19. La valeur de l'émeraude et de l'ange

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Syna s'asseye face à Admisiel qui la scruta de ses yeux impartiaux. 

-Tu vas devoir te rendre au palais lors de ton stage. C'est là-bas où la guilde de l'émeraude se trouve tout comme celui du diamant. Tu seras sous la tutelle d'un cavalier qui te montrera et te dira tout ce que tu devras savoir sur ton rôle. 

-Vous m'avez fait venir ici juste pour ça ?

Il l'observa. Syna n'était pas dupe, elle savait qu'il voulait autre chose mais elle ne savait pas quoi. Elle savait déceler les choses que personnes ne pouvait voir. Elle a été entraînée dans ce genre de chose et elle était très douée. 

-En effet, je souhaite que tu sois en quelque sorte mon bras droit. J'ai survolé ton dossier et j'ai vu que ton père est le bras droit de ton chef. Ne sois pas surprise si je parle de ta famille au présent car toi comme moi savons que si on voit leurs corps alors on officialise leur mort. Toi et moi, nous nous ressemblons. 

-C'est bon, je ne veux pas en parler. En quoi consiste ce rôle ?

-A chaque réunions, chaque conseil, rendez-vous et tout dans ce genre. Tu devras être présente. Je suis, comme vous dites, d'une très grande timidité face au monde alors que toi c'est tout le contraire. Je l'ai remarqué le jour où tu as fait taire tout les élèves au réfectoire. Tu sais plus de choses que tu ne le laisses entendre. Tu t'entends bien avec les démons, les vampires, les loups garous, les dragonniers, avec toutes les espèces. Ta famille est incroyable alors je t'en pris. Acceptes ma proposition, Syna, enfant de l'Ancien et des Dieux. 

Syna sentit une poussée de fierté la recouvrer, elle a déjà été sollicité pour ce genre de choses et elle les a toujours réfuté. Mais en voyant Admisiel, un ange haut-gradé du roi de son monde, la soudoyer lui fit prendre une décision qu'elle n'aurait jamais dit.

-C'est d'accord, monsieur. Je serais votre bras droit. Je ferais honneur à mon père qu'il soit mort ou vif.

L'ange soupira en s'adossant à son fauteuil. Il était soulagé que la jeune fille ai accepté, il pensait qu'il aurait fallut plus pour qu'elle puisse accepter mais c'était plus rapide que prévu. Avait-elle ressentit de la pitié en voyant un adulte la supplier ? Ou il y avait autre chose ? Seul le temps le dira. 

-D'ailleurs, le livre que je t'ai donné. T'a t-il servit ?

-Oui monsieur. Je suis devenu bien plus forte que je le pensais et c'est grâce à vous.

-Je n'ai rien fait de spécial, juste te donner un livre sur ta fonction de cavalier.

-Au contraire, vous m'avez poussée à aller au-delà que je le pensais. 

-Si tu le dis. J'ai une faveur à te demander. Peux-tu aller au centre de Capitalia et remettre ça au messager royal. 

-Qu'est-ce que c'est ?

-Une lettre rassemblant tout les élèves présents. Elle est destinée au roi en personne. Il doit se tenir au courant de ce qui se passe ici.

-Et ça va être ça aussi ? Mon rôle de bras droit. Faire les tâches les plus récurrentes à votre place ?

-Cela se pourrait être bien cela.

-Vous avez beau être un timide ange mais vous êtes sournois quand vous y êtes.

Un rictus étira les lèvres du directeur en voyant le visage dépité de l'élève. Elle se leva et sortit tout en se dirigeant jusqu'à la prairie de son dragon. Elle ne croisa personne sur son chemin.

-En même temps, ils doivent être en cours. Pensa t-elle.

-Tu ne devrais pas être en cours, dragonnière.

Elle se retourna vers la voix grave et croisa le professeur Fayor, le professeur de combat. 

-J'ai quelque chose à faire au nom du directeur. Dit-elle en montrant la lettre.

-Très bien, je vois que tu as acceptée la requête de l'ange. Tu sais petite, tu me plais. Tu es forte, rapide, intelligente. Tout ce qui fera de toi une guerrière incroyable. Si il y a quoi que soit, viens me voir. J'ai toujours été fasciné par les dragonniers et leur façon de combattre avec les dragons. J'aimerai te voir à l'oeuvre un de ces jours.

-Peut-être demain.

Il hocha de la tête et repartit d'où il venait. La fierté de la jeune fille grandit un peu plus en sachant tout ce qu'elle aspirait autour d'elle. Elle se rappela que dans son clan, après avoir rencontrée Sindar, tout le monde lui vouait presque un culte. Elle sourit à cette pensée et rejoignit son dragon qui s'envola après s'être assuré que son amie soit bien installé. De loin, un homme tout de noir partit dans la ville en courant à une vitesse fulgurante. De l'électricité bleu parcourut son corps grâce à cela, il pouvait courir plus rapidement que les autres. Il l'avait sentit depuis les rêves. Il savait que ce qu'il cherchait se trouvait dans Capitalia. Et rien ni personne ne pourrait l'empêcher de revoir cette émeraude aux ailes grises. 

Les cavaliers universels [TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant