CHAPITRE 42

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Je m'éclipse discrètement de la chambre à mon réveil. Ils sont tous endormis. Je referme la porte lentement, pour éviter tous types de grincements.

— Excusez-moi, mais où allez-vous ? Vous devez vous reposer encore deux jours. me dit l'infirmière.

— Je vais simplement manger. dis-je froidement avant de partir.

J'en ai plus qu'assez que l'on me le répète. Je vais me prendre quelque chose à manger au distributeur, et me pose dans la cafétéria. Je réfléchis à comment je pourrais me justifier auprès d'eux.

— Ah la la... soupire ai-je.

— Tu sais il était super en colère, quand il a vu que tu n'étais pas là. dit Irene en s'asseyant en face de moi. Et Astrid, elle l'était tout autant !

— Je voulais juste retourner à l'endroit où j'ai combattu les Géants. Et puis j'ai trouvé une feuille là-bas.

— Une feuille ?

— Oui. Dessus, il y a deux cartes. L'une d'entre elles mènent aux Titans.

— Sérieux ?! dit-elle un peu trop fort.

— Chut ! Je te rappelle qu'on est dans un hôpital. Ne crie pas comme ça.

— Oups. dit-elle avec un air innocent.

— Et toi... Pourquoi tu n'es pas en colère contre moi ?

— Je suis en colère. Mais je te connais, et je sais que même si on t'en avait empêcher, tu y serais tout de même aller.

— ...Mouais. Sans doute.

— Toi tu agis toujours sans réfléchir. Heureusement que Noan était avec toi. Tu imagines si tu avais été seule, et s'il t'était arrivé quelque chose de grave ?

J'ai l'impression d'être une enfant. Je me prépare mentalement à me faire gronder. Mais je devrais prendre ça plus au sérieux. J'agis vraiment sans réfléchir ? Je ne m'en rends pas compte dans ce cas-là.
          Astrid, Chris, Noan et Eryn arrivent à la cafétéria. Ils se prennent à manger et s'assoient à ma table. Sauf Chris qui s'installe à l'écart de nous... de moi. J'ai terminé de manger, mais j'ai le sentiment que je ne devrais pas quitter la table. Même si j'en ai très envie !

— Bon. commence Astrid après avoir terminé de manger. Écoute moi très attentivement. À quoi est-ce que tu pensais ?

— ...

— Partir seule à l'aventure, alors qu'il y a quelques jours tu avais reçu des blessures graves.

— Oui, mais...

— Y'a pas de mais ! Même s'ils ont été renvoyés d'où il venait, c'était quand même pas malin de ta part de t'y rendre seule !

— Je...

— Dis-moi... C'était quoi ton but ? De finir blessé au point de finir dans le coma ? Tu te dis qu'aucun de nous ne s'en fera pour toi ? Tu t'en fout de ce que l'on peut ressentir ?

Elle ne me laisse même pas le temps de finir une phrase complète ! Je n'ai aucune seconde pour lui répondre.

— Je suis énervée à un point que tu ne peux même pas imaginer ! Christian qui est toujours inquiet pour tout le monde, est en plus ton petit-ami... Alors imagine un peu à quel point il a eu peur pour toi ! termine Astrid en quittant la table.

FENRIR TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant