Chapitre 21

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Chapitre 28

Insolite

Faust s'arrêta devant un véhicule, un léger sourire satisfait sur les lèvres : il avait enfin trouver quelque chose qui lui convenait. Il avait trouvé un camion, plus petit que ceux sur les images de Talya, mais il semblait assez grand pour qu'ils puissent tous y entrer. Il retira son gant et effleura la porte de la camionnette : c'était bien du métal. Il se saisit de la poignée et se concentra. Dans un bruit sec et grinçant, le métal de la portière se déforma, jusqu'à actionner le mécanisme d'ouverture. Tranquillement, le jeune homme monta dans la camionnette, se retrouvant à la place du conducteur. Il grimaça : l'odeur du cuir, du plastique et du renfermé lui agressant les narines.

Il cala doucement ses jambes et installa ses mains sur le volant, ne sachant pas à quoi il pouvait servir... il regarda à travers le pare brise, attendant que les Daressiens sortent enfin du magasin. Pour patienter, Faust fouilla dans les portières, en quête de quelque chose d'intéressant. Il n'y avait rien mis à part un paquet de tubes blancs qui puaient le tabac, il supposa qu'ils étaient des substantifs aux cigares. Il ne tenta pas d'en fumer, il savait que cela lui brûlait les yeux et la gorge...

Il ouvrit la boîte à gant, avec quelques difficultés car il eut du mal à trouver le mécanisme. Dedans, il trouva des bonbons à la menthe, qu'il ne préféra pas toucher, il valait mieux être prudent, un parapluie, des lunettes de soleil et un clé qu'il trouva assez étrange. Il la prit de sa main de chair pour ne pas la tordre et la regarda avec suspicion : il n'avait jamais vu une clef pareille... Il sursauta et la laissa tomber sur ses genoux : il avait entendu des cris familiers.

Avec la boule au ventre, il se redressa d'un coup pour regarder à travers le pare-brise. A bord ou poussant des sortes de minuscules chariots de métal, ses amis hurlaient comme des imbéciles. Ils étaient poursuivis par des hommes en costume qui semblaient assez menaçants. La panique lui tordant le ventre, Faust tenta de comprendre comment fonctionnait le véhicule, il fallait qu'il aille les chercher. Il se saisit à nouveau de la clé : elle devait bien servir à quelque chose !

Il jura en voyant que les hommes de la sécurité commençaient à rattraper les Daressiens. Il inspecta tous les recoins de l'avant de la camionnette, cherchant un endroit où insérer la clé. Il y avait beaucoup trop de cadrans et de boutons, Faust s'y perdait et ne savait plus où regarder.

Dans un élan de panique, il se pencha et regarda en dessous du volant, là, pas si caché que ça, il trouva enfin la "serrure" de sa clé. Sans perdre un instant, il l'enfonça dedans et jeta un coup d'oeil à ses amis. En un instant, la peur disparu totalement, pour laisser place à un grand agacement. Il remarqua que Talya était poussée par Maxime, ce qui était normal car elle ne pouvait pas courir. Ce qui l'était moins par contre, c'était que Seamon soit poussé par Agathe. Le front de Faust s'assombrit en les voyant rigoler, alors qu'ils s'approchaient de plus en plus de son véhicule, sans qu'ils sachent qu'il soit dedans.

Le jeune homme tourna violemment la clé de la voiture, et le moteur se mit en marche dans un ronronnement mécanique. Faust n'y réagit même pas, il avait le regard fixé sur Agathe et Seamon. Il inspira à fond et appuya au hasard sur l'une des pédales qu'il avait devinées à ses pieds. La camionnette partit immédiatement en avant.

Seamon eut à peine le temps d'écarquiller les yeux et de hurler :

- Attention !!

Que le véhicule percutait violemment son cadis, l'envoyant valser contre l'asphalte du parking. Agathe regarda son chariot se faire éjecter de ses mains, sans comprendre réellement ce qu'il venait de se passer. Avec des yeux ahuris, elle regarda le conducteur de la camionnette qui les avait percuté, Faust la regardait à travers le pare-brise avec des yeux à faire froid dans le dos. Seamon s'extirpa difficilement du cadis difficilement, leurs courses étaient étalées sur le sol et tout son côté droit avait été égratigné par le bitume. Il aurait voulu hurler contre son cousin mais, voyant que la sécurité était prête à les rattraper, il se leva en vitesse, saisit le plus de course possible et couru vers la camionnette.

Daress Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant