Les cavaliers universels [TERMINEE]

13. Recontacte

Syna se trouvait dans un bureau plongé dans les ténèbres. Un bureau noir, une chaise bordeaux et entouré d'étagères. Un homme aux cheveux bordeaux était assis sur la chaise avec une lettre posée sur le bureau et il était mécontent.

-Salut, Sam. Salua t-elle toute décontractée.

-Pourquoi tu as refusé ?

-J'ai déjà trop de responsabilité. Dragonnière et cavalière universelle. Si jamais cela devient trop important j'accepterai mais pour l'instant c'est un refus. Je suis désolée.

-Je comprends, si jamais tu changes d'avis ou quoi que ce soit je serai là. Je suis et resterai l'allié de ton clan.

Elle le remercia d'un signe de tête puis passa la porte qui était derrière elle. Tout à coup, des images sanglantes lui apparurent, elle connaissait cet endroit et cela lui fit des frissons dans le dos. Syna se sentit secoué par les épaules.

-Syna ! Réveille-toi !

La voix lui semblait lointaine. Elle émergea de son sommeil avec difficulté ce qui lui arracha un grognement.

-Je déteste d'être dans cette partie du monde onirique. Se plaint-elle.

La cavalière ouvrit ses yeux d'émeraude et au lieu de voir le plafond de la chambre d'hôtel, le visage de Calion lui faisait face.

-Enfin réveillée.

-Quoi ? Demanda t-elle. Je t'ai réveillé, c'est ça ?

-Et pas qu'un peu. Tu m'as foutu des coups de pieds il y a deux heures et tu m'as fait tomber.

Elle rigola en imaginant la scène puis tourna la tête vers la fenêtre. Ses yeux perdit de son éclat en pensant à son dragon, son lien avait faiblit et elle voulait le revoir. Elle commençait à déprimer, elle avait déjà vu des dragonniers déprimés suite à la mort de leurs dragons.

-Tu vas bien ? Questionna le cavalier.

-C'est juste que Sindar me manque.

-Alors allons-y. Retournons au point de rendez-vous et tu pourras revoir ton dragon gris.

Elle hocha de la tête mais toujours tristement. Après s'être préparé, le duo sortit de l'hôtel et retourna dans la ruelle. Ils retrouvèrent leurs amis qui furent surpris de la mine de Syna.

-Elle va bien, ne vous en faites pas. C'est juste son lien avec Sindar qui c'est affaiblie à cause de la distance. Dit Calion.

-Dès que je serais à ses côtés, j'irai mieux. Rassura Syna.

Ils prirent leurs pendentifs dont les pierres brillèrent ce qui créa un portail. Le groupe y entra et se trouva dans la tour. Ils firent le chemin de retour, comme l'académie était entourée d'arbres, le groupe traversa la forêt. Un bruit attira l'attention de la brune, son lien avec Sindar c'était un peu amélioré.

-On va faire le rapport au directeur. Rappela Calion.

Et c'est ce qu'ils firent. Syna répéta ce qu'elle avait dit au cavalier de diamant dans la chambre puis elle reçut la confirmation de partir du bureau. Elle se dépêcha d'aller dans sa chambre pour se changer en passant le bonjour au cochon de chambre, Dyson, puis elle partit en courant vers la plaine de son dragon. Elle voulait retrouvée son frère d'âme et ami de toujours. Elle trouva quelques cavaliers autour de la zone.

-Bizarre, il n'y a personnes qui viennent dans cette zone. Surtout depuis que Sindar est ici. Pensa t-elle.

Syna se prit un dos d'homme. C'était Fayor qui la toisa pour reporter son attention de l'autre côté. La jeune fille suivit son regard et vit Sindar qui était au bord de la colère. Quelques corps d'animaux étaient positionnés autour de lui, le dragon grognait face aux nouveaux venus. Une main se posa sur l'épaule de Syna qui sursauta. Bran la regarda.

-Tu sais ce qui lui arrive ? Demanda-t-il.

Le groupe d'amis avec Admisiel la rejoignit.

-Ouais, comme c'est un dragon des dieux, il est plus sauvage que la moyenne quand on est éloigné l'un de l'autre. Mais comme on reste ensemble, cela ne lui arrive jamais. La dernière fois qu'il a fait ça, c'était le jour de la naissance de notre lien, à mes dix ans.

-Comment as-tu fait pour le calmer ? Demanda le directeur. 

Point de vue de la Syna de dix ans.

J'étais avec mon frère et son dragon, Bëor. Il avait finit son cours de liaison. Alors qu'on rentrai à la maison, un rugissement et des cris surgissaient dans la forêt. La zone interdite, pour certains.

-Syna, reste loin de la zone. Va à la forge. M'ordonna mon aîné.

Il partit avec son dragon du côté des cris. J'ai suivit ses ordres et allait à la forge qui m'accueillit à bras ouverts. Notre chef était venu là où j'étais avec sa femme qui allait rester avec moi.

-Vous savez ce qui se passe ? J'ai demandé.

-Le dragon des dieux à encore fait des ravages. Me répondit la femme du chef.

-Le quoi ?

-Le dragon des dieux. Tu as dix ans et il est temps que tu saches ce que nous cachons dans cette zone. Nous cachons, ou abritons, un dragon gris et très grand. C'est un dragon ancien et sa race est presque éteinte. Un dragon des dieux est lié à des dieux et sont particulièrement puissants. Nous le cachons parce que c'est une race très convoité par des collectionneurs. Il est très dangereux.

-Il n'a pas de dragonnier ?

-Non, il est né il y a cent ans mais nous ignorons comment il a put naître alors qu'il faut qu'un dragonnier s'approche de l'œuf. Sa race est extrêmement agressif. Il s'est blessé il y a quelques temps suite à un affrontement avec un autre dragon. Nous essayons de le soigner mais il ne veut pas qu'on le touche. Du coup, nous allons essayer de l'anesthésier pour pouvoir le soigner sans nous faire attaquer.

J'était triste pour ce dragon. Alors pendant que les adultes étaient occupés, je suis partit dans cette zone interdite. Je voulais le voir ce dragon des dieux, j'ai toujours été curieuse et cela me valait des réprimandes. J'ai vite trouvée mon chemin et j'ai tout de suite été impressionné par cette créature. Il était entouré de cadavres et regardait d'un mauvais œil tout le monde qui voulaient le calmer. Mon frère et mon père m'ont crié dessus pour ne pas avancer amis je n'ai pas écouté, j'ai avancée. Je ne savais pas pourquoi mais je voulais être avec lui, le toucher, lui parler. Le dragon quant à lui grognai toujours et prêt à sauter sur moi mais dès que nos regards ce sont croisées, il grognai toujours mais était un peu plus calme. Quand j'ai touchée son museau, une voix roque et masculine avec un air sage qui pouvait m'apaiser, ce qui était rare, est apparut dans ma tête et je me souviendrais pour l'éternité de ce qu'il a dit.

-Je suis Sindar, je suis ton dragon. Et j'ai faim, tu peux dire aux abrutis de me laisser chasser en paix.

Retour dix ans après.

Syna s'avança vers Sindar qui grogna et elle toucha sa tête. Le dragon ronronna à sa façon et se frotta à elle pour avoir plus de caresses ce qui fit rire son amie. Elle tourna la tête et soupira en voyant le carnage de la tempête grise.

-Sindar, tu nettoies ton petit-déjeuner ?

-Il y a tant de choses à faire. Tu peux m'aider ?

-D'accord mais je fais le minimum. Compris ?

Pour confirmer, il frotta sa tête contre la sienne et souffla de ses naseaux en faisant sortir de petites braises vertes accompagnées de fumée. Leurs yeux émeraudes se firent face et le lien de ces deux créatures fut rétablit.