Le San et l'interdit (Fanfiction Orelsan)

Chapitre 2 - Fin de soirée imprévue

- C'est quoi cette question à la con ? Evidemment que je veux voir un truc cool ! 

- Alors viens !

J'étais tellement excitée à l'idée de lui montrer la pièce secrète de Julien que je ne pensai même pas à me retourner pour regarder à quoi il ressemblait. Je me contentai de marcher à toute vitesse à travers les couloirs de la maison en espérant que personne de lucide ne nous surprendrait. Fort heureusement, il n'y avait plus personne de lucide. 

- Attends moi ! souffla-t-il derrière moi.

La maison de Julien était un vrai labyrinthe. Il y avait des escaliers et des couloirs de partout que je connaissais comme ma poche, comme tous les endroits où j'allais. La fameuse pièce se situait sous les combles aménagés, il nous fallait donc traverser toute la maison sur ses cinq étages - sous sol et combles compris -.

Une fois en haut, il ne restait plus qu'à retrouver la clé. Aurélien arriva une seconde après moi mais beaucoup plus essoufflé. J'étais déjà en train d'essayer de récupérer la clé cachée dans un abat jour.

- Putain, c'est plus de mon âge ces conneries, lâcha-t-il en reprenant son souffle.

- La connerie n'a pas d'âge voyons ! ... Ah, je l'ai !

Je me retournai avec un sourire victorieux et croisai son regard. 

Merde. 

Le San. 

En personne.

Je parlais avec LE Monsieur du rap français en personne depuis je ne sais combien de temps et je ne réalisais que maintenant que c'était lui. 

Ça faisait des années que je voulais travailler avec lui, mais ma boîte ne collaborait que très rarement avec des artistes français, et c'est d'ailleurs pour cela que je l'avais choisie à la base. La notoriété, très peu pour moi, encore moins dans mon propre pays.

Sans que je ne sache pourquoi, lui aussi me fixait du regard et mon sourire victorieux s'était transformé en sourire niais. Dès que je m'en aperçu, je m'empressait de revenir à nos moutons :

- Alors, curieux ?

- Curieux je sais pas mais après toutes ces marches, j'espère que ça vaut le coup.

- Tu ne serais pas en train de remettre mon bon sens en doute par hasard ?

- Je n'oserais pas, répondit-il le plus sérieusement du monde.

- Mmh... Ok, ferme les yeux.

- Nan, sérieux ? T'as quoi, douze ans ?

- Je te préviens, je vais finir par me vexer.

Il se contenta de soupirer et s'exécuta.

J'ouvris la porte et l'attrapai par le bras pour le faire entrer dans la pièce. Etant sûre qu'il ouvrirait les yeux à la moindre occasion, je fermai la porte derrière nous sans allumer la lumière.

- Prêt ?

- Bah, faut croire que j'ai pas trop le choix.

- Très bien, dans ce cas permets moi de te présenter... Le sanctuaire de Julien !

J'allumai alors la lumière et il ouvrit les yeux. 

- Oh putain de...

Pour des raisons évidentes de décence, je ne retranscrirai pas l'intégralité de la phrase précédente, qui vous surprendrait par sa longueur et son originalité !