FENRIR TOME I

CHAPITRE 30

Il n'y a plus rien. Plus d'arbres, plus de montagnes... Il y a seulement un long chemin blanc, devant nous. Je ne sais pas pourquoi, mais Chris reste toujours près de moi. Et me jette quelques regards à l'occasion. Comme s'il vérifiait quelque chose.

— Bon tu veux bien me dire ce qu'il t'arrive ? demande ai-je.

Il me regarde et ne me répond pas. Il me regarde toujours de la même façon. Cette fois il prend mon visage entre ses mains et l'examine. Il touche mon front, prend mes mains dans les siennes, regarde mes yeux... Il s'est arrêté là. Pourquoi ? Son regard à soudainement changer. Il s'en va vers Astrid, en courant. Je n'arrive pas à entendre ce qu'ils se disent. Étrange. Il y a un problème avec mes yeux ?

— Fenrir regarde moi ! m'ordonne Irene.

— Vous voulez bien me dire ce qu'ils vous arrivent à tous ?

Ils se regardent entre eux, et font un signe de la tête, pour être d'accord pour me dire ce qu'ils voulaient sans doute me cacher.

— Ton... Ton œil... Il est noir. dit Chris.

— ...

— Complètement noir ! ajoute Astrid.

— Vous n'êtes pas marrant... C'est pas possible ça.

Chris me prend la main et la pose, paume vers le ciel, sur la sienne.

— Regarde... Tu trembles de plus en plus. dit Chris avec un air inquiet. Tu nous as dit que tu ressentais sa présence... Tu sais où il est en ce moment ?

— Ah... dis-je en fermant les yeux. Tu me crois maintenant ? Tu veux savoir maintenant ? Bah tu ne le sauras pas, chéri ! ajoute ai-je en le pointant du doigt.

PDV Christian :

Chéri ? Elle m'a appelé Chéri ? Ce n'est pas le moment là ! Elle est devenue bizarre tout à coup, comme si son cerveau avait lâché prise. Elle se met à pleurer et se laisse tomber à genou sur le sol.

— Pourquoi moi ? Pourquoi moi ? répète t-elle encore et encore.

Elle rit et pleure en même temps. Elle devient vraiment trop bizarre. Et il n'y avait qu'elle pour nous mener à celui qui l'a met dans cet état. Elle n'est plus la même. Qu'est-ce qu'on peut faire ? Irene commence à trembler aussi.

— Ça va pas ? demande ai-je.

— J'angoisse... Je crois bien que c'est mon tour. Comment Fenrir a réussit à supporter ça ? Je ne pourrais pas... Pas aussi longtemps qu'elle. Je pourrais pas... Je pourrais pas... marmonne t-elle.

— Mais si voyons ! Calme toi Irene ! dit Astrid. Chris, prend Fenrir sur ton dos et je m'occupe d'Irene. On doit continuer avant qu'il s'en prenne à toi ou à moi.

— Ok, allons-y ! répondis-je. Mais... Astrid ?

— Je sais. Si c'est bien un Géant qui fait cela... commence t-elle.

— On est dans la merde ! finis-je.

— C'est peu de le dire...

***

Fenrir et Irene ne sont plus elles mêmes. Comme si elles étaient déconnectées du monde extérieur. Elles ne répondent pas quand on essaie de leur parler, et Fenrir est désormais dans un état quasi végétatif ! On dirait qu'elle est coincé dans un cauchemar. Je me demande qui sera le prochain désormais. Astrid et moi, trouvons une vielle maison dans la forêt de glace dans laquelle nous marchons depuis près de deux heures. Nous nous y rendons, nous avons besoin de se poser un temps. Et de nous cacher de ce type à l'extérieur.