VINGT-SIX

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En sept ans, il y avait eu beaucoup de nouveaux élèves au Célestrium. Traditionnellement, le parcours se terminait à dix-huit ans, quoiqu'on avait exigé au moins trois ans d'études aux élèves de première générations qui, dans certains cas, avaient presque dix-huit ans.

J'étais partie depuis sept ans. Auguste, Olivier, Valériane... Ils étaient tous partis.

Pas besoin de mentionner que, m'étant présenté comme une nouvelle Ensorceleuse, on me plaça en première année. Avec les élèves de sept ans. Quand j'entrais dans la salle de Défense pour me retrouver devant un groupe d'enfants turbulents, j'eu un mouvement de recul.

Je ne m'attendais pas à ce qu'ils me mettent avec les plus vieux, mais certainement pas avec les plus jeunes! C'était de la folie de laisser quelqu'un de mon âge se mesurer à un jeune enfant. Je repérais la professeur de Défense, qui malheureusement, était toujours personnifié par M. Pèlerin. Si c'était possible, il semblait encore plus désagréable qu'il y a sept ans.

- Excusez-moi M. Pèlerin? Demandais-je au professeur. Je crois qu'il y erreur et...

- Aucunement, Mlle... Quel est votre nom? J'ai l'impression de vous avoir déjà vue.

- Sûrement pas! Je viens du Nord, j'ai vécu une partie de ma vie en Norvallée. Mon nom est Maya Rose.

- Alors, Mlle Rose, pensez-vous être supérieure au point de passer des classes?

- Non, mais...

- Essayez-vous, fillette. Le cours va commencer.

Je ruminais en m'asseyant au travers des enfants, qui se mirent à se plaindre qu'ils ne voyaient plus à l'avant. M. Pellerin, un sourire cruel aux lèvres devait sûrement s'apprêter à nous demander de courir plus de cinq kilomètre en moins de dix minutes.

- Aujourd'hui, nous ne ferons pas de course.

Il avait dû entendre dire que j'étais un maître du ciel. Il devait savoir que cet exercice ne me ridiculiserait pas, qu'au contraire, il me valoriserait puisque je courrais vite.

- Nous commençons le combat! Vos armes sont dans l'armurerie, vous pouvez y aller.

Les enfants se dispersèrent et je me demandais s'il était sage de laisser des armes mortelles à des enfants.

- Oui Mlle Rose? Dit sèchement M.Pellerin quand je m'approchais de lui pour lui demander mes armes.

- Je me demandais s'il vous restait quelques couteaux pour...

- Vous combattez à l'épée.

- Mais, je ne suis pas capable de lever une épée!

- Vous vous ferez des muscles, c'est tout.

- Vous n'avez plus de couteaux?

- Non, mais tu fera de l'épée. Tu es costaude, tu as des bras d'homme. Tu prendra l'épée.

Costaude? Masculine? Oh que non! Maya avait de belles formes féminines et rondes, pas des bras d'homme!

- Êtes-vous en train d'insinuer que je serais grosse, monsieur?

- Tout à fait. Prend l'épée, gros bébé.

- Je savais que vous étiez mauvais, mais à ce point!  Je. Ne. Suis. Pas. Grosse. Je n'ai pas de bras d'homme et je prendrai les couteaux.

- Juste pour ce langage, ce sera l'épée, jeune insolente! Tu ne mérite pas de faveur.

Une étoile qui se faisait mener du bout du nez par un imbécile du genre de M. Pellerin! Ça ne se passerait pas comme ça! Il regretterait son entêtement, foi d'étoile!

GravitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant