Chapitre 15 - Question de vie ou de mort

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Après que San soit rentré chez lui, je partis rejoindre Nylie à l'appartement. Elle m'attendait sagement dans le canapé devant One Piece.

- C'est à c't'heure là qu'on rentre ? rouspéta-t-elle ironiquement.

- Pourquoi, t'es de la police ?

- Non, je suis des services secrets, mais maintenant que je te l'ai dit, je vais devoir t'éliminer.

Elle mima une arme pointée sur moi et tira. Je fis mine de l'avoir prise en plein cœur et m'écroulai illico sur le sol. Heureusement, j'avais appris à tomber durant mes premières années de théâtre.

Nylie explosa de rire, et je me relevai afin de la rejoindre sur le canapé.

- Alors l'école, comment ça se passe ?

- Super bien ! Papa dit toujours que la seule gamine de cet âge aussi insupportablement intelligente qu'il ait rencontré à part moi, c'est toi.

Je pouffai de rire. Je reconnaissais bien là mon frère.

- Il dit ça parce que quand on se battait, je trouvais toujours le moyen de gagner contre lui, même s'il était censé être le plus fort.

- Ah bon ?? Mais comment tu faisais ?

- Disons qu'il se servait de ses muscles, et moi de ma tête. Enfin ça c'était avant.

- Pourquoi ? Qu'est-ce qui est arrivé ?

- Une chose terriblement injuste appelée : « la puberté ». A partir de là, je n'arrivais plus à avoir le dessus à tous les coups comme je le faisais avant.

- C'est quand même fort moi je trouve.

- C'est pas mal, oui. Sinon, le voyage s'est bien passé ?

- Oui, les hôtesses de l'air étaient super gentilles, elles se sont bien occupé de nous ! En plus, quand François-Victor est venu me chercher à l'aéroport, il avait apporté des bonbons !

- Des bonbons ?! Veinarde. Il me donne jamais de bonbons à moi.

- C'est parce que tu ne lui fais jamais mon sourire angélique. Celui là, regarde !

Elle me sourit de toutes ses dents, enfin celles qui lui restaient.

- Ah bah oui je comprends mieux ! Personne ne saurait résister à ça. C'est ça ton plan pour que ton père accepte le chat ?

- Non, pour une mission de cette envergure, je vais devoir employer la manière forte : les yeux de chien battu et les supplications incessantes. Je vais l'avoir à l'usure.

- Tu as bien compris comment il fonctionnait.

- Oui, je suis plutôt observatrice dans mon genre.

Cette gamine m'étonnera toujours.

- On mange quoi tata ?

- Manger, ah oui... Euh... Jambon et pâtes au beurre ?

J'allai jusqu'au frigo pour voir ce que j'avais concrètement à proposer.

- Sans jambon, ça te va ? poursuivis-je.

- Ok !

Après le repas, je l'emmenai se coucher dans la chambre d'amis et lui lus une histoire. Avant de partir, j'en profitai pour lui faire une proposition :

- Ma puce, ça te dirait de passer une partie de tes vacances chez mamie Nicole ? Vous pourriez vous tenir compagnie l'une l'autre, et ça lui ferait très plaisir de te voir. J'ai beaucoup de travail en ce moment, tu risques de t'ennuyer ici.

Le San et l'interdit (Fanfiction Orelsan)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant