CHAPITRE 12

1.1K 94 2
                                    


J'ai super bien dormi. Je regarde l'horloge au-dessus de la porte. Cela fait trois heures que nous dormons. Nous étions vraiment épuisés. Après m'être bien réveillée je sens quelque chose sur ma main. C'est Chris. Il me tient la main. Je rougis et mon cœur s'emballe.

Je jette un coup d'œil à l'extérieur. Le ciel est clair et nuageux. Nous ne sommes pas encore arrivée à la prochaine station. Je retire lentement la main de Chris de la mienne. Je dois avouer que j'aurai préféré rester assise. Main dans la main avec lui. Mais j'ai les jambes engourdies, alors je me lève puis m'étire.

Je me dirige vers les toilettes, pour me rincer le visage et faire ce que j'ai à faire. Sur la porte, il y a un triangle avec des bordures roses et son sommet pointe vers le plafond. Je suppose que cela signifie que ce sont les commodités des filles. Je suis encore une fois surprise. Je m'attendais à voir quelque chose de simple. Mais... c'est une salle de bain ! Une salle de bain ! Je ne peux pas m'empêcher d'éclater de rire une fois à l'intérieur. Il y a tout et même plus. Une baignoire, une douche, un lavabo. Des serviettes, des parfums, des savons. Tout ce dont on a besoin !

***

Après une trentaine de minutes je ressors. Je m'arrête après avoir refermé la porte derrière moi, et soupire.

— Ça fait du bien... marmonne ai-je.

— Tu as fini ? me dit Chris.

— Euh... Ou-oui j'ai terminé. dis-je en bégayant. Mais ici c'est pour...

— Les femmes ? C'est ça ? me dit-il en souriant. Attend, met toi derrière moi.

Je fais ce qu'il me dit, et vois qu'il pointe quelque chose du doigt. Le triangle sur la porte à changer de couleur. Il a des bordures bleues et le sommet pointe vers le sol.

— Tu vois ? Les commodités de ce train reconnaît qu'elle genre s'approche de la porte, et fais apparaître la bonne porte. Tu m'as compris ?

Je secoue la tête et le voie qui me fixe du regard avec un étrange sourire sur ses lèvres. Je deviens toute rouge et m'éclipse en quatrième vitesse. Je rejoins les autres mais elles s'en vont dès l'instant où j'arrive.

— Où est-ce que vous allez ? leur demande ai-je.

— Se laver. disent-elles en même temps.

— Mais... Chris y est déjà.

— Ben en fait, si on se dirige devant la porte... dit Irene.

— Ouais, je pense avoir compris. dis-je en l'a coupant. En gros, CETTE porte peut en ouvrir PLUSIEURS autres en même temps, c'est ça ?

— Exact ! me répond Astrid en me caressant le haut de la tête.

Elles rigolent puis continue leur route. Je retourne à mon siège et cherche ma cape. On ne sait jamais. Si quelqu'un approche avant que les autres reviennent, je serai prête.

— Tu n'as pas besoin de te cacher. Je sais qui tu es.

Je sursaute voyant la vielle femme de tout à l'heure assise près de moi, et me cogne le genou contre le siège. J'ai la main sur le cœur. Sur ce coup là, j'ai bien cru que j'allais faire une crise cardiaque. Je ne l'ai même pas entendu arriver. Je ne sais pas pourquoi mais elle n'est pas du tout rassurante. Elle me regarde droit dans les yeux, puis s'assoit en face de moi.

— Toi et tes amis êtes des Fenrir. Et toi, tu es celle que le Kujo-Sha recherche. Je devrais te dénoncer pour cela.

Waouh. Elle y va d'entrer de jeu. J'ai un frisson qui me parcours tout le corps, et me mets à trembler. Je ne sais pas quoi lui répondre. Je ne vais tout de même pas la supplier. Ça n'y changerait rien. Je m'assois tout en massant mon genou.

— Heureusement pour toi, je ne compte absolument rien dire. dit-elle en faisant signe à son chat de s'asseoir sur ses genoux.

— Que... Que voulez-vous dire ? dis-je difficilement.

— Je veux t'aider, jeune enfant. dit-elle en caressant son chat. Ta quête n'est pas des plus faciles, mais elle est tout de même réalisable.

— Ma... Quête ? marmonne ai-je.

Elle a l'air de savoir pas mal de chose à ce propos. Autant en profiter et lui poser le plus de questions possibles.

— Alors... Vous ne sauriez pas, à tout hasard, par où devrais-je commencer ?

« Lorsque la génération des Fenrir connaîtra, des naissances sans transformation tu verras, le sang couler près du Lac Liliha, une Guerre arrêter tu ne pourras pas. » Tu as sans doute déjà entendu cette phrase n'est-ce pas ?

— Oui c'est exact. Mais comment le savez-vous ? demande ai-je.

— Cela n'a aucune importance. La génération des Fenrir a déjà connu les naissances sans transformations. Ce qu'il te reste à faire est de trouver le Lac, en faisant en sorte que le sang n'y coule pas.

— Où est ce Lac dans ce cas ?

— Ce Lac n'existe pas. m'avoue t-elle droit dans les yeux.

— Il... Excusez-moi... dis-je en pouffant de rire. Comment est-ce possible de trouver une chose qui n'existe pas ?

— Ce Lac est un mythe. Mais de mon avis, tous les mythes ont un fond de vérité. dit-elle. Il est dit, que ce Lac a d'extraordinaires pouvoirs. Son eau serait capable de guérir bon nombre de blessures, mais aussi capable de tuer.

J'aimerai en savoir plus sur ce Lac, mais cela attendra.

— Alors il existe ? demande ai-je perdu.

Elle soupire puis regarde le paysage défilé. Elle prend le chat et le pose sur le siège à côté d'elle. En croisant ses doigts sur la table, elle s'approche de moi.

— Écoute attentivement. Je ne sais pas si je pourrais te le répéter par la suite. Seules les Sorcières connaissent l'histoire exact.

« Nous approchons du prochain arrêt. Je vous prie de bien attacher vos ceintures. »

— Pour trouver ce Lac, tu dois trouver quatre pierres. Elles sont appelées Unmei. Elles sont de couleurs noir, jaune, vert et rouge. dit-elle rapidement.

— Bien. Et où les trouve t-on ?

— Il te faudra trouver les Géants. Ce sont eux qui les ont. Les Chefs de chacune de leurs Races possèdent l'une d'entre elles. Tu dois les trouver. Si je me souviens bien. dit-elle en se grattant la tête. Les pierres sont gardés par, les Géants des Marais, des Montagnes, des Glaces... Et je crois que ce sont les Titans qui possède la dernière. La Race de Géant la plus puissante après vous les Fenrir. Et surtout, lorsque des personnes monteront au premier wagon, méfiez-vous !

Elle se lève et s'en va, avant même que je puisse lui poser les questions qui me paraissaient être les plus importantes sur le moment. Pourquoi veut-elle me venir en aide ? Et aussi, pourquoi devrais-je me méfier du premier wagon ? Les autres arrivent quelques minutes après. Je ne leur prête aucune attention, je réfléchis.

— Hé ho ! dit-elle en claquant des doigts. Attache ta ceinture et met ta cape, on arrive au premier arrêt. La vielle redirigera sans doute les passagers vers notre wagon.

Je ne réponds pas et m'exécute. Je regarde à travers la vitre, et vois seulement une personne sur le quai. C'est une femme. Tout ce que j'arrive à voir ce sont ses longs cheveux noirs.

FENRIR TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant