Chapitre 11

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PDV Raphaëlle

Dans un soupir plaintif je sors mon corps de la douceur de mes draps. Je vais dans la cuisine où je mange mon habituel bol de céréale.
Mon frère fait la gueule à côté de moi et jedda le fixe d'un air colérique.
Quand elle se lève pour aller dans le sallon je me tourne vers Gabriel.

- Il se passe quoi ?

- Je suis viré une semaine à partir de demain.

Je soupir.

- Putain Gabi t'abuse! Jedda elle va te foutre en pension si tu continue comme ça !

Il hausse les épaules et se lève pour partir. Je finis de manger et me dirige dans ma chambre.
Je prend un jean noir, un pull en laine blanc et une paire de convers et m'habille. Je vais ensuite me brosser les dents et mettre du parfum ainsi que du déodorant. Je passe un rapide coup de mascara dans mes cils et un peu de baume à lèvre sur mes lèvres assécher par le froid hivernal.
Je retourne dans ma chambre pour mettre mon manteau et sors de l'appartement, le sac sur l'épaule en saluant ma grand mère.

Les écouteurs dans les oreilles je vais jusqu'à l'arrêt de bus où je retourne Ken, Alpha et Mo.
Je fais la bise à Ken et Alpha et me plante devant Sneaz sans savoir quoi faire. Il me sourit doucement et pose ses lèvres sur mon front. La délicatesse de se geste me fait monter le rouge au joues. Heureusement qu'il fait froid comme ça personne ne s'en rend compte.
Ken nous lance un regard malicieux avant de poser son bras sur mon épaule.

- Qu'est-ce que je t'avais dis ?

Je lève les yeux au ciel en ricanant.

- Félicitation les p'tits potes.

Je rougis encore plus et Mohamed arbore un sourire joyeux. Alpha nous regarde en souriant et je me sens rapidement gênée par tout ça.

- Ouais bon stop c'est gênant.

Les trois garçons rigole et Mohamed passe sa main autour de ma taille et me tire vers lui.
Le bus arrive et nous allons vers le fond comme d'habitude. Je m'assois à côté de la fenêtre Mohamed en face de moi.
À l'arrêt suivant Idriss et Hakim monte. Mekra se met à côté de moi et, petit habitude que nous avons prise, il prend un de mes écouteurs et le met.
J'étend une de mes jambes sur les cuisses de Sneaz. Il met sa main sur la bande de peau nue entre mon jean et mes chaussures et la caresse avec son pouce.
Je sens le regard d'hakim sur moi.

- Gneugneugneu il se passe rien avec Mohamed. Dit il en prenant une voix sur aiguë.

- Eh je parles pas comme ça !

- Si.

Je cogne mon poing contre son épaule et il ricane. Nous descendons du bus sans cesser de nous chamailler comme des enfants.
Arrivés devant les grilles pas encore ouverte on se pose au niveau d'un muret. Je m'assois dessus et Mo se cale entre mes jambes dos à moi. Je pose ma tête sur son épaule et parle tranquillement avec le reste du groupe.
Suga arrive vers nous elle embrasse Ken et tape la bise aux autres. Quand elle arrive à Sneaz il va pour se barrer sauf que je le retient lui glissant "fais le pour nek". Il soupire mais fait la bise à Suzanne. Ensuite elle me prend dans une légère accolade.

- Je crois que tu dois le raconter quelque chose non ?

Je me mord la lèvre en ricanant.

- On prend un café après les cours ?

Suzanne hoche la tête et cloche sonne. Que cette longue journée commence.

On se dépêche tous de sortir de cours math. On s'arrête à la grille. Suga avait finit avant moi et Ken n'est pas venu en math. On les retrouve tous les deux à se gueuler dessus devant de bahut. On s'arrête à côté d'eux un air étonné peint sur nos visage.

- Tu te fou de ma gueule c'est ça ?

Ken lui crache ça au visage avec véhémence. Elle lui lance un regard arrogant avant de répondre.

- Et ça change quoi hein ?

Ken lâche un rire nerveux en passant ses mains dans ses cheveux.

- Attend tu me lâche que tu m'as trompé et tu me demande ce que ça change ?

J'ouvre grand la bouche en fixant Suzanne. Elle lâche un rire nerveux.

- Vas-y cris le encore plus fort Ken. Le principal dans l'histoire c'est que je t'aime et que je te l'ai dis non ?

Ken secoue la tête de droite a gauche.

- Dégage.

- Mais Ken...

- Barre toi bordel.

Suzanne tente un regard vers moi. Je lui lance mon regard le plus sombre et elle part la tête baissé. Ken part de son côté sans nous adresser un regard. Mohamed va pour aller le rejoindre mais je le retiens.

- Attend j'y vais.

Il hoche la tête et je rattrape Nek. Arrivée à son niveau je ne dis rien et me contente de marcher à côté de lui. Il s'arrête brusquement et de tourne vers moi. Son regard blesser me brise le cœur.

- T'étais au courant de quelque chose ?

Je secoue la tête.

- Nan je te promet que je ne savais rien.

Il baisse ses yeux brillant. Voir Ken au bord des larmes fait monter les miennes. Je le prend doucement dans mes bras.

- Les hommes pleur en cachette tu sais ? Dit il la tête dans mon cou.

- Et bien dis toi que t'es caché.

Je l'entend ricaner en resserrant ses bras autour de ma taille.

- Je l'aime vraiment tu sais.

Je ne répond rien et passe doucement ma main dans ses cheveux comme on pourrait le faire pour calmer un enfant.

- Juste Ken évite de retourner vers elle.

Il ne répond rien. Je sens que cette histoire va mener à un homme brisé.

On retourne vers les garçons après quelques minutes. Avant que les garçons n'en parlent je prend la parole.

- Venez on va chez moi ma grand-mère un
Mchawcha.

Les gars me suivent jusque chez moi. Nous montons et entrons. Je cris "Azul" et ma grand-mère arrive dans l'entrée. Elle me prend rapidement dans ses bras.

- Jedda vu que Gabi fini tard je me suis permise d'inviter mes amis ça ne te dérange pas ?

Elle les regarde et secoue la tête en souriant.

- Bon tu connais déjà Ken, Alpha et Mo du coup là tu as Hakim et Idriss.

Elle leur sourit et nous allons dans la cuisine. Elle nous sert à chacun un part de
Mchawcha et nous mangeons en riant.

- Faut trop demander à jedda d'en faire. Dit Idriss à Hakim la bouche pleine.

Hakim répond d'un hochement de tête sous le regard amusé de ma grand mère. Après avoir mangé les gars et moi allons dans la chambre.

- Raphaëlle ?

Je me retourne vers jedda en souriant.

- J'aime beaucoup tes nouveaux amis. Presque autant que les autres.

Je rigole et pose mes lèvre sur sa joue. Je rejoins les gars dans ma chambre.
Je m'appuie contre l'encadrement de la porte quand je les vois fouiller un peu partout.
Un air amusé sur le visage je me racle la gorge. Ils se retournent en un même mouvement et me regardent un air enfantin sur le visage. Ils posent ce qu'ils avaient dans les mains et s'assayent gentillement sur mon lit.
Je me met à rire en les regardant.

- Vous êtes des enfants sérieux.

Ils me lancent un regard innocents accentuant mes rires.
Pendant le reste de la journée nous passons notre temps à faire les cons pour changer les idées de notre petit grec national. Finalement Mo avait raison et je me déçois énormément de n'avoir rien vu.

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