CHAPITRE 3

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PDV Christian :

          Irene me fait signe d'avancer. Alors je descends les escaliers, avec Fenrir sur mon dos. On arrive dehors sans avoir été vu. Mais le plus dur maintenant, sera de traverser la cour.

          — Bon, comment on pourrait faire pour passer sans se faire voir, par les autres élèves ? demande ai-je.

          — Je pensais que tu pourrais aller récupérer une voiture et qu'on se retrouverait derrière le bâtiment ? me propose t-elle. Il y a de grands arbres derrière, on ne risque pas de se faire remarquer.

          — Ok, j'y vais alors. Prend la. dis-je en essayant de lui mettre Fenrir sur le dos.

          Après l'avoir laisser à Irene, je pars en quête d'une voiture. J'en trouve une au bout d'une dizaine de minutes, avec les clés encore sur le contact. Ce n'est pas très intelligent ça. Je monte, et me dirige à l'arrière du bâtiment pour les récupérés.

***

          Ça va bientôt faire trois heures heure que nous sommes sur la route. Et elle ne s'est toujours pas réveillée. Irene est à l'arrière avec elle.

          — Chris ! Fais gaffe ! me crie t-elle.

          Je tourne la tête de l'autre côté, pour ne pas croiser leurs regards. Qu'est-ce qu'une voiture de police fait sur cette petite route ? Heureusement que l'on n'a pas attiré leurs attentions !

          — C'était moins une. soupire ai-je. T'imagines si elle devient comme dans cette histoire que nous a raconté le Vieux ? dit Irene en rigolant.

          — Mais non. lui dis-je en rigolant à mon tour. Ce n'est qu'une bonne vieille histoire. C'est impossible !

          — Par contre, je ne pensais pas que tout ce passerait si vite. m'avoue t-elle. On est arrivé ce matin, et on repart avec elle quelques heures après.

          — Oui tu n'as pas tort. Mais au moins on n'aura pas à attendre et il faudra tout lui raconter d'une traite.

          On a roulé deux heures de plus, avant d'atteindre une grande forêt loin de la ville. Je prends Fenrir sur mon dos, et on commence une longue marche à pied. On arrive ensuite devant une petite maison dissimuler dans ces bois. Elle est petite en apparence, mais à l'intérieur gigantesque.

          — Hé tout le monde ! On est là ! crie ai-je en attendant une réponse.

          — Passe la moi, je vais l'emmener. me dit-il, après être sorti. Il va pas être content dès qu'il apprendra que vous l'avez amener ici.

          — Ouais, on sait. Mais on pouvait pas là laisser là-bas non plus. C'était trop risquer.

          J'entre dans la maison avec Irene, en regardant Fenrir s'éloigner. On monte au deuxième étage, là où se trouve le bureau du Vieux. Il nous regarde fixement depuis que nous sommes entrés. Je n'ose pas dire un seul mot.

          — Qui est cette jeune fille ? finit-il enfin par dire.

          — Elle s'appelle Fenrir. C'est une amie d'enfance. répond Irene. Elle a commencé à se transformer, on ne pouvait pas...

          — Je ne t'ai rien demandé d'autres. dit-il en lui coupant la parole.

          Il a réagit bizarrement en entendant son nom. Mais bon, c'était sûrement rien. Je soupire en pensant que si c'était moi qui aurait répondu, il m'aurait déjà hurler dessus.

          — Bon, allons voir où ça en est avec votre amie. nous dit-il d'un ton sec.

          Irene s'en va aider les autres à préparer une chambre pour Fenrir. Le Vieux et moi, allons au sous-sol. Dans la pièce où ils l'ont enfermée, et enchaînée. Elle est consciente, mais ne peut pas répondre si on tente de lui parler. Elle gémit de douleur. Elle se tord dans tous les sens. Elle souffre, et énormément ! Je décide de sortir de la pièce.

          — Chris, où vas-tu ? me demande le Vieux sans même jeter un regard dans ma direction. Ne me dis pas que ça te dérange d'entendre ses cris ?

          — Elle n'est pas n'importe qui pour moi. Alors, oui ça me dérange. lui dis-je en m'en allant.

          Ses cris sont de plus en plus fort. Je ferme les yeux. Je n'entends qu'elle. Elle qui tente tant bien que mal de ne pas hurler. Je perçois aussi le bruit des chaînes qui l'a retienne. Je suis accroupie au sol, la tête sur mes genoux. Irene me rejoint au bout d'une dizaine de minutes, et elle s'assoit à côté de moi.

          — Je ne me souviens pas que s'était aussi long pour nous. lui dis-je.

          — Oui, c'est bizarre... Le Vieux est toujours en bas ?

          — Ouais. Il veut voir la transformation complète, comme à son habitude.

          Ses cris sont maintenant des hurlements, comme si un animal était enfermé à sa place. Ces chaînes font tout autant de bruit qu'elle. On croirait presque... qu'elle s'est détachée ? Mais c'est impossible ! Pas avec CES chaînes.

***

          Trois heures viennent de passer. On n'entend plus aucun bruit. Ils l'emmènent en haut, mais nous empêche de l'approcher Irene et moi.

          — Pourquoi vous ne nous laissez pas passer ? dit Irene confuse.

          — On veut la voir, alors laisse nous passer. dis-je en le bousculant.

          Il m'attrape par le bras, alors je le bouscule à nouveau, et lui aussi. Alors je lui colle mon poing dans la figure. Le Vieux finit par s'interposer. Il nous soulève par le col, et nous balance chacun d'un côté.

          — Arrêtez vous immédiatement ! hurle t-il. Irene, Christian, dans mon bureau et tout de suite !

          En entrant, il se frotte le front et soupire bruyamment. On dirait bien que quelque chose le tracasse. Je m'excuserai plus tard, mais quand il s'agit d'elle je suis vraiment capable de voir rouge.

          — Tout va bien le Vieux ? demande ai-je.

          — Votre amie, Fenrir... Elle est bien comme vous n'est-ce pas ?

          — Oui. Elle est née sous une apparence humaine. Pourquoi cette question ? lui demande Irene.

          — Parce qu'elle est bien plus puissante et dangereuse que nous tous réunis. La preuve étant, qu'elle a réussi à briser les chaînes. dit-il en regardant dans le vide.

          — C'est une blague, non ? dis-je en pouffant de rire.

          Irene me donne un coup sur le bras. Le Vieux me lance l'un des ses regard terrifiant. Je me stop net et me racle la gorge. Ce n'est pas une blague.

          — Mais cela veut dire que... l'histoire que vous nous racontiez n'était pas qu'une histoire ? demande ai-je.

          — Bien sûr que non ! Ne me dites pas que c'est ce que vous pensiez ? dit-il en levant un sourcil.

          On secoue notre tête de gauche à droite.

FENRIR TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant