chapitre 12: le désert et la soif.

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Zelda passa une main sur sont front et essuyant ses larmes de l'autre.

-Je suis vivante. Je suis bien vivante.

La princesse entendit des voix. Mais elles lui semblait si lointaines... Quelqu'un passa une main dans son dos et une autre lui prit les mains en parlant d'une voix douce. Des silhouettes semblaient danser devant ses yeux, les bruits lui parvenaient comme si elle était sous l'eau. Zelda ferma les yeux et se rendormis aussitôt.

Le lendemain, le groupe se mit en route très tôt mais personne ne parla de l'incident de la nuit dernière. On avait bien tenté de questionner Zelda mais à chaque fois, la jeune femme devenait livide et bafouillait quelque chose comme quoi il n'y avait rien d'intéressant à dire.

La traversée du désert fut particulièrement éprouvante. La chaleur faisait peiner les chevaux  alors les cavaliers descendirent et marchèrent à côtés de leur montures. Personne, même Sheik, ne pensa à s'arrêter au relai pour la nuit car pour arriver à la citée gérudo, il fallait un peu moin de deux jours.
Si les journées sont chaude, dans le désert, les nuits sont glacées. Lana n'était pas très bien à cause des mirages bizarres qu'elle avait vu. Le repas fut frugal et de plus, les réserves d'eau étaient au plus bas. Rien de très réjouissant en somme.

Après une nuit difficile, il fallut se remettre en marche au levé du soleil. Zelda mourrait de soif mais elle n'osait pas demander de l'eau, de peur que la réserve ne disparaisse trop vite. Elle n'était pas la seul dans ce cas là. Lana rêvait d'un délicieux jus de fruit.

Mais il fallut bien se désaltérer quand la princesse s'écroula dans le sable. Zelda refusa de monter sur les chevaux pour ne pas les fatiguer davantage mais accepta quelques gorgées d'eau. Cette pause forcée fut cependant bien accueilli et chacun finit par boire un coup. Zelda souffrait plus que tout le monde: ayant passé sa vie au château, elle n'avait jamais été habituée au manque de ressource et aux longues marches forcées. Mais pour rien au monde, elle ne se serait avouée à bout de force.

Vers midi, Leyzarra bondit de joie en apercevant la citée Gérudo. Mais un autre problème survint, les Gérudo n'accepteraient jamais d'homme dans l'enceinte de la ville. Et celà se confirma tout de suite quand ils s'approchèrent des deux sentinelles rendues fort grincheuse à cause de la chaleur qui était plus forte qu'à l'accoutumée.

-Pas d'homme dans la citée! Au pire lui là, avec la tunique verte du héro mais pas l'autre.

Zelda ouvrit la bouche pour protester mais elle fut devancée par Leyzarra.

-Elle? Un homme? Mais c'est ma meilleure amie! Sh...Shaya! Elle est un peu plate mais c'est une vrai fille très féminine!

Sheik écarquilla les yeux, certain que ce plan ridicule ne marcherait jamais. Et il aurait eu raison si ce jour là, il aurait fait moin chaud, si les sentinelles n'était pas épuisées et à la fin de leur service en plein cagnard, si il avait eu des traits moin fin et si ils n'avaient pas interrompu une discussion que les deux gérudo avaient hâte de reprendre.

L'une des femmes fit un geste las puis se tourna lentement vers sa voisine pour parler.

Le groupe avait très envi de rire en regardant Sheik, on aurait dit que les yeux allaient lui sortir des orbites. Zelda lui conseilla (tout en se faisant violence pour ne pas éclater de rire face à la tête déconfite du Sheika) de remonter davantage son masque et son foulard et Lana lui proposa d'imiter une des fille pour avoir une démarche plus féminine car les gérudo de la cité ne se laisseront pas avoir de la sorte.

-Vous êtes charmante mademoiselle! Se moqua Link.

-Tais-toi si tu veux être en vie après le couché du soleil.

Le pire, c'est qu'une fois le masque bien remonté et l'adoption d'une démarche  féminine, Sheik ressemblait vraiment à une jeune femme.

Il leur fallu monter vers le palais. Ce ne fut pas chose simple car la ville était bondé de monde et les gérudo ne voyaient pas d'un très bon oeil l'introduction d'un homme au sein de la cité à part quelques adolescentes intriguées qui s'agglutinaient autours du groupe pour voir un homme de près. Et comme Link est un très bel homme, la plupart d'entre elles se plaignirent des lois qui les interdisaient en ville.

Une fois au palais, ils furent ravis d'avoir une audience rapidement auprès de Nabooru et de sa petite sœur Urbosa. Une grande Gerudo le mena dans la grande salle ou ils y rencontrèrent les deus sœurs. Nabooru sur son trône et Urbosa assise sur des coussins de soie colorés à ses côtés. Bien que Nabooru soit la chef et que ses habits attiraient l'attention, c'était Urbosa qui accaparait le plus les regards: elle était très grandes, visiblement sculptée pour le combat et elle dégageait un aura plutôt réconfortant. La grande femme s'attira aussitôt la sympathie de tout le groupe.
Zelda remarqua aussi l'enfant qui dormait entre ses jambes. La petite devait être sa fille.

La princesse s'inclina, aussitôt imité par le reste du groupe.

-Ô Nabooru, grande chef des Gérudo, moi Zelda, princesse héritière du Royaume d'Hyrule, doit te parler d'une affaire de la plus haute importance... déclara-t-elle d'une voix tremblante.

-C'est ce que j'ai cru comprendre, s'exclama Nabooru. Et puis, si ce n'était pas le cas, Il ne serait pas ici.

Elle désigna Link du menton. Zelda tenta de continuer mais elle fut prise de vertige. Urbosa le remarqua puis sourit doucement.

-Approchez mon enfant, dit-elle en tendant les mains.

La princesse avança. Le personnage d'Urbosa avait quelque chose de maternel. La Gérudo lui prit les mains puis lui toucha le front.

-Vous êtes fiévreuse. Je crain que vous ne souffriez d'une insolation madame.

-Nous avons à parler, ma sœur, laisse la s'il te plaît. Réveille Riju.

Urbosa secoua doucement l'enfant qui s'étira. Son regard se posa aussitôt sir Link.

-Un voï!

-Oui ma fille, dit Nabooru d'un ton pressé, va dans ta chambre s'il te plaît.

-Oui mère!

"Alors, pensa Zelda, Riju est la fille de Nabooru. Je n'aurais jamais deviné si elle ne l'avait pas appelé "mère". Nabooru à l'air si désintéressé."

Tout ces amis pensait comme elle à cet instant.
Quand Riju eu disparu, Zelda s'effondra. Link et Lana se cognèrent en la rattrapant. Urbosa se tourna vers sa sœur.

-Pas question de tenir un conseil aujourd'hui, la princesse ne tiendra pas et j'ai bien l'impression que ses compagnons ne sont pas non plus au meilleur de leur forme.

Nabooru soupira, visiblement déçu.

-Bien, bien! Conduisez les trois femmes dans des chambres et donnez leur des vêtements. À l'homme aussi. Ne fais pas cette tête, "héro", si tu veux rester parmis nous, il te faudra être vêtu comme nous.

Nabooru regarda Sheik d'un air hésitant puis déclara finalement:

-Et à la reflection, faite de même pour cette chose au genre non défini là-bas.

Sheik demeura physiquement impassible, mais en voyant son regard, Leyzarra cru qu'il allait étrangler la Gérudo.

The legend of Zelda-le temps des réincarnationsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant