The legend of Zelda-le temps des réincarnations

chapitre 28 : ton éclat

Au grand soulagement de Zelda, Sheik revint rapidement en compagnie de Leyzarra. Mais il lui fallut prévenir le reste du groupe de ce qui venait de lui arriver. Les zoras se lancèrent des regards inquiets, effrayés par cette présence inconnue rôdant dans leur précieux domaine. Dark jura que Ganondorf n'avait pas d'allié du genre.

-Étrange, murmura le sheika, d'abord les canidés monstrueux de la forêt puis un espion littéraire sans visage...

-Ne restez plus jamais seule Madame. Dit Urbosa. Je suis sûre qu'ils n'attendent que ça.

-Comme si on en avait pas assez avec l'autre porc, là. Grogna Revali, aussitôt approuvé par le reste du groupe.

Mipha se rapprocha de la princesse hylienne puis lui posa avec douceur la main sur l'épaule, comme un geste de soutiens, contrastant durement avec son précédent comportement.

-Je suis d'avis pour que nous restions tous groupé! Dit Nalu, toujours perchée sur l'épaule de Sidon comme une palourde sur un rocher.

-C'est vrai, approuva Lana. Si nous devons affronter un autre ennemi, il nous est cette fois totalement inconnu donc d'autant plus dangereux. Ne prenons pas de risque inutile.

-J'ai peur. Avoua Scaff à voix basse en tirant sur la tunique de Zelda pour réclamer son attention.

Elle lui caressa gentiment la tête pour le rassurer sans dire un mot.

-Qu'il vienne cette Autrrre! Clama fièrement Darunia. On va en fairre du grrravier!

-OUAIS! Approuva Daruk.

Le reste de la soirée se déroula calmement, les membres de la communauté s'arrangeant toujours pour rester au moins par deux. Zelda avait droit à une surveillance toute particulière mais elle ne s'en rendit compte qu'au moment de se coucher, faisant chambre commune avec Leyzarra qui avait insisté pour dormir avec la princesse. La brune avait ouvert la porte après avoir entendu un bruit provenant du couloir et tomba nez à nez avec Link qui faisait la sentinelle, assis sur le pas de la porte.

-Toi, sur tu ne dors pas, je t'assome. Menaça-t'elle avant de lui claquer la porte au nez.

-Laisse moi deviner, fit la sheika, ton prince fait le pied de grue devant ta chambre, quel romantisme!

Elle ricana avant d'ajouter en étendant ses jambes sur son lit.

-Avoue que tu l'aimes plus que bien. Tu as de la chance toi au moins, ça à l'air réciproque.

-On est bien trop ami pour que quoi que ce soit se passe entre nous. Et que veux-tu dire par "tu as de la chance toi au moins" ?

Le visage de la sheika se fendit d'un doux sourire tendre.

-Sheik est entré dans ma vie comme un bourrin, ça ne lui ressemble pas mais je t'assure que si il était tombé du ciel, ça n'aurait pas été moins brusque. Vois-tu, quand j'étais petite, j'avais du mal à m'intégrer et je ne faisais aucun effort pour alors avec les autres enfants, ça passait très mal. Un jour, alors que je me faisais victimiser par des petites brutes, il est arrivé comme une fleur et leur a cassé la figure. Lui et moi n'avions pourtant aucun contact. Mais nous sommes devenus très proches après ça. Malgré tout, son cœur est ailleur...

-Oh, murmura Zelda en compatissant de tout son être, et quel genre de fille peut bien attirer son attention?

Leyzarra poussa un soupir contrit, sans se départir de son sourir.

-Cette fille, ce n'est pas une créatures lembda, celle qui l'obsède, c'est toi.

La princesse sursauta et fixa son amie, la bouche entrouverte.

-...Moi?...

-Oui, toi, sa princesse, son amie, sa déesse, sa moitié... je ne suis qu'une ombre par rapport à ton éclat.

-Tu dois me haïr.

La jeune femme à la chevelure blanche pencha la tête en arrière en laissant échapper un rire claire, rendant encore plus confuse la brune qui culpabilisait pour la énième fois de la journée.

-Même pas. C'est difficile à croire mais même avant de te connaître, je t'aimais bien, car il avait besoin d'une personne pour le maintenir vivant, et tu étais là. Il avait besoin de toi et moi j'avais besoin de lui. L'avoir près de moi, c'est tout ce qui compte.

Paralysée, Zelda laissa échapper un couinement plaintif et confu.

-Je...Je suis désolée...

-Ça va je te dis. Affirma Leyzarra.

La sheika ferma les yeux, son sourire toujours accroché à son visage. Elle était meurtrie en vérité, mais voir l'expression terrifiée et torturée de la princesse la blessait encore plus. Zelda était douce. Elle n'avait aucune bonne raison de lui en vouloir elle n'en cherchait pas car Leyzarra était largement assez intelligente pour savoir à qui il fallait vraiment tourner le dos.

-Tu ne contrôles pas ses sentiments, tu n'y peux rien. Affirma la blonde.

Elle sentit que la princesse la prenait dans ses bras, se voulant réconfortante.

-Si tu savais comme je m'en veux. Parfois j'ai l'impression de faire du tort aux autres rien par mon existence.

Les deux jeunes femmes restèrent silencieusement dans leur étreinte quelques instants avant que Leyzarra ne repousse gentiment la princesse.

-Tu sais Zelda, je te souhaites tout le bonheur du monde. Ma peine n'est que futile quand on vois ce à quoi le destin te confronte.

-Les peines de cœur sont parfois
les plus terribles! Contra la brune. N'hésite jamais à te confier à moi, Ley'.

-Toi non plus, Zel'.

Elles se sourirent. Chacune trouvait l'autre touchante dans sa détresse. Elles se comprenaient et même se supportaient. Ce dont elles avaient besoin à cette instant c'était d'une amie attentive et compatissante, et par bonheur, c'est exactement ce qu'elles étaient. Les deux jeune femmes continuèrent à parler de chose plus légère le reste de la soirée avant d'aller finalement se coucher, épuisées.