Silas, Le Prince Des Ténèbres (Terminée)

Le déclencheur

Kiera,

Tobias est venu me chercher dans ma cellule il y'a déjà plusieurs minutes, et depuis il me traîne en me tirant tantôt par kes poignets, tantôt par les cheveux, dans tout les couloirs du château.

Je ne suis pas sûre qu'il sache lui même où allé, il semble paniqué, il ne s'attendait certainement pas à avoir de la visite aujourd'hui.

Mes jambes affaiblies suite à ces jours de captivité, peines à le suivre.
Un nouveau vertige me prend m'obligeant à prendre appuie sur le mur du couloir. Je suis épuisé.

Cela ne semble pas enchanté Tobias puisqu'il se retourne brutalement vers moi,  de la colère dans les yeux mais avant qu'il ne dise quoi que ce soit son expression change du tout au tout.
De colère, il passe au ravissement, et cela ne me dit rien qui vaille.

Il interpelle immédiatement un de ses acolytes et lui donne des instructions que je ne peux pas comprendre de là où  je suis.

Nous reprenons la route et Tobias nous conduit cette fois, dans les jardins que nous pouvons apercevoir par les fenêtres du mur sur lequel je me suis adossé il y'a quelques minutes.

A l'opposé des combats.

Le lâche.

J'avance toujours difficilement, maintenu de force par Tobias, jusqu'à ce que celui ci s'arrête enfin, me tourne face au château et en se collant dans mon dos murmure dans mon oreille :

-Puisqu'il a choisit la manière forte... dit adieu à ton prince ma belle.

C'est la seule phrase qu'il prononce avant de voir une immense bête, dont l'espèce m'est inconnu, survoler le château dans notre direction.

Je ne saurais pas dire pourquoi mais la vue de cet animal accélére irrémédiablement les battements de mon coeur. Pas de peur non, d'anticipation.

Cest au môment où je comprend enfin, que par je ne sais quel prodige, cette bête s'avère être Silas, que ce dernier reçoit un enorme projectile, lui causant des blessures probablement irrémédiable et une chute vertigineuse.

Ce n'est qu'une fois au sol et après que l'immense bête se rétracte, laissant place à un homme nu transpercer par une flèche, que je me rends compte de la gravité de la situation.

Cet homme, mon homme, ne respire plus.

Face a cela, je suis incapable de rester debout, le peu de force que je possaidais il y'a encore quelques secondes me quittent.

Mes genoux claquent violemment sur le sol tandis que la pluie commence à tomber, se confondant avec les perles d'eaux salées qui dévallent mes joues au fur et à mesure que je prends conscience de ce qui vient de se passer.

Silas, ne bouge toujours pas, il ne respire pas, et moi je suis incapable de faire autre chose que le regarder en pleurant.
Trop choqué, trop affaiblit, mon corps refuse de m'obeir, il refuse de faire face a cette réalité.

Je ferme les yeux en imaginant que tout cela est faux, que je vais me réveiller de cette affreux cauchemars et que tout va rentrer dans l'ordre, mais une violente nausée s'empare de moi, forçant mon corps à se plier en deux pour l'évacuer douloureusement.

Ma tête tourne, j'ai chaud.

Mon dieu Silas... que t'ont ils fait.