Agent Dream 1. Secrets et révélations

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Je savais que ça allait arriver un jour où l'autre, je le savais ! C'est d'ailleurs pour ça que je suis actuellement en train de courir dans le jardin et que mon plateau est tombé à la renverse... Mes carottes on atterris sur le parquet, tandis que mon verre à raisonné avant de s'éclater en un bruit crucial. Des éclats de verres étaient éparpillés partout autour et nous pouvions encore entendre un bruit sourd. Brisée, voilà ce que je suis et comment est mon cœur. Je crois que mon organe est resté dans le self et s'est arrêté de battre définitivement. Chaque pore de ma peau semble s'être asséchées en un rien de temps, et mes poumons faiblissent de douleurs.

Je cours, je ne sais pas depuis quand et je ne sais quand je m'arrêterai. J'ai mal, tellement mal...Oh si vous saviez ce que je peux ressentir. Mais il n'y a pas que ça, je m'en veux terriblement que cela me fasse autant mal. Espérons que personne ne m'ait vu. A vrai dire, je suis tellement partie vite que personne n'a eu le temps de réagir. Ils ont simplement dû voir un plateau désastreux envahir le sol. Je m'en veux aussi, car j'ai détesté une personne pendant si longtemps, alors que j'aurai dû compatir avec elle ! Qui ? Camille.

Oui Camille, la petite amie de cette chose ignoble qu'est Mathieu. C'est tellement nul de tromper quelqu'un qu'on est censé aimer...Je le savais bien et j'aurai dû rester sur cette première idée : Mathieu est un de ses gars qui drague tout ce qui bouge et qui vous laisse tomber sans vous donner de raison. Mais pourquoi me suis-je attachée à quelqu'un comme lui ?! Pourquoi ?! Jade n'a-t-elle pas prévenue Clémence ? Ce qui est sûr, c'est que cela n'a rien changé. Clémence s'est quand même approchée de Mathieu...De plus en plus...Et vous connaissez la suite. Il n'a pas bougé, même pas d'un millimètre. Alors...(je n'aime pas raconter ça)...Clémence a penché sa tête, et a fermé les yeux...Puis je suis partie. Je ne voulais pas voir une scène telle qu'elle ! Je n'arrive vraiment pas à croire ce que je viens de voir. Mon cerveau s'est mis sur pause et mon cœur s'est débranchée. Il ne reste plus que mon esprit et mon corps essoufflée.

Je décide enfin de m'arrêter et suffoque pendant plusieurs minutes avant de reprendre mon calme. Je ne dois pas me laisser abattre par ça ! Pour me changer les idées, je m'assois dans l'herbe et contemple le paysage qui est autour de moi. Il s'agit d'un champ composé de quelques arbres trainant par ci, par là. Il y a également une petite balançoire suspendue à l'un deux. Je m'y dirige et m'assois dessus, me balançant lentement. Allez Louise reprend ton calme !

A ce moment précis, mon cerveau se remet en route et je ressens comme un électro choque à l'intérieur de moi. Je n'ai plus personne. Plus aucun être humain sur qui compter ! Ils m'ont tous filés entre les doigts un par un. Je n'ai plus que ma famille et Myrtille. Je sais qu'il y a aussi Max, mais la situation est tellement compliquée que je préfère prendre mes distances pour le moment. Je me masse les tempes comme pour nettoyer ma tête et vider mon esprit en répétant ses paroles tout bas « Mathieu...Tu n'es plus personne pour moi, plus personne. Sors de ma tête et de ma vie comme tu l'es rentrée... » Je ressasse cela indéfiniment jusqu'à que mes mains et mon cerveau fatigue.

Je relève alors la tête et commence à apercevoir deux ou trois étoiles. Il est temps de rentrer ! Je saisis mon courage à deux mains pour me lever et faire quelques pas. Le ciel s'obscursit et des petits diamants se mettent à clignoter dans le ciel. Je n'ais actuellement aucune raison et envie de rentrer. On est telleemnt bien dehors ! Il commenceà faire froid, une légère brise fouette mon visage, mais je reste là sans faire le moindre mouvement. J'aperçois à l'horizon, diverses bâtiements commençant à s'éteindre ou au contraire, s'allumer.

Lorsque je commence vraiment à avoir froid, je rentre enfin et passe mes jambes une par une à travers les baies vitrées. Il n'y a presque personne dans le salon, excepté la bande des pestes. Je vois que Max me fixe d'un air inquiet, mais j'évite son regard pour monter dans les escaliers. A mon plus grand soulagement, je ne croise personne, ni les filles, ni les gars. J'entre donc dans ma chambre, la ferme et reste un long moment assise par terre, le dos collé à ma porte fermé. Mes larmes continuent de couler, et je ne peux plus les arrêter. Si seulemnt tout était plus facile, si seulement cela ne me faisait pas si mal...Tout serait tellement plus simple. J'en ai marre de pleurer, de souffrir, de me plier en deux pour des gens qui sont heureux et qui ne s'aperçoivent même pas ce qu'il se passe autour d'eux. Je me relève donc en sursaut et essuies mes joues. Je me tiens droite la tête haute, telle une guerrière en plein exploit. Allez Louise, ne te laisse pas abattre ! Je fais un petit câlin à Myrtille puis file à la douche. Il est tard et demain nous avons cours.