arrive vraiment pas. Je ne sens plus rien, plus aucune douleur, je ne sens plus ni mes jambes ni mes bras. Après plusieurs tentatives, j'arrive tant bien que mal à me tenir sur mes deux jambes. Je manque de trébucher, mais me rattrape en me tenant sur le lit où j'étais allongée. Je cligne plusieurs fois des yeux avant de comprendre que mes mains, ne sont plus des mains et mes pieds ne sont plus des pieds. À la place je me retrouve avec des pattes de loup. Je fais le tour de moi même, avant d'enfin réussir à voir que j'ai une longue queue dans le bas du dos. Je touche le haut de mon crâne, et sens la présence de deux oreilles ! Et enfin, mes dents. Mes canines sont bien plus pointues ! Je lâche un petit cri de surprise.

— Hé, hé ! Calme toi, tout va bien, d'accord ? me dit le plus jeune en accourant vers moi.

Je me calme, reconnaissant le garçon, et la jeune fille qui s'approche de moi.

Christian, et Irene... dis-je en les regardant chacun leur tour.

Oui c'est ça ! C'est nous, tu nous as reconnu. me dit Irene en me souriant.

Qu'est-ce... qu'il m'est arrivé ? réussis-je à dire, même si je connais déjà la réponse. En fait ne répondez pas... c'est mieux.

Je m'assois sur le rebord du lit et regarde dans le vide. Je porte d'autres vêtements. Un short de sport noir, avec un t-shirt simple blanc rentrer à l'intérieur. Je soupire et frotte mon visage dans mes mains... dans mes pattes ? Je ne sais même plus. Je m'affale sur le lit en soupirant une nouvelle fois.

Est-ce que tu te souviens de ce qu'il s'est passé ? me demande Chris.

Euh... Pas vraiment.

C'est quoi la dernière chose dont tu te souviens ? me demande Irene.

— C'est... Je crois que c'est... réfléchis-je. Sur le toit ? Et vous étiez avec moi. finis-je par dire en me redressant.

— Oui, tu t'es évanouie. Et comme on savait ce qu'il t'arrivait, on t'a emmené ici. me dit Chris.

Je les regarde...

— Je suis désolée. je baisse la tête et regarde le sol. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de lorsque j'étais enfant. Je ne me souviens pas de vous... avoue ai-je.

— Oui, on sait. Ne t'en fais pas pour ça. me dit Irene. Et sinon... comment va ta sœur Astrid ? me demande t-elle, sans doute pour changer de sujet.

— Et bien... j'ai comme une petite absence avant de leur répondre. Je me rends compte d'une petite chose. Astrid ?!!!

Je panique et tente de me diriger vers la porte. Mais je n'arrive pas à tenir debout. Chris m'attrape par le bras, et me regarde. Je marche comme si j'avais bu toute une bouteille d'alcool.

— Calme toi, tout va bien. Tu pourras bientôt rentrer. me dit-il.

— Quoi ? Mais non ! Enfin si, c'est aussi pour ça. Mais elle n'est pas au courant que je suis ici. je manque de tomber une nouvelle fois, mais Chris me rattrape, et m'aide à retourner m'asseoir. Depuis combien de temps je suis là ?

— Ça fait presque une journée. me dit Irene. Tu as beaucoup dormi après t'être transformer. Et sans compter le temps qu'on a pris pour t'emmener ici. m'avoue t-elle.

Un long silence s'empare de la pièce. Ça me rend mal à l'aise. Je préfère parler avec eux, que de... regarder mes coussinets ! Et cet autre homme qui est avec nous, il ne me quitte pas des yeux. Il est appuyé contre le mur près de la porte. Je décide moi aussi de le fixer. Il doit avoir quelque chose à me dire.

— Bon, les enfants, vous allez continuer à jouer longtemps ? dit Chris voyant qu'on se fixe du regard, l'homme et moi. Surtout toi Le Vieux, t'es un adulte non ? dit-il en rigolant.

Irene pouffe de rire discrètement.

Le Vieux ? dis-je en tentant de comprendre. Mais pourquoi vous l'appelez comme ça ?

Chris rit aux éclats et Irene essaie de ne pas se faire entendre, mais ce n'est pas gagné. L'homme soupire.

Tu lui donnes quel âge, toi ? me demande Chris essayant de se calmer.

Je dirais une vingtaine d'années. dis-je sans hésitation.

Et ils se mettent de nouveau à rire. L'homme commence à perdre patience.

Ça suffit ! hurle t-il, ce qui fait taire Chris et Irene sur le coup. Je m'appelle Gin, mais tu peux m'appeler Le Vieux, comme tout le monde ici. Je vais être direct avec toi. me dit-il sans me laisser le temps de répondre. Tes parents et ta sœur, ne t'ont sans doute pas parlé de moi, mais moi je connais ta famille depuis très longtemps. Mais, ce n'est pas le plus important là tout de suite.

— Tu connais sa famille ? demande Chris intrigué. Et tu ne nous as rien dit ?

Il connait ma famille ? Mais pourquoi mes parents et même Astrid, ne m'ont pas parler de lui dans ce cas ? Gin prend un siège et se place en face de moi. Irene s'assoit un peu plus loin et Chris soupire, avant de s'adosser au mur près du lit.

— J'ai une petite histoire à te raconter. Alors écoute attentivement Fenrir, c'est très important. me dit Gin.

Je ne lui répond pas et l'écoute avec attention.

FENRIR TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant