Daress Tome 2

Chapitre 22

Chapitre 22

Visite

Maxime et Seamon se tenaient devant la porte du coffre de leur camionnette. Ils s'étaient garé sur un côté d'une route abandonnée et avaient décidé d'y passer la nuit. Ils étaient tous sortis du véhicule sauf Agathe, et Maxime redoutait l'instant où ils ouvriraient le coffre, il pouvait déjà sentir une aura malfaisante en sortir... Il poussa Seamon devant lui :

- Vas-y, ouvre et joue de ton charme, ça va la calmer... Assura-t-il

- Tu rigole ? Ça va surtout la mettre encore plus en rogne ! Je n'ai pas envie de finir allongé dans une mare de sang !! Couina le jeune Elfe

- Allez ! T'es le premier à te vanter de ton courage, ne fais pas le dégonflé !

- N'importe quoi ! Qui est-ce qui s'amusait à se planter des aiguilles dans les bras pour prouver qu'il en avait dans le ventre, hein ?

- Je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler... Tu l'as sûrement inventé. Et puis en parlant de toi, qui sautait du haut du toit après l'avoir réparé au risque de se briser les tibias ?! Qui ?

Talya soupira en posant ses deux mains sur les épaules des deux jeunes hommes :

- Bon, écoutez, soit vous tirez à la courte paille, soit vous ouvrez cette porte ensemble, comme de grands garçons.

Seamon et Maxime se jetèrent un regard : aucun des deux n'avait envie de faire face à une Agathe énervée seul... Ils se saisirent chacun d'une des poignées de chaque battant de la porte et hochèrent la tête d'un commun accord :

- Un... Commença Maxime

- Deux... Suivit Seamon

- TROIS !! Hurlèrent-ils en même temps

Brusquement, ils ouvrirent le coffre. Ils eurent à peine le temps de fermer fort les yeux, que deux poings s'écrasaient violemment sur leurs visages. Si Maxime parvint à rester debout, la joue battante, Seamon s'étala par terre, ne s'attendant pas une telle violence. Debout dans l'encadrement de la portière, Agathe fulminait, les poings toujours serrés. Elle avait des bosses et des bleus absolument partout et ses cheveux étaient en bataille. Elle était plantée au milieu de toutes leurs courses qui s'étaient dispersées sur le sol du véhicule. La fille de l'Ouest enjamba le caddie d'un pas rageur, par réflexe, Faust recula, habitué à la colère de la jeune fille : il savait qu'il ne fallait pas qu'il se fasse remarquer. Agathe saisit Maxime par le col, ses yeux lançant des éclairs :

- Plus jamais tu ne conduiras ce camion, tu m'entends ? Siffla-t-elle

- Alors, concrètement je veux bien, mais il faudra bien conduire à tour de rôle pour ne pas...

- TU M'ENTENDS ?!

- Oui... Oui, je t'entends... J'ai compris... Couina le jeune roi, rentrant sa tête entre ses épaules

La fille de l'Ouest sortit du véhicule avec colère, en prenant en main une des valises qu'ils avaient calé dans le caddie du supermarché, elle la balança à Faust qui la rattrapa dans les airs, surpris.

- Allez, ouvre-moi ça que l'on commence à monter les tentes. Ordonna-t-elle

Faust lança un coup d'oeil à Seamon qui se relevait douloureusement, une main sur sa joue rougie. Sans attendre plus longtemps, il obéit et fit glisser la fermeture éclair de la valise.