CHAPITRE 39

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Je cours rejoindre les enfants au plus vite. Ils ne sont plus au sol mais en l'air. Ils esquivent leurs attaques du mieux qu'ils peuvent, et tente de les attaquer. Je tombe en tenant mes côtes. C'est là que j'ai le plus mal ! J'ai du mal à me relever. Mes bras aussi sont faibles. J'entends un enfant hurler. Je vois Ana étendue sur le sol... Et je sens une légère odeur de sang. Je me relève lentement tout en regardant le sol. Je sens la colère m'envahir.

— Nous vous avons enfin retrouvés. dit le Chef des Géants des Glaces, dont j'ai reconnu la voix. Vous allez me rendre la pierre, ou je m'en prends à ces enfants.

Je marche dans leur direction. Je tremble. Je tremble de colère. Je ne vais pas pouvoir la retenir plus longtemps. Je suis si en colère que je ne ressens plus la douleur... J'ai une montée d'adrénaline. Je m'arrête soudainement.

— Fenrir ! Ne la lui donne pas ! crie Eryn qui vole vers Ana.

— Je savais qu'elle était faible. Tout ce que la voyante a dit est faux ! Elle n'est pas aussi forte ! Arrête de compter sur elle ! hurle Noan.

Je commence à respirer vraiment très fort. Je lève les yeux vers le Chef et le fixe.

— Qu'est-ce...Qu'est-ce qu'il arrive à vos yeux ?

— Chef... Je pense que l'on devrait...

***

Je me réveille dans les bras d'Eryn, et tout le monde est autour de moi. Je me redresse rapidement et retombe dans les bras d'Eryn. J'ai l'impression de transpirer, et j'ai toujours mal aux côtes et aux bras. Et au dos aussi maintenant.

— Attend ! Ne te force pas trop ! Après ce que tu as fait, c'est normal que tu sois dans cet état. explique t-elle.

— Ce que... j'ai fait ?

Je regarde autour de moi, et vois tous les Géants des Glaces étalées sur le sol. C'est moi qui ai fait ça ? Je n'en ai aucun souvenir. Je me relève et essaie d'aller voir leur corps étendus. Je ne les ai pas tués j'espère...

— Fenrir ! Reste allongée ! Tu te fais du mal en te levant. me crie un petit garçon.

— Tu ne les as pas tués. me dit Noan.

Je soupire de soulagement et me laisse tomber à genoux. Je me retiens pour ne pas hurler de douleur. Les enfants se mettraient sans doute à pleurer ou à s'inquiéter. Noan s'accroupit devant moi et me fais signe de monter.

— Rentrons en volant. Ça ira plus vite. propose Noan.

— Oui, et il faudra prévenir les Géants des Montagnes. ajoute Eryn. Célène, part avant prévenir ton Grand-Père, qui préviendra Arès. Il saura quoi faire.

— D'accord. J'y vais.

— Et préviens le médecin que nous avons deux blessés avec nous.

Je regarde Célène s'éloigner. Eryn prend Ana dans ses bras et ils se mettent tous à voler.

— Tu as fini... de me détester ?

— Non je n'ai pas fini.

— Est-ce que j'ai fait... ou dit quelque chose de mal ?

— Non ce n'est pas... commence t-il.

— Alors c'est quoi ?

— C'est juste que d'habitude les gens m'évitent, et m'insultent. Alors je fais pareil avec ceux voulant être ami avec moi.

— Et pourquoi tu as commencé à agir comme ça ?

— J'avais des amis avant, qui m'ont trahi en révélant un secret très important pour moi. Je suis, un jour, rentrer en sang chez moi à cause de tous ces problèmes. Je n'accorde plus ma confiance à personne.

— Tu sais, tu ne devrais pas mettre tout le monde dans le même panier. Si tu apprenais à faire connaissance avec les autres avant de les rejeter, tu...

— Mais en fait, je ne vois même pas pourquoi je devrais t'écouter ! Le plus vieux ici, c'est moi !

Je souris faiblement. Maintenant que j'y pense, il parle beaucoup quand il s'y met. Je me sens un peu fatiguée je dois dire.

— Hé ! Tu es toujours en vie ?

— ...

— Tu m'entends ? Fenrir ?

— Je suis... toujours là. Tu t'es inquiété ?

— Jamais de la vie !

Il atterrit enfin, et continue un peu à pied, avant d'arriver au village. Ils se sont tous rassemblés, ainsi que le Chef du village et le médecin. Noan me fait descendre, et je me mets de suite à genoux. Je ne tiens plus debout... Ça fait trop mal. J'entends Astrid au loin. Sa voix se rapproche, elle est sans doute entrain de courir. Et elle est sûrement avec Chris et Irene.

— Dites-moi où vous êtes blessés ? demande le médecin en se mettant à ma hauteur.

— Non, je vais bien ! Occupez vous plutôt d'Ana. dis-je tout en lui montrant.

— Elle a l'air d'aller bien, elle a juste une coupure sur le bras. dit-il en la regardant. Maintenant à vous.

— Pas avant que vous vous occupiez d'elle ! Même si ce n'est qu'une coupure, elle a perdu connaissance.

— Fenrir, j'ai fait les premiers soins sur elle. Elle va bien, pour l'instant. Tu es bien plus mal en point qu'elle, je t'assure. Alors laisse le te soigner.

Je transpire à grosse goutte, et ma respiration n'est pas régulière. La douleur est partie, ce n'est pas normal.

— Fenrir ! Tu vas bien ? Tu es blessé ? demande Chris en se jetant sur moi et en m'oscultant de lui-même.

— Médecin, vous pouvez faire quelque chose ?

— Si vous me laissez faire, bien sûr. Ne vous en faites pas, tout ira bien.

Je n'arrive plus à bouger. Mes bras sont sur mes côtes, mais je les sens s'alourdir. Je les laisse tomber sur mes jambes.

— Fenrir ? Vous m'entendez ?

— ...

— Je vais l'emmener avec moi dans notre hôpital. Et en urgence.

— Vous avez un hôpital ? Une urgence ? répète Astrid. Elle est... inconsciente ?

— Non. Elle peut nous entendre. Mais si c'est bien ce que je crois, je dois l'examiner au plus vite avant que ça n'empire. De la buée commence à s'échapper de sa bouche... ce n'est pas bon signe. marmonne t-il.

— Nous pouvons vous accompagner ? demande Irene et Chris en même temps.

— Oui, évidemment. Je vais l'a faire flotter, alors veuillez nous suivre. Et oui, nous avons un hôpital, avec une technologie très avancé ! Alors ne vous en faites pas trop, votre amie est entre de bonnes mains.

Je ne peux plus bouger un seul muscle. Je déteste les hôpitaux. Ils ont tous cette odeur étrange. C'est une odeur qui m'angoisse par moment. Mais je me sens un peu mieux avec mes amis autour de moi... C'est rassurant.

FENRIR TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant